Les botanistes

Des problèmes étant survenus sur Gardenbreizh mon hébergeur de photos je me vois dans l'obligation d'accélérer mes reportages sur les botanistes .

Tant que je pourrais mettre mes photos je continuerai de parler des botanistes ....... Sans photos vous le comprendrez l’intérêt devient moindre.

Pourvu que je puisse récupérer des photos durant encore un an ?

Donc régime forcé vous en aurez presque tous les jours à ingurgiter

Aujourd'hui Micheli

Ha mince c'est moche!
Tu sais que si tu as tes photos archivées sur ton ordi tu peux aussi les intégrer directement dans tes messages du forum.

Pier Antonio Micheli
Pietro Antonio Micheli

Né en 1679 à Florence
Mort en 1737 à Florence

Italien , botaniste et mycologue . Directeur du jardin botanique de Florence

Jeune botaniste il crée un herbier qui recueille 19000 plantes, un des plus important de cette époque . Il s'intéresse également  aux champignons, aux fossiles, aux coquillages et aux insectes .

Il est un de ces précurseur moderne du microscope pour décrire les champignons au plus proche .
En 1716 il fonde "La société Botanica Florentina" . Il honore son colègue Salvini Antonio Mona en lui donnant le genre Salvinia (que je decrirai plus tard lorsque je serai dans les S )

Il devient professeur de botanique à Pise et devient directeur du jardin des simples de Florence . Giovanni Targioni Tozetti son élève acquiert récupère sa place de directeur du jardin de Florence ainsi que ses collections .

Micheli fait paraitre

"Nova Plantarum Genera" à l'intérieur y sont décrites 900 plantes classées selon la méthode de J.P.Tournefort .

Très reconnu de ses confrères scientifiques italiens , sa statue est présente place des offices de Florence avec les plus illustres savants italiens , avec Andea Cesalpino botaniste, Michel Ange ,Léonard de Vinci, Machiavelli , Americo Vespucci, Galileo, Petrarca, Donatello , Médicis, toutes ces statues réalisées dans les années 1850

Malheureusement pas de photos disponibles

Il a bien sur correspondu avec tous les grands botanistes d'Europe . Je crois par ailleurs qu'il y a pratiquement jamais eu de problèmes d'échanges de données entre les botanistes européens de tous les temps . Louons à ses botanistes le fait que la botanique passait bien au dessus des politiques locales . Ces échanges furent toujours bénéfiques et très rarement contrariés .

Un tel personnage se devait d'avoir une plante à son nom . C'est un arbre qui l'honore et qui fut très souvent déplacé

Michelia L 1753

Arbre de la famille des Magnoliaceae Classification APGIII ou il semble reclassé depuis 2006 ?

Il resterait une soixantaine d'espèces ?

Dont une espèce que je vous présente Michelia champaca


Michelia champaca . qui donne des fleurs comme celle du Magnolia mais à fleurs orange pur . originaire de l'Himalaya

Une autre très belle espèce existe aussi sur pas mal de site  yunnanensis

D'autres espèces sont présentées sur FJP

J'étais entrain d'écrire sur Micheli lorsque tu m'as répondu à propos des photos . J'en ai encore beaucoup de stockées mais la plupart je ne les ai plus en réserve en effet j'en aurai beaucoup de trop d’où mon inquiétude de les voir disparaitre .

Je vais tacher de faire pour le mieux mais vingt ans de stockage de photos c'est trop surtout que certains endroits j'avais des milliers de photos .

Pierre Bernard  Milius

Français

Né en 1773 à Bordeaux
Mort en 1829 à Bourbonne-les-Bains

Officier de la marine française .

Participe à l'expédition de Nicolas Baudin en tant que lieutenant de vaisseau à bord du "Naturaliste"  ou il devient l'ami de Jean baptiste Bory de Saint Vincent . Il abandonne le voyage de Baudin à port Jackson pour cause de santé .


Le "Géographe" et le "Naturaliste" domaine public

Pour fait de guerre il est nommé lieutenant de vaisseau à l'age de 23 ans . Remis de ses problèmes de santé il reprend la place de Baudin qui est mort en route il prend le commandement du "Géographe" et le ramène à  Lorient malgré cette nomination mal acceptée par l'état major, les naturalistes et le second Louis Henri de Saulces de Freycinet en février 1804.

Milius  devient directeur du port de Brest et est nommé gouverneur de l'ile Bourbon en 1718 jusqu'en 1821 ou il entreprend beaucoup de travaux sur Saint Denis , création d'un canal et donne  le gout des arts des lettres et des sciences . Côté nature il rapporte des vanilliers  d'un peu partout sur son ile . Il est aussi à l'origine de la construction d'une jetée au lieu bien connu des réunionnais  au Barachois . Son caractère bien trempé lui cause bien des problème , victime d'un complot il rentre en France .


Le Baraquois à Saint Denis de la Réunion

De 1823 à 1825 il se retrouve administrateur de la Guyane ou il lance entre autre la construction de la cathédrale de Cayenne qui existe encore (restaurée depuis) .


Le clocher d'origine encore très entretenu


L'intérieur de la cathédrale

Avant de mourir il s'illustre encore à la bataille de navarin .

Vous connaissez bien l'Euphorbe millii et bien cette espèce est dédiée en l'honneur de P.B. Millius  (en route il est retiré le u et le s et l'on rajoute un i )


A la Réunion



Euphorbia millii 'Variegata"

D’autres l’ont dit avant moi,

C’est un super travail que tu accomplis.

Chapeau bas mon ami.

À propos d'Euphorbia milii et du passage de Milius à milii, rassure-toi, Vernousain, il ne s'agit pas là de la fantaisie d'un déplorable désinvolte, mais d'une règle de latin et sauf erreur de ma part tout semble dans l'ordre.

Et je réaffirme ici tout mon soutien pour le travail que tu fournis (et dont j'espère qu'il est aussi source de joie pour toi!).

En fait souvent mes brouillons sont bien modifiés .

Je refais l'histoire avec tout de même le plus possible de réalisme .

Milius je ne connaissais pas son histoire et le rapprochement avec l'Euphorbe millii , parfois on fait de belles découvertes .

Merci à vous deux pour votre passage dans les botanistes .

A suivre dans la matinée Milton et les Miltonias .

je lis toujours tout ... j'aime les histoires et tu trouves toujours la façon de les raconter qui les rend intéressantes
merci de partager tes recherches et ton travail

Charles Wenthworth - Fitzwilliam cinquième  Viconte de Milton par titre de courtoisie .

Grande noblesse anglaise  

Né en 1786 dans le Yorkshire sud
Mort en 1857

Avant d'hériter de son père en 1833 , fils unique  il était connu sous le nom de courtoisie de Viconte de Milton .



En 1806 il épouse Marie Dudas avec elle il aura 13 enfants .

Il hérite de son père de la propriété familiale Wentworth Woodhouse une maison qui à une superficie de 11.000 mètres carrés au sol , 300 pièces,  entourée d'un parc de 73 ha,  d'une orangerie et d'un domaine de 6000 ha .

Il fut trois fois président de la "Royal statistical Society" entre 1838 et 1855.
Président de la "British  Association for the Advancement of sciences" entre 1831 et 1832


Le grand bâtiment a été en partie abandonné durant le XX ième siècle des subventions seraient à venir pour commencer à restaurer le château mais ce sont des sommes énormes qui vont devoir arriver !

La propriété héberge de très vieux Camélias , une partie dans la vieille orangerie restaurée qui se visite et l' on dit que c'est la plus grande et plus vieille collection d'Europe? . Aujourd'hui le lieu sert d'endroit pour y boire le thé du monde entier  depuis 2024 et sert également d'espace  évènementiel  ?
Les arbustes (arbres) sont arrivés pour les plus vieux dans les années 1792 par voie maritime de la compagnie des indes et provenant du sud de la Chine .  Trois espèces ou variétés seraient identifiées depuis quelques années .Ont été sauvés dix neuf vieux sujets ?

Sans doute que notre grand propriétaire a cultivé quelques orchidées ?

Le Miltonia est en son honneur
Miltoniopsis

Miltonia et Miltoniopsis sont originaires d'Amérique du sud , Brésil, Colombie, Pérou et Bolivie.  

Ces orchidées demandent la chaleur dans la journée et plus de fraicheur la nuit.

Aime la lumière mais pas forcement le plein soleil d'été .

Essayer de maintenir de l'hygrométrie en été avec dans la soucoupe des graviers et le pot au dessus de ses mêmes graviers .

Éviter les courants d'air .

De l'engrais en été une fois toutes les deux à trois semaines (engrais pour fleurs avec très peu d'azote ).





Sans doute trois Miltionopsis ? aux très nombreuses couleurs hybride entre le Miltonia et un Phalaenopsis

Ces orchidées ne fleurissent pas sur d'anciens pseudobulbes mais sur de jeunes pseudobulbes .

Les fleurs peuvent ressembler un peu à des fleurs de pensées

Dans leur pays d'origine ils poussent souvent en plantes épiphytes ou lithophytes  .

On rencontre plus facilement les Miltoniopsis que le genre Miltonia qui est d'ailleurs plus difficile de culture .

L'humidité doit être bien maintenu ce qui est dure ainsi que la chaleur qui ne devrait pas dépasser 30°c  ce qui est parfois difficile en été .

Une culture bien tenue donne des fleurs sur environ 2 mois

Une température à 16 °c ou moins en hiver donne une période de repos à la plante

L'été ne pas hésiter à les sortir dehors sous un arbre à l'ombre .

Il existe aussi un Miltassia un croisement entre un Miltonia et un Brassia et a recu le précieux 'Award of Merit' de la société des orchidées américaines .


cultivar Miltassia  'Shalob Tolkien'

Merci Daniela pour ce qui est des modifications de noms j'ai vu depuis longtemps beaucoup de choses surprenantes à propos de ces modifications plus grand chose me surprend !

C'est un plaisir que j'essaie de retransmettre l'histoire des botanistes . Encore beaucoup d'histoires certaines très intéressantes et qui changent des histoires un peu plus conventionnelles , je sors de préparer Welwitch et le Welwitchia (pour dans plusieurs mois ) c'est assez bluffant

Juan Ignacio Molina
Giovani Ignacio Molina
Le père Juan Ignacio

Né en 1740 à Conception au Chili Province de Linares
Mort en 1829 à Imola en Italie .

Père jésuite et naturaliste hispano-chilien


Photo dans le domaine public

A 28 ans il est obligé de quitter le Chili lorsque les jésuites sont expulsés de l'empire espagnol (Chili)

Il se réfugie à Bologne en Italie et devient professeur d'histoire naturelle , écrivain et historien , géographe et botaniste reconnu .

Il fait paraitre en Italie
"Saggio sulla Storia naturale del Chili " qui est la première étude d'histoire naturelle sur le Chili pour l'Italie . Traduit en français en 1789 .

Sans doute que le français Claude Gay avait emporté au Chili son manuscrit ou il arrive en 1828ou il fait de long en large tout le pays .  

Giovani Ignacio fait également paraitre
"Comprendre l'histoire géographique et civile  du Chili "

Une plante honore le botaniste connue sous le nom de Myrtus ugni Molinae devenue Eugenia ugni molinae  plus connue sous le nom de goyavier du Chili au gout de fraise, son origine par ailleurs .


Marqué Ugni molinae  mais aussi d'autres marquent Myrtus ugni  ou Eugenia ugni  ?

Neira avait d'ailleurs fait une fiche en ce sens

Les petites fleurs rose sont de petites clochettes .

Risque de gel autour de -5°c à - 8°c selon la durée du froid et l'humidité .

Arbuste qui peut atteindre 2 mètres dans la nature .

Nous avons donc maintenant le botaniste qui l'a sans doute découvert et la fiche de la plante !

Nicolas Bautista Monardes .

Né en 1493 ?  ou en 1508 ? à Séville
Mort en 1588 d'une hémorragie cérébrale .



Nicolas Monardes médecin

Il fait partie des très vieux botanistes naturalistes européens du Moyen age qui sont confrontés avec les écrits des anciens et de ceux de leur époque qui commencent à parler d'une nouvelle botanique plus proche de la nature . L'Amérique est découverte , l'Inde , La Chine, le Japon se découvrent ainsi que la partie ouest de l'Australie .  

De cette époque quelques noms de botanistes qui sont aussi très souvent des médecins et qui découvrent dans les nouveaux continents des plantes qui peuvent soigner . Nicot, Belon, Thevet, Gesner, Bock, Bauhin, Fuchs, Matthioli, Brunfels, L'Ecluse, Rondelet, Garcia da Orta etc ......font partie de ces hommes qui seront les premiers à parler du tabac (il en fait  une plante qui soigne beaucoup de maladies ), du Maïs, de la tomate, de l'Ananas, de la coca, du piment, de l'arachide, du manioc, de la noix de cajou, des cactus, du clou de girofle etc....

Monardes va ainsi parler des plantes venues des Amériques sans pour cela être allé en Amérique , il va d'ailleurs être sujet à bien des remontrances de la part de l'explorateur espagnol Francisco Hernandez de Tolédo 1715 1787  qui lui est parti en Amérique et va décrire 2500 espèces de plantes et d'animaux venus d'Amérique centrale et du sud et surtout venues du Mexique ou il séjourne à Mexico  plusieurs années . Son voyage s'est effectué entre 1571 et 1577.

Monardes était aussi médecin à Séville et soignait donc avec les plantes . Il fut aussi un excellent commerçant avec le  commerce des échanges des peaux venues d'Amérique et  des esclaves ce qui en fait un homme riche, cultivé avec en plus le commerce des esclaves .....

Il fait paraitre quelques Œuvres
"De rosa et partibus eius" en 1540 qui parle de roses et d'agrumes

Son ouvrage la plus importante étant
"Historia spiced de las cosas  que se traen de nuestras indias occidentales " publié en trois parties  en 1565, 1569, 1574 . Traduit par Charles de l’Écluse qui le traduit en latin .

Il a aussi traduit pas mal de livres de Dioscoride  

Une plante de nos jardins honore le médecin botaniste la Monarda, c'est Linné qui l'honore

Monarda L 1753

Famille des lamiaceae

Originaire d'Amérique du nord

Décrite dans son livre en 1574

Il existe une quinzaine d'espèces


Monarda fistulosa à Lyon


Monardes "Beauty of Coban"


Ces deux dernières cultivées dans mon jardin en Ardèche .

Des plantes qui montent à 50 cm à 80 cm de hauteur et qui poussent toutes seules .

Vivaces , et se divisent en automne .

Elle est utilisée aujourd'hui en phytothérapie, a des propriétés antiseptiques , stimulantes, diurétiques

Les indiens d'Amérique avaient depuis longtemps découverts ses vertus médicinales

Fleurit dans les jardins en rose, rouge, violet, blanc

Bonne journée à tous et toutes, une erreur est toujours possible merci de le signaler .

On a toujours du respect pour ceux qui ont consacré,
voir donné leur vie dans ce domaine.
Pour ce dernier, c'est bien difficile. Le paradoxe entre l'homme médecin / botaniste
et l'esclavagiste est plutôt dérangeant !
Bravo Vernousain pour ton endurance. Bon weekend à toi

Oui l'homme est bien faillible

D'un côté il se marie avec la nature et de l'autre côté il faisait le commerce d'esclaves , une autre époque que l'on ne peut pas rayer .

La découverte de l'Amérique par les européens fut bien triste à ce propos .

Lundi un botaniste bien plus récent .

Bon week end à tous

"Ces deux dernières cultivées dans mon jardin en Ardèche ."

dans quel coin d'ardèche ?

Centre Ardèche , ou Ardèche verte (Vernoux) comme vous voulez . Avant de revenir à la Seyne sur mer il y a plus de 2 ans .
Ils se comportaient très bien malgré les hivers froids .

Théodore Monod .

Il est avant tout l'homme du désert ou plutôt l'homme de tous les déserts que tout le monde connait . De 20 ans à 96 ans il va parcourir les déserts le bonnet de travers à la recherche de l'introuvable .
Mais à part cela ?

Il est né en 1902 à Rouen
Mort à Paris en 2000 .


Presque toujours avec son bonnet . Il aura fait beaucoup de publications !

Né dans une famille protestante , son père pasteur tient la paroisse de l'oratoire du Louvre . Il a trois frères  .

Tout jeune il arrive à Paris , arpente le jardin des plantes et va être attiré par la nature et surtout ce qui attrait à la vie en générale .

A 16 ans il va créer sa propre société d'histoire naturelle

A 18 ans il rentre à la Sorbonne pour y préparer sa licence es sciences naturelles .

Durant toute sa sa vie il eut beaucoup d'activités , libre penseur, philosophe , professeur d'université, théologien, militant comme la bombe nucléaire, pacifiste, préhistorien, linguiste, géologue, archéologue, zoologue, ichtyologue,  spécialisé en biologie marine et n'oublions pas botaniste naturaliste .

A 20 ans il est nommé assistant stagiaire au laboratoire des pêches et productions coloniales d'origine animale au muséum national de l'histoire naturelle . C'est à ce titre qu'il part faire une mission océanographique et de biologie marine à Nouadhibou en Mauritanie . Étude sur les phoques moines qui vivent dans la presqu’ile du Cap blanc.

A 21 ans il fait sa première méharée de 3 semaines dans le Sahara . Ce sera son coup de foudre . Il découvre plusieurs sites néolithiques et en même temps découvre des espèces de plantes dont certaines ne sont pas communes .

La alors commence une multitude de voyages à travers les déserts d'Afrique qui selon les documents sont de l'ordre de 196 explorations ;certaines iront même jusqu'au Yémen .

En 1925 il est au Cameroun , il part du golfe de Guinée et remonte le Tchad et ses cours d'eau , y étudie les poissons des rivières et arrive au lac Tchad

En 1926 il repart en Afrique et en tant que botaniste il traverse le Sahara de Alger à Dakar direction Tombouctou au Mali ce voyage lui permet d'avoir un énorme  aperçu des déserts du nord de l'Afrique , il fait beaucoup de récoltes de tout ce qui peut être intéressant c'est à dire , des plantes, des coquillages, d'anciennes demeures d'habitants du désert, des momies, des oasis un peu partout sur le trajet . Toutes ses récoltes seront analysées lors de son retour à Paris et cela durera toute sa vie durant . C'est aussi là qu'il découvre l'homme d'Asselar au Mali  , un squelette qui aurait entre7000 et  10.000 ans mort noyé . Il fait aussi beaucoup de dessins de gravures rupestres d'animaux sauvages .


Il y raconte ses traversées de déserts et ses longues marches à côté des chameaux  .


En 1926 il obtient sa thèse qui est une monographie sur un crustacé que l'on rencontre dans la vase des estuaires .

En 1928 et 1929 il fait son service militaire dans le Hoggar comme chamelier deuxième classe durant 18 mois (il était plutôt en froid avec ses supérieurs comme anti militariste) va cependant en profiter pour poursuivre ses recherches .

En 1930 il se marie et épouse Olga Pickova née en 1900 de confession juive et d'origine tchèque avec qui il aura trois enfants (deux garçons et une fille)


A suivre  toute la semaine bonne journée à tout le monde , les beaux jours sont arrivés !  

Theodore Monod suite

En 1934 1935  il parcourt le Chineguetti au centre de la Mauritanie cité caravanière au cœur du désert   il a pour mission de découvrir une météorite "géante" qu'il ne va jamais découvrir malgré six passages dans la région entre 1935 et 1990 ; Pourtant le muséum avait reçu un échantillon de fer météorique .  
Il va aussi étudier l'Adrar des Ifoghas à la limite de l'Algérie ou il pleut 50 mm par an . région  désertique rocheuse avec quelques points d'eau connus  ou il  découvre des gravures rupestres .

En 1938 il milite contre le racisme naturel socialiste et contre la collaboration de Vichy , pacifiste et déjà écologiste avant l'heure . Il manifeste plus tard auprès de René Dumont premier candidat écologiste à la présidentielle de 1974 . Il milite également contre les essais nucléaires au sud de l'Algérie . En 1960 il milite contre la guerre d'Algérie .

Entre 1946 et 1973 il est professeur au muséum entre deux voyages en Afrique .

En 1953 il entreprend le plus intrépide de ses voyages d'exploration de la Madjabat al Koubra , vaste zone entre Chinguetti et Tombouctou . Il va parcourir 900 km sans point d'eau ou presque  de Ouadan dans l'Adrar mauritanien à Arouane au Mali et retour au point de départ . Il était accompagné  de 2 goumiers, cinq chameaux  et firent les 1800 Kilomètres en 7 semaines .


En 1954 il plonge à 1400 mètres dans une fosse au large de la Mauritanie avec le bathyscaphe FNR3 ce qui semble être un record dans ces années là .




Le Bathyscaphe est aujourd'hui à côté de la tour royal dans la rade de Toulon


Que fait Théodore Monod lors de ses voyages ?

Une chanson de Alain Souchon nous éclaire sur ses voyages écrite en 2005 avec des arrangements de Michel Coeriot . La chanson dure 3 minutes 54 secondes , intitulée

"La vie Théodore " comme on ne peut pas mettre la chanson je vous invite soit à la rechercher pour l'écouter soit la lire . Un petit bijou d'Alain Souchon

"La vie Théodore"

On s'ennuie tellement
redire 4 fois

Alors la nuit quand je dors
Je pars avec Théodore
Dehors , dehors ,dehors, dehors
(4 fois )

Marcher dans le désert
Marcher dans les pierres
Marcher des journées entières
Marcher dans le désert

Dormir dehors
Couché sur le sable d'or
Les satellites et les météores
Dormir dehors

Il faut un minimum
Une bible , un cœur d'homme
Un petit gobelet d'aluminium
Il faut un minimum

Si loin de la nature ici
Le cœur durci

On est si loin de l'air
On est si loin du vent
Si loin du grand désert
Si loin de l'océan.
Alors la nuit quand je dors
Je pars avec Théodore
Dehors
4 fois

Marcher dans le désert

Si loin de la nature ici
Le coeur durcit

Chercheur de trésor
De brindilles et de phosphore
D'Amours humaines et d'efforts
Chercheur de trésor
Il faut un minimum
Une bible un cœur d'homme
On s'ennuie tellement
4 fois .

Si vous l'écoutez elle va vous poursuivre toute la journée  

La suite sans doute vendredi.

Très bonne journée à toutes et à tous

Hello Vernousain, tu fais mine de nous taquiner avec une chanson en te marrant, et moi… eh bien, j'ai cherché et écouté la chanson et je suis tout émue.

Tu nous donnes (pour le moment?) des faits à nous mettre sous la dent. Pour le reste, Monod… un sacré Grand Bonhomme…!

Il est effectivement  rare qu'un botaniste ait une chanson en son honneur . Alain Souchon le poète a su parfaitement analyser ses voyages dans les déserts .

C'était une surprise que je ne pense pas réitérer car je n'en connais pas d'autres .

N'hésitez pas à l'écouter plusieurs fois

La suite vendredi et je pense qu'il restera encore une suite ?

Théodore Monod suite

Oui c'est le ressenti de cet homme qui chaque matin dans le désert se réveille avant le lever du jour .
Il allume un feu et dispose un trépied au dessus et fait chauffer le thé dans une vieille théière . Le thé est servi dans un verre en aluminium.
Tout le monde ensuite part pour une longue journée très chaude . Ils vont avec le guide marcher dans le désert durant 20 à 25 km par jour et autant à dos de dromadaire .
En chemin il ramasse une pierre, un os, découvre une petite météorite , parfois une plante qui pousse après une pluie rare , récolte quelques insectes, des crustacés , des poissons , des batraciens dans une oasis au milieu de rien .
Arrive un puits ou il y a un peu d'eau saumâtre et des crottes d'animaux , on fait boire les animaux qui n'ont pas bus depuis plusieurs jours , il mangent les quelques herbes rares autour du puits  seuls quelques Acacias survivent dans le secteur , les quelques feuilles son mangées avec les épines .
Théodore et son guide repartent après avoir regardé la boussole (aujourd'hui le GPS ) plus précis . Ils vont espérer arriver au prochain puits et surtout espérer y trouver de l'eau car parfois ils sont à sec . Il est arrivé qu'un puits soit arrivé cinq cents km plus loin.
L'après midi un peu de repos lorsque le soleil est au zénith .
le soir ils ont encore fait des kilomètres et ont pus découvrir ça et là des grottes rupestres, avec des dessins d'animaux et des traces anciennes humaines .
parfois ils croisent des caravanes de touaregs qui les ont retrouvés à cinquante kilomètres d'un puits , ils sont perdus et grâce à l'entraide du désert retrouvent leur route .

Marcher, marcher, marcher sans se plaindre , d'ailleurs se plaindre auprès de qui comme le dit Monod Théodore ? il ne servirait à rien de se plaindre .

Le soir arrive tôt et rapidement on dresse le camp , le repas du soir est important . En attendant que le riz ou les pâtes soient prêtes , il regarde le soleil couchant , un spectacle à couper le souffle.

On entrave les dromadaires , et le soir à la lanterne Théodore met en note la journée avec les dessins en plus ce qui prend pas mal de temps . La nuit avance . Une dernière prière et tout le monde dort et récupère de la longue journée passée .

Le lendemain on surveille l'usure des sandales , il est même arrivé que l'on recouse le pied qui fait de grosses crevasses verticales et sèches et qui commencent à saigner ; alors le remède est dur, une aiguille un peu de "graisse" et l'on peut resserrer les chaires (à la dure) . On vérifie aussi l'usure des coussinets des dromadaires et si l'usure est importante on leur met le coussinet dans un morceau de cuit afin qu'ils se reconstruisent quelques jours ; le contact du sol étant usant sur les cailloux .

Aujourd'hui du vent ce matin il pourrait bien y avoir une tempête de sable . la tempête arrive dans l'après midi le sable se lève haut dans le ciel , fait un immense barrage impressionnant , il faut voir ces tempêtes au moins une fois pour comprendre ! S'arrêter se protéger du sable qui rentre partout et retenir les dromadaires qui pourraient partir et après il faut des heures pour les retrouver .

Dans d'autres régions montagneuses on peut croiser au loin des gazelles , pas de sable , des cailloux , Théodore sort son petit marteau et casse les cailloux afin de voir ce dont ils sont constitués . Il y a aussi des plantes très dures , résistantes à la sécheresse aux noms inconnus de l'amateur , les met dans un journal , elles seront identifiées à Paris .

Il aura durant sa très longue vie récolté quelques 20.000 échantillons de toutes sortes .

Hors contexte
Il était contre le Paris Dakar course qui n'a pas lieu d'être dans le désert et qui en fait fait bien des dégâts ce qui effectivement n'est pas faux . Ce business servant uniquement quelques groupes industriels ! .

Arrivons maintenant à quelques plantes qui poussent dans les déserts ou plutôt en bordure des déserts , plantes, arbres et palmiers parmi les plus connus ;

Le Phoenix dactilifera le plus commun qui pousse dans les oasis et qui par leur feuillage font de l'ombre aux légumes qui poussent en dessous et qui donnent bien sur de très bonnes dattes .



Palmier doum au Maroc

Les baobabs avec leurs graines riches en vitamine C , en phosphore , en magnésium

Avec les graines qui donnent beaucoup de vitamine C du Phosphore et du Calcium troncs sont bourrés d'eau .


Commiphora humbertii

Cenchus libiflorus une Poacée

Citrulus colocynthis la coloquinte du désert

Zyiziphus mauritiana

Le Baseia senegalensis un petit arbuste planté dans la barrière verte de l'Afrique

Acacia senegalensis

stipa tamarississima

Panicum turgidium



Colotropis procera : pommier de Sodome arbrisseau de 2 mètres de haut

Artemisia judaïca

Tamarix aphylla

Camomille sauvage



Cupressus dupreziana ; Cyprès de Tassili extrêmement rare

Euphorbe balsamifera

Vachelia tortilis

Nerium oleander là ou il y a des couloirs d'eau lors des pluies dans le sahara et de l'eau dans le sous sol

Mandragore [url=https://servimg.com/view/20222431/4106][/url

La suite et la fin de Théodore Monod  bientôt

Bonne journée à tout le monde , une erreur restant toujours possible

Théodore Monod suite et fin

Inlassablement cet homme très très robuste parcourt le nord de l'Afrique , il est au Maroc, en Mauritanie,  au Sénégal, au Mali, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Tchad , au Niger, au Soudan et en Égypte tout le Sahara est visité  parfois plusieurs fois puisqu'il fit 196 expéditions avec une en Iran et une au Yémen .

J’avais même oublié qu'il vint au  Sénégal et fut le premier  président du musée d'art africain en 1938 . Il était alors avec sa femme et ses enfants .

En dehors de ses voyages il est au muséum à Paris ou il classe ses échantillons qu'il a récupéré lors de ses voyages . Il écrit aussi beaucoup 700 mémoires consacrés aux sciences naturelles et donne des cours de botanique devant de grandes assistances .

Cet homme avait une hygiène de vie très sérieuse. Pas d'alcool , pas de tabac, il était végétarien et jeûnait tous les vendredi , ni eau ni nourriture même dans le désert .

Combien de kilomètres a-t-il parcouru à pied dans le désert ? des milliers c'est sur

Combien de nuits a-t-il passé dans le désert plus de mille, cinq mille ?

Il avait toujours un guide, toujours le même dans chaque région qu'il traversait, suivaient plusieurs dromadaires pour transporter les vivres et l'eau car il en faut beaucoup pour traverser des régions ou il peut faire 40°c voir plus dans la saison chaude et froid la nuit et ce durant des semaines .

Il fut connu du grand public tard dans sa longue vie . C'est un film qui le fit découvrir à travers le Sahara, puis plusieurs passages à la télévision et sur des grandes radios à écoute nationale et internationale .

Voila ce que fut ce grand scientifique d'une simplicité étonnante mais d'une culture incroyable , intarissable  lorsqu'on l'écoutait , il va faire naitre beaucoup de futurs écologistes , je rappelle qu'il était ami avec René Dumont .

Il meurt à 98 ans à Versailles , il semble qu'il perdait la vue ?

Un genre de plante créé par Maire  lui était attribué le genre Monodiella flexuosa en 1940 qui fut déplacé dans les Centaurium famille des Gentianacées qui poussait dans le Tibesti genre monospécifique .

Une trentaine d'espèces de plantes de terrains secs lui sont aussi attribuées soit espèces monodii , monodiana, monodianum

Des oiseaux, des mollusques, des vers , des crustacés, des myriapodes, des Arachnides, des insectes, des poissons soit au total 138 portent son nom


Le Nerium oleander un arbuste qui pousse grâce à ses racines profondes le long des oueds ou l'eau demeure en profondeur au milieu de zones semi-désertiques ou désertiques les fleurs sont alors rose et fleurs simples à cinq pétales

Camille Montagne

Né en 1784 à Vaudroy en Brie
Mort en 1866 à Paris


Domaine public .

Il fait une première carrière de militaire jusqu'en 1832
Ensuite il devient botaniste jusqu'à sa mort .

Il embarque à Toulon à l'age de quinze ans dans la campagne d'Egypte de Bonaparte en tant que simple timonier .

En 1802 il commence des études de médecin chirurgien qui comprend la botanique .

Il est chirurgien en chef de l'armée du roi de Naples en 1815 .

On le retrouve dans la campagne d'Espagne en 1823 .

Il quitte définitivement l'armée en 1832 alors commence une deuxième carrière de botaniste , il a alors 48 ans .

Il va se spécialiser dans les plantes les moins intéressantes ? les lichens, les mousses , les hépatiques et les algues ou tout reste à faire, les décrire, les identifier,  leur mettre un nom .

Il reçoit des plantes de Guyane envoyées par le botaniste et militaire Charles Eugène Leprieur qu'il va devoir identifier . Parait
"Cryptogamia Guyanensis"

Il a vu mourir bien des botanistes en 1852 Gaudichaud, Achille Richard, Auguste de Saint Hillaire tous les trois membres de l'Académie des sciences la place qu'il attend arrive.
Il va devenir membre également de la Léopoldine, de l'Académie de Saint Petersbourg , de Turin . Reçoit la Légion d'honneur .

Un Gallinacé  porte son nom Penelope Montagnii Bonaparte 1856   également Penelope des Andes originaire du nord ouest de l'Amérique du sud , bel oiseau ressemblant à une dinde de 40 cm au plumage marron


Peut être a-t-il eu ce champignon à identifier ? vu en Guyane