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Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
FJpower ! :: jardinage, paysagisme... de l'idée au concret. :: les Fous du labo :: sols & substrats, engrais & compostage
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Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Bonjour à toutes et tous,
Nous avons vu dans les 3 posts précédents sur "le sol" : "la matière du sol" : ICI et "la vie du sol" : LA ...
... ainsi que celui sur "la plante qui respire et transpire" ICI
On va passer maintenant "à la plante qui se nourrit" sachant que nous n'allons qu'effleurer le sujet tant c'est complexe.
Nous resterons assez "pratico-pratique" afin de nous rendre compte des équilibres à respecter dans l'apport de fertilisants au potager.
La plante se nourrit
Quand nous nous mettons à table, surtout par plaisir , nous le faisons aussi par besoin.
Besoins de 3 matériaux principaux : Les glucides (sucres), de lipides (graisses) et de protides (les viandes) mais aussi de certains minéraux et vitamines en faisant court.
Une plante vit, pousse et se construit avec la lumière mais elle pousse, se développe et produit en se nourrissant de minéraux par son système racinaire. Il n'est plus du tout question de nos propres nutriments mais d'azote, de potassium, de phosphore que les plantes vont pomper dans le sol par leurs racines.
...............Chez nous, on parle de digestion, avec notre équipement enzymatique
...............Chez les plantes ce sera de l'absorption de minéraux solubles par les racines.
Ces minéraux nourriciers, puisés dans le sol, ont été vus dans le post n°1 avec les éléments majeurs, puis les secondaires.
L'assez bonne connaissance des besoins des légumes ne l'est que pour l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K), parfois pour le calcium (Ca) et le magnésium (Mg) et pour certains minéraux responsables de carences fortes comme le soufre (S) pour les crucifère, le bore (Bo) pour les betteraves ...
Ces minéraux sont fixés sur les agrégats d'argile et d'humus, le CAH (complexe argilo-humique). Ce complexe est chargé en électricité négative (-) et fixe les ions minéraux chargés positivement : Ca++ principalement, mais aussi NH4+, Mg++, K+ etc ... Pour mieux comprendre, on ira lire cet article
Ces minéraux sont aussi dans l'eau libre du sol, libres et accessibles aux racines qui vont s'en nourrir. Des échanges entre le CAH et l'eau du sol sont permanents et en relation directe avec la fertilité du sol, sa charge en minéraux, donc.
De nombreux essais, au labo et en plein champ, ont permis de mesurer ce que pompaient les plantes au cours de leur cycle.
Ce pompage s'exprime pour un rendement attendu de tant de récolte, en Kg de minéraux par hectare.
Par exemple, pour 1 ha de tomates, ce serait pas mal d'apporter 165 Kg d'azote, 80 Kg de phosphore et 250 Kg de potasse.
Dans les fiches par légume, nous rapporterons ces quantités en grammes par m², ce sera plus pratique.
La conséquence au potager ...
On connaît donc, pas trop mal, les besoins de nos légumes (on le verra plus tard) et on sait ce qu'il leur faut en quantités des divers minéraux pour les voir pousser correctement.
Le jardinier devra alors se livrer à quelques calculs pour apporter ce dont ses légumes ont besoin, en connaissant la teneur en minéraux des amendements dont il dispose et des engrais (minéraux ou organiques) qu'il lui faudrait apporter en complément.
Un exemple avec, toujours les tomates (besoins NPK/Ha = 160-80-250) et un engrais (NPK% = 6,4-3,2-10)
...............
Avec 2500 Kg de cet engrais par hectare, soit 250 gr. par m², on satisfait tous les besoins de nos tomates.
Toutefois, c'est un peu plus compliqué pour très bien travailler car l'azote se lessive avec les arrosages et il serait bon de le fractionner au cours de l'année.
Dans le commerce on trouve des engrais spécifiques aux besoins de certains légumes comme celui-ci : C'est un NPK = 4 - 6 - 10. Est-ce bien pour mes tomates ?
...............
Avec 250 g. de cet engrais par m² on couvre bien la potasse (K), on a un excès inutile de 70 Kg de phosphore (le double des besoins !) et un déficit de 65 Kg d'azote !
Et pire encore : sur la notice, on lit qu'il faudrait en mettre 100 g./m² à la plantation et 50g./m² en entretien pendant la pousse des tomates. En faisant cela, il va manquer 100 Kg d'azote et 100 Kg de potasse ... ça poussera très mal.
Prenons en un autre comme comme celui-la, dosé à 10-5-20
...............
Avec cet engrais, il n'en faut plus que 125 gr./m² soit la moitié des précédents. Il va manquer pas mal d'azote toutefois et un peu de phosphore. C'est pas trop mal quand même, les réserves du sol y pourvoiront peut-être.
Vous avez l'habitude de fertiliser vos tomates avec des farines de cornes broyées. Pourquoi pas.
Mais qu'est-ce que cela apporte et combien en faudrait-il ?
On en a un ici qui dose 13% d'azote mais ces cornes n'apportent que de l'azote !
...............
Il faudrait en mettre autour de 130 g. /m². Cela va couvrir les besoins en azote mais ... il va manquer tout le phosphore et toute la potasse dont les tomates ont besoin. Si le terrain n'est pas très fertile, on aura des plantes chétives et pas beaucoup de fruits.
Pas facile de bien cultiver son potager !
Mais on va y remédier avec quelques fiches par légume ...
Et, au fait, qu'aviez-vous apporté à vos tomates l'an passé ?
Ce serait pas mal d'en parler.
Nous avons vu dans les 3 posts précédents sur "le sol" : "la matière du sol" : ICI et "la vie du sol" : LA ...
... ainsi que celui sur "la plante qui respire et transpire" ICI
On va passer maintenant "à la plante qui se nourrit" sachant que nous n'allons qu'effleurer le sujet tant c'est complexe.
Nous resterons assez "pratico-pratique" afin de nous rendre compte des équilibres à respecter dans l'apport de fertilisants au potager.
La plante se nourrit
Quand nous nous mettons à table, surtout par plaisir , nous le faisons aussi par besoin.
Besoins de 3 matériaux principaux : Les glucides (sucres), de lipides (graisses) et de protides (les viandes) mais aussi de certains minéraux et vitamines en faisant court.
Une plante vit, pousse et se construit avec la lumière mais elle pousse, se développe et produit en se nourrissant de minéraux par son système racinaire. Il n'est plus du tout question de nos propres nutriments mais d'azote, de potassium, de phosphore que les plantes vont pomper dans le sol par leurs racines.
...............Chez nous, on parle de digestion, avec notre équipement enzymatique
...............Chez les plantes ce sera de l'absorption de minéraux solubles par les racines.
Ces minéraux nourriciers, puisés dans le sol, ont été vus dans le post n°1 avec les éléments majeurs, puis les secondaires.
L'assez bonne connaissance des besoins des légumes ne l'est que pour l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K), parfois pour le calcium (Ca) et le magnésium (Mg) et pour certains minéraux responsables de carences fortes comme le soufre (S) pour les crucifère, le bore (Bo) pour les betteraves ...
Ces minéraux sont fixés sur les agrégats d'argile et d'humus, le CAH (complexe argilo-humique). Ce complexe est chargé en électricité négative (-) et fixe les ions minéraux chargés positivement : Ca++ principalement, mais aussi NH4+, Mg++, K+ etc ... Pour mieux comprendre, on ira lire cet article
Ces minéraux sont aussi dans l'eau libre du sol, libres et accessibles aux racines qui vont s'en nourrir. Des échanges entre le CAH et l'eau du sol sont permanents et en relation directe avec la fertilité du sol, sa charge en minéraux, donc.
De nombreux essais, au labo et en plein champ, ont permis de mesurer ce que pompaient les plantes au cours de leur cycle.
Ce pompage s'exprime pour un rendement attendu de tant de récolte, en Kg de minéraux par hectare.
Par exemple, pour 1 ha de tomates, ce serait pas mal d'apporter 165 Kg d'azote, 80 Kg de phosphore et 250 Kg de potasse.
Dans les fiches par légume, nous rapporterons ces quantités en grammes par m², ce sera plus pratique.
La conséquence au potager ...
On connaît donc, pas trop mal, les besoins de nos légumes (on le verra plus tard) et on sait ce qu'il leur faut en quantités des divers minéraux pour les voir pousser correctement.
Le jardinier devra alors se livrer à quelques calculs pour apporter ce dont ses légumes ont besoin, en connaissant la teneur en minéraux des amendements dont il dispose et des engrais (minéraux ou organiques) qu'il lui faudrait apporter en complément.
Un exemple avec, toujours les tomates (besoins NPK/Ha = 160-80-250) et un engrais (NPK% = 6,4-3,2-10)
...............
Avec 2500 Kg de cet engrais par hectare, soit 250 gr. par m², on satisfait tous les besoins de nos tomates.
Toutefois, c'est un peu plus compliqué pour très bien travailler car l'azote se lessive avec les arrosages et il serait bon de le fractionner au cours de l'année.
Dans le commerce on trouve des engrais spécifiques aux besoins de certains légumes comme celui-ci : C'est un NPK = 4 - 6 - 10. Est-ce bien pour mes tomates ?
...............
Avec 250 g. de cet engrais par m² on couvre bien la potasse (K), on a un excès inutile de 70 Kg de phosphore (le double des besoins !) et un déficit de 65 Kg d'azote !
Et pire encore : sur la notice, on lit qu'il faudrait en mettre 100 g./m² à la plantation et 50g./m² en entretien pendant la pousse des tomates. En faisant cela, il va manquer 100 Kg d'azote et 100 Kg de potasse ... ça poussera très mal.
Prenons en un autre comme comme celui-la, dosé à 10-5-20
...............
Avec cet engrais, il n'en faut plus que 125 gr./m² soit la moitié des précédents. Il va manquer pas mal d'azote toutefois et un peu de phosphore. C'est pas trop mal quand même, les réserves du sol y pourvoiront peut-être.
Vous avez l'habitude de fertiliser vos tomates avec des farines de cornes broyées. Pourquoi pas.
Mais qu'est-ce que cela apporte et combien en faudrait-il ?
On en a un ici qui dose 13% d'azote mais ces cornes n'apportent que de l'azote !
...............
Il faudrait en mettre autour de 130 g. /m². Cela va couvrir les besoins en azote mais ... il va manquer tout le phosphore et toute la potasse dont les tomates ont besoin. Si le terrain n'est pas très fertile, on aura des plantes chétives et pas beaucoup de fruits.
Pas facile de bien cultiver son potager !
Mais on va y remédier avec quelques fiches par légume ...
Et, au fait, qu'aviez-vous apporté à vos tomates l'an passé ?
Ce serait pas mal d'en parler.
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Carabus je suis en totale admiration !
Mais je vais me contenter de répondre à ta question : Et, au fait, qu'aviez-vous apporté à vos tomates l'an passé ?
D'abord te parler de ce que l'on peut appeler un potager chez moi : mon carré, ou plutôt rectangle de légumes : 1m de large sur 3m de long, surélevé, constitué de terre rapportée : mélange de terre végétale assez sableuse et terreau enrichi au compost de fumier de cheval (2 tiers/1 tiers). Cet espace potager a été créé depuis deux ans et cet été a acceuilli ma 2e récolte :
plantations d'échalottes (dites ici : de Simiane), 6 plants de tomates anciennes : ananas, coeur de boeuf, "téton de Vénus", rose de Berne ; 2 plants de marmande F1, 2 plants de tomates cerises. Salades tout l'été, Céleri perpétuel, Blettes colorées, roquette à volonté, aromatiques : persil, coriandre, estragon, menthe, basilic. Donc, potager plus que modeste mais existant quand même
Récolte moyenne : la tomate ananas a été la plus profilique. et les échalottes et les salades nous ont nourri du printemps à l'automne !
Je ne connais pas le PH de cette terre rapportée, mais elle était belle et tamisée.
Entre le printemps et l'été j'ai jeté à la volées deux fois plusieurs poignées de graines de fumier de bovins déshydratés : fumeterre. Je me sers de cet unique engrais pour toutes mes plantes...
Depuis quelques jours j'ai tout arraché, mis au compost et n'ai rien préparé pour l'hiver, j'attends tes conseils
Qu'est-ce que je peux faire à présent de simple et élémentaire pour préparer ma terre à de nouvelles plantations ?
Mais je vais me contenter de répondre à ta question : Et, au fait, qu'aviez-vous apporté à vos tomates l'an passé ?
D'abord te parler de ce que l'on peut appeler un potager chez moi : mon carré, ou plutôt rectangle de légumes : 1m de large sur 3m de long, surélevé, constitué de terre rapportée : mélange de terre végétale assez sableuse et terreau enrichi au compost de fumier de cheval (2 tiers/1 tiers). Cet espace potager a été créé depuis deux ans et cet été a acceuilli ma 2e récolte :
plantations d'échalottes (dites ici : de Simiane), 6 plants de tomates anciennes : ananas, coeur de boeuf, "téton de Vénus", rose de Berne ; 2 plants de marmande F1, 2 plants de tomates cerises. Salades tout l'été, Céleri perpétuel, Blettes colorées, roquette à volonté, aromatiques : persil, coriandre, estragon, menthe, basilic. Donc, potager plus que modeste mais existant quand même
Récolte moyenne : la tomate ananas a été la plus profilique. et les échalottes et les salades nous ont nourri du printemps à l'automne !
Je ne connais pas le PH de cette terre rapportée, mais elle était belle et tamisée.
Entre le printemps et l'été j'ai jeté à la volées deux fois plusieurs poignées de graines de fumier de bovins déshydratés : fumeterre. Je me sers de cet unique engrais pour toutes mes plantes...
Depuis quelques jours j'ai tout arraché, mis au compost et n'ai rien préparé pour l'hiver, j'attends tes conseils
Qu'est-ce que je peux faire à présent de simple et élémentaire pour préparer ma terre à de nouvelles plantations ?
Dernière édition par claire le Mer 26 Oct 2016 - 14:37, édité 3 fois
claire- Messages : 9004
Date d'inscription : 26/02/2013
Région : La Ciotat
Activités : La nature dans tous ses états
Humeur : taquine
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
l'engrais Solabiol est très décevant ; comme souvent avec ces mélanges prêt à l'emploi , on se demande sur quoi le fabriquant base ses dosages , et si ce n'est pas juste une affaire de coût de fabrication , donc de profits
le déséquilibre entre les constituants principaux est flagrant
ce qui me rappelle des discussions que l'on a eu , ici , et ailleurs sur les terreaux tout prêts
Faut-il en arriver à acheter plusieurs marques pour avoir un apport équilibré ?????
Jardil , je ne connais pas ... je ne me rappelle pas en avoir vu ici en jardinerie
Merci en tout cas Gérard pour ces données précises sur les tomates ; si avec ça on ne les réussit pas mieux l'an prochain ...
le déséquilibre entre les constituants principaux est flagrant
ce qui me rappelle des discussions que l'on a eu , ici , et ailleurs sur les terreaux tout prêts
Faut-il en arriver à acheter plusieurs marques pour avoir un apport équilibré ?????
Jardil , je ne connais pas ... je ne me rappelle pas en avoir vu ici en jardinerie
Merci en tout cas Gérard pour ces données précises sur les tomates ; si avec ça on ne les réussit pas mieux l'an prochain ...
neira- Magic'B
- Messages : 46864
Date d'inscription : 16/10/2010
Région : Pôle nord centre
Activités : Cultivatrice exotique
Humeur : verdoyante
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Neira a écrit
Merci en tout cas Gérard pour ces données précises sur les tomates ; si avec ça on ne les réussit pas mieux l'an prochain ...
Personnellement j'ai appris plein de choses, je ne retournerai pas ma terre, je vais faire des allées et des carrés de culture et mettre de l'engrais approprié (enfin je vais essayer).
Une question dont l'explication arrivera peut-être plus loin, faut-il faire une rotation des cultures chaque année dans les carrés ou peut-on par exemple cultive les tomates toujours au même endroit?
Merci en tout cas Gérard pour ces données précises sur les tomates ; si avec ça on ne les réussit pas mieux l'an prochain ...
Personnellement j'ai appris plein de choses, je ne retournerai pas ma terre, je vais faire des allées et des carrés de culture et mettre de l'engrais approprié (enfin je vais essayer).
Une question dont l'explication arrivera peut-être plus loin, faut-il faire une rotation des cultures chaque année dans les carrés ou peut-on par exemple cultive les tomates toujours au même endroit?
Cormillonne- Messages : 4857
Date d'inscription : 16/04/2012
Région : Charente-Maritime
Activités : Retraitée
Humeur : Très bonne au milieu de mes plantes
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Bonjour à toi,neira a écrit: on se demande sur quoi le fabriquant base ses dosages , et si ce n'est pas juste une affaire de coût de fabrication , donc de profits
le déséquilibre entre les constituants principaux est flagrant
Ta remarque est plus que pertinente et je ne sais pas plus que toi expliquer ces très diverses équilibres entre les minéraux pour ces engrais dits "spéciaux tomates ou pommes de terre" !
Le coût d'opportunité des diverses matières premières et une jolie boite, avec plein de couleurs, et de slogans accrocheurs feront bien l'affaire.
Nous n'avons pas effectivement, et concrètement, la possibilité, à l’usage, de voir une différence, tant la variabilité des années et tous les autres facteurs vont nous cacher la bonne efficacité du produit que l'on aura utilisé.
Ainsi, la seule solution, est la lecture de l'étiquette, en petit, au dos du paquet.
A nous d'être vigilant et de n'acheter que ce qui va convenir au regard des besoins de la culture dont on souhaite accompagner la pousse.
Un post plus complet sur la fertilisation des tomates sera bientôt proposé mais avant, dans l'ordre de nos travaux au potager, j'en proposerai un sur la culture des pommes de terre.
Une question souvent abordée et qui mérite une petite explication avant un avis.cormillonne a écrit: Faut-il faire une rotation des cultures chaque année dans les carrés ou peut-on par exemple cultive les tomates toujours au même endroit ?
Ne pas refaire une même culture au même endroit évite de puiser toujours les mêmes minéraux et d'y favoriser l'apparition des mêmes parasites.
Sur le plan intellectuel, la chose est évidente, mais sur le plan pratique, dans un jardin, cela ne me parait pas très opérant ... pourquoi ?
Au niveaux des minéraux, il faudrait faire cette répétition un nombre d'années conséquent, 5 ans voire même 10 ans, pour voir apparaitre l'épuisement d'un minéral.
Quant aux parasites, l'espace d'un jardin est si petit que les spores de champignons ou les pontes d'un ravageur, n'ont pas grande distance à parcourir pour retrouver leur plante hôte
Et puis, l'aléa des réussites de nos cultures et la rapidité des successions font qu'il faut faire exprès de remettre un même légume au même endroit.
Bref, pour moi, la question ne se pose pas au point d'expliquer des loupés ou des désordres à cause de cette "non rotation".
Mais, ce n'est que mon humble avis.
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
pour la rotation des cultures au potager, les avis sont assez partagés...
la méthode des cultures très associées et additionnée de diverses plantes non directement potagères aux effets divers (tagètes, soucis, capucines, daturas, ricin, etc etc) évite en général les problèmes de parasitismes et maladies, et les apports de compost et autres matières organiques devrait entretenir la fertilité du sol...
Mais sinon, certaines plantes aiment assez revenir sur elles mêmes, comme les tomates, ou le soja , légumineuse au rhizobium spécifique, et ce en l'absence de pathologie spécidfique.
Par contre, en cas de pathologie précise justement, genre galle du choux par exemple, la rotation est nécessaire, mais aussi souvent des corrections au niveau composition du sol sont envisageables (j'exclus tout recours à la chimie )
Et la composition du sol et les éventuels apports effectués sont très importants en prévention des maladies des légumes, avec avant tout le souci de ne pas en importer de l'extérieur déjà, avec des matières contaminées...
@
la méthode des cultures très associées et additionnée de diverses plantes non directement potagères aux effets divers (tagètes, soucis, capucines, daturas, ricin, etc etc) évite en général les problèmes de parasitismes et maladies, et les apports de compost et autres matières organiques devrait entretenir la fertilité du sol...
Mais sinon, certaines plantes aiment assez revenir sur elles mêmes, comme les tomates, ou le soja , légumineuse au rhizobium spécifique, et ce en l'absence de pathologie spécidfique.
Par contre, en cas de pathologie précise justement, genre galle du choux par exemple, la rotation est nécessaire, mais aussi souvent des corrections au niveau composition du sol sont envisageables (j'exclus tout recours à la chimie )
Et la composition du sol et les éventuels apports effectués sont très importants en prévention des maladies des légumes, avec avant tout le souci de ne pas en importer de l'extérieur déjà, avec des matières contaminées...
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AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
Date d'inscription : 14/02/2015
Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
Humeur : de super soft à ultra GRRRRRR
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
concernant les engrais chimiques, je suis plus que réticent en général...
Certes utilisés judicieusement, ils ont bien des aspects positifs, ils ont permis de mettre en culture des sols qui n'étaient absolument pas productifs, entre autre dans des zones non tempérées, et permettraient d'initier un "cycle vertueux" d'agriculture...
Ce qui est sensé être en train de se passer dans pas mal de zones d’Afrique (avec la fondation B et M Gates), ou s'est passé parfois en Asie.
Mais en général, ils sont surtout la porte d'entrée à un mode de fonctionnement très nocif que nous connaissons bien chez nous: industrialisation outrancière et chimie à donf, destruction des communautés rurales...
Le dogme "tout ce qui est exporté doit être apporté" est apparemment logique, mais c'est un piège, en fait il devrait s'énoncer "tout ce qui est exporté doit être compensé", ce qui est très différent!
En effet, les engrais chimiques apportent sous forme directement ou rapidement soluble, les fameux NPK, ce qui est bien utile sur de la latérite stérile ou du sable du désert, mais dans nos terres tempérées de bonne qualité, c'est un peu abusif.
Pourquoi une telle addiction de notre agriculture aux engrais chimiques?
parce que c'est facile! et apparemment efficace.
Au début, c'était même fabuleusement efficace! sur des terres bien vivantes et pourvues an MO abondante, les bonnes terres à blé, les effets ont été spectaculaires pour à l'époque de relatives petits apports, simplement d'azote.
Par extension, les Pet K ont aussi eux leurs effets, et dans des zones initialement pauvres, genre mauvaises terres à seigle et sarrasin, ou à foin, ou à rien, couplé avec des amendements calciques massifs, ça a fait des miracles!
Mais justement, ces engrais ayant aussi tendance à "cramer" le sol.
Un vieux dicton paysan :"la chaux enrichit les parents et ruine les enfants!"
Les effets miraculeux ont eu tendance à le devenir moins, les sols se tassant (moins de MO, moins de vie, la structure en prend un coup, les vers de terre régressent, la perméabilité diminue, les réserves en eau aussi etc etc), donc la réponse est : PLUS!
Plus d’engrais, plus de chevaux vapeur, plus de traitements etc.
Et comme l'efficacité de ces méthodes n'est pas linéaire mais proportionnellement dégressive, pour chaque volume de production supplémentaire, il faut bcp plus d'intrants que pour l'unité de production précédente...
Et la dégradation s'amplifie, donc la réponse est ENCORE PLUS !!
Plus de chimie, plus de machines plus grosses, plus de surface par exploitant etc etc etc...
En fait, moi j'y vois du MOINS!.
Au final, on a moins de paysans, moins de rentabilité par production, moins de vie dans le sol et autour des cultures, moins de vie dans les campagnes, moins de terres effectivement exploitées...
Là où il y a du PLUS, c'est bien au niveau pollution des eaux, douces ou marines, de surface ou profondes.
PLUS de saloperies toxiques dans nos assiettes aussi, plus de gâchis alimentaire, et plus d''assiettes vides dans le monde en même temps.
ALORS que ces engrais, même chimiques, pourraient être utilisés de façon vertueuse, en augmentant les productions, mais dans un cadre d'agriculture variée couplée avec de l’élevage, en augmentant les taux de MO dans les sols ( en utilisant la mécanisation lourde pour transformer des matières organiques de faible valeur en BRF et compost par exemple) et surtout en arrêtant d'apporter n'importe quoi à n'importe quelle dose!
Les apport de P et K particulièrement sont en général totalement inutiles! ils ne servent pas à engraisser les sols mais l'industrie.
Et servaient accessoirement à valoriser des déchets industriels très encombrants (scories issues de la métallurgie).
La plupart des sols de nos régions en sont pourvus, sous forme non soluble certes, mais qu'une bonne pratique culturale rend soluble et donc disponible aux plantes, par la vie du sol justement, ce que la chimie s'évertue à éradiquer.
Même dans un sol pauvre, les déjections des vers de terre en sont riches, parfaitement assimilable pour les plantes...
Par contre, l'épandage déraisonné des ces engrais P et K sous forme soluble arrive à ...appauvrir les sols (en attaquent les stocks insolubles), le tout se retrouvant dans les rivières, nappes et mers, avec toutes les conséquences que l'on connait (marées vertes, conchyliculture contaminée, eau potable plus chère, plus rare, disparition des espèces aquatiques, etc...)
L'amendement calcique, sous forme brute (pas les chaux, mais les marnes calciques, les calcaires broyés etc...) sont très bénéfiques là où il y avait sol trop acide et carence, et sont durables (même des années de culture après leur effet est bien là, comme dans le massif central), mais couplé avec des apports de MO qui compensent au moins les pertes annuelles;
L'azote chimique, issu de technologie militaire recyclée, à petite dose peut aussi être bien utile, surtout pour les culture gourmandes tôt en saison.
Mais dans la réalité pratique, les apports préconisés actuellement, sur sols morts, sont voués au lessivage ou la perte sous forme gazeuse (méthane en terre inondée ou rizière).
Et les matières organiques éventuellement présentes, résidus de cultures, trop souvent enfouies exagérément, dans un sol sans vie, pourtant source théorique d'azote ne se décomposent pas...
Hors tout ceci, c'est du pétrole transformé, gâché...
Entendons nous bien, je ne suis pas du tout contre l'usage raisonné d'engrais chimiques, contre l'usage de machines, même très puissantes, contre le fait d’utiliser le pétrole, mais que ce soit de façon noble et amélioratrice, pour l'agriculture paysanne et citoyenne, avec une maitrise des effets collatéraux sur l’environnement, qui peuvent être positifs également.
Ce qui est tout à fait possible, surtout avec le niveau de connaissances de plus en plus fines que nous avons des fonctionnements du vivant et autres...
Question de choix.
@
Certes utilisés judicieusement, ils ont bien des aspects positifs, ils ont permis de mettre en culture des sols qui n'étaient absolument pas productifs, entre autre dans des zones non tempérées, et permettraient d'initier un "cycle vertueux" d'agriculture...
Ce qui est sensé être en train de se passer dans pas mal de zones d’Afrique (avec la fondation B et M Gates), ou s'est passé parfois en Asie.
Mais en général, ils sont surtout la porte d'entrée à un mode de fonctionnement très nocif que nous connaissons bien chez nous: industrialisation outrancière et chimie à donf, destruction des communautés rurales...
Le dogme "tout ce qui est exporté doit être apporté" est apparemment logique, mais c'est un piège, en fait il devrait s'énoncer "tout ce qui est exporté doit être compensé", ce qui est très différent!
En effet, les engrais chimiques apportent sous forme directement ou rapidement soluble, les fameux NPK, ce qui est bien utile sur de la latérite stérile ou du sable du désert, mais dans nos terres tempérées de bonne qualité, c'est un peu abusif.
Pourquoi une telle addiction de notre agriculture aux engrais chimiques?
parce que c'est facile! et apparemment efficace.
Au début, c'était même fabuleusement efficace! sur des terres bien vivantes et pourvues an MO abondante, les bonnes terres à blé, les effets ont été spectaculaires pour à l'époque de relatives petits apports, simplement d'azote.
Par extension, les Pet K ont aussi eux leurs effets, et dans des zones initialement pauvres, genre mauvaises terres à seigle et sarrasin, ou à foin, ou à rien, couplé avec des amendements calciques massifs, ça a fait des miracles!
Mais justement, ces engrais ayant aussi tendance à "cramer" le sol.
Un vieux dicton paysan :"la chaux enrichit les parents et ruine les enfants!"
Les effets miraculeux ont eu tendance à le devenir moins, les sols se tassant (moins de MO, moins de vie, la structure en prend un coup, les vers de terre régressent, la perméabilité diminue, les réserves en eau aussi etc etc), donc la réponse est : PLUS!
Plus d’engrais, plus de chevaux vapeur, plus de traitements etc.
Et comme l'efficacité de ces méthodes n'est pas linéaire mais proportionnellement dégressive, pour chaque volume de production supplémentaire, il faut bcp plus d'intrants que pour l'unité de production précédente...
Et la dégradation s'amplifie, donc la réponse est ENCORE PLUS !!
Plus de chimie, plus de machines plus grosses, plus de surface par exploitant etc etc etc...
En fait, moi j'y vois du MOINS!.
Au final, on a moins de paysans, moins de rentabilité par production, moins de vie dans le sol et autour des cultures, moins de vie dans les campagnes, moins de terres effectivement exploitées...
Là où il y a du PLUS, c'est bien au niveau pollution des eaux, douces ou marines, de surface ou profondes.
PLUS de saloperies toxiques dans nos assiettes aussi, plus de gâchis alimentaire, et plus d''assiettes vides dans le monde en même temps.
ALORS que ces engrais, même chimiques, pourraient être utilisés de façon vertueuse, en augmentant les productions, mais dans un cadre d'agriculture variée couplée avec de l’élevage, en augmentant les taux de MO dans les sols ( en utilisant la mécanisation lourde pour transformer des matières organiques de faible valeur en BRF et compost par exemple) et surtout en arrêtant d'apporter n'importe quoi à n'importe quelle dose!
Les apport de P et K particulièrement sont en général totalement inutiles! ils ne servent pas à engraisser les sols mais l'industrie.
Et servaient accessoirement à valoriser des déchets industriels très encombrants (scories issues de la métallurgie).
La plupart des sols de nos régions en sont pourvus, sous forme non soluble certes, mais qu'une bonne pratique culturale rend soluble et donc disponible aux plantes, par la vie du sol justement, ce que la chimie s'évertue à éradiquer.
Même dans un sol pauvre, les déjections des vers de terre en sont riches, parfaitement assimilable pour les plantes...
Par contre, l'épandage déraisonné des ces engrais P et K sous forme soluble arrive à ...appauvrir les sols (en attaquent les stocks insolubles), le tout se retrouvant dans les rivières, nappes et mers, avec toutes les conséquences que l'on connait (marées vertes, conchyliculture contaminée, eau potable plus chère, plus rare, disparition des espèces aquatiques, etc...)
L'amendement calcique, sous forme brute (pas les chaux, mais les marnes calciques, les calcaires broyés etc...) sont très bénéfiques là où il y avait sol trop acide et carence, et sont durables (même des années de culture après leur effet est bien là, comme dans le massif central), mais couplé avec des apports de MO qui compensent au moins les pertes annuelles;
L'azote chimique, issu de technologie militaire recyclée, à petite dose peut aussi être bien utile, surtout pour les culture gourmandes tôt en saison.
Mais dans la réalité pratique, les apports préconisés actuellement, sur sols morts, sont voués au lessivage ou la perte sous forme gazeuse (méthane en terre inondée ou rizière).
Et les matières organiques éventuellement présentes, résidus de cultures, trop souvent enfouies exagérément, dans un sol sans vie, pourtant source théorique d'azote ne se décomposent pas...
Hors tout ceci, c'est du pétrole transformé, gâché...
Entendons nous bien, je ne suis pas du tout contre l'usage raisonné d'engrais chimiques, contre l'usage de machines, même très puissantes, contre le fait d’utiliser le pétrole, mais que ce soit de façon noble et amélioratrice, pour l'agriculture paysanne et citoyenne, avec une maitrise des effets collatéraux sur l’environnement, qui peuvent être positifs également.
Ce qui est tout à fait possible, surtout avec le niveau de connaissances de plus en plus fines que nous avons des fonctionnements du vivant et autres...
Question de choix.
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
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Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Je suis assez d'accord avec toi mais tu mélanges à la fois les bonnes et les mauvaises raisons, les bonnes pratiques et les mauvais effets et on s'y perd un peu.
Je reprends l'esprit de ce que tu nous as dit mais je l''écris autrement :
Après avoir découvert les vertus des engrais, l'agriculture a profondément évoluée et la course aux rendements a fini de multiplier les mauvaises pratiques avec des conséquences assez catastrophiques que l'on connait.
Les causes principales sont, pour moi, l'obligation de cultiver de plus en plus de surfaces pour obtenir le même revenu et la disparition des élevages.
Sur le plan agronomique :
- Beaucoup plus de surfaces à travailler a fait augmenter les capacités de travail des outils. On laboure plus vite et plus profond et on brule la MO des sols, chaque année davantage.
- Cette MO n'est plus du tout renouvelée car on n'a plus de fumiers à épandre et on exporte toutes les pailles pour ne plus à avoir la charge de leur enfouissement.
- Les rendements baissent et on apporte encore plus d'engrais qui ne sont plus retenus car la MO n'est plus la pour le faire.
Bref, si au jardin, on a le souci de maintenir à un bon niveau la MO, l'usage raisonné des engrais n'aura pas les conséquences néfastes qu'a connu notre agriculture conventionnelle. Faut-il apporter cette matière organique qui disparait chaque année, quoiqu'on fasse et ce n'est pas un petit tas de compost ménager qui le permettra si on a un assez grand jardin.
Ne nous appuyons pas sur les erreurs du passé pour condamner un usage raisonné des engrais. En mariant les apports suffisants de végétaux pour garder un bon taux de MO et des épandages d'engrais minéraux et organiques, bien choisis (en nature et quantités) au regard des besoins des plantes que l'on cultive, on arrive à produire d'assez beaux légumes sur un sol vivant.
C'est mon sentiment et c'est ce que je tente de faire dans mon potager.
Bref, les engrais ne sont pas les fautifs mais la manière dont ils sont utilisés.
Le danger n'est pas la voiture, mais ceux qui la conduisent !
Je reprends l'esprit de ce que tu nous as dit mais je l''écris autrement :
Après avoir découvert les vertus des engrais, l'agriculture a profondément évoluée et la course aux rendements a fini de multiplier les mauvaises pratiques avec des conséquences assez catastrophiques que l'on connait.
Les causes principales sont, pour moi, l'obligation de cultiver de plus en plus de surfaces pour obtenir le même revenu et la disparition des élevages.
Sur le plan agronomique :
- Beaucoup plus de surfaces à travailler a fait augmenter les capacités de travail des outils. On laboure plus vite et plus profond et on brule la MO des sols, chaque année davantage.
- Cette MO n'est plus du tout renouvelée car on n'a plus de fumiers à épandre et on exporte toutes les pailles pour ne plus à avoir la charge de leur enfouissement.
- Les rendements baissent et on apporte encore plus d'engrais qui ne sont plus retenus car la MO n'est plus la pour le faire.
Bref, si au jardin, on a le souci de maintenir à un bon niveau la MO, l'usage raisonné des engrais n'aura pas les conséquences néfastes qu'a connu notre agriculture conventionnelle. Faut-il apporter cette matière organique qui disparait chaque année, quoiqu'on fasse et ce n'est pas un petit tas de compost ménager qui le permettra si on a un assez grand jardin.
Ne nous appuyons pas sur les erreurs du passé pour condamner un usage raisonné des engrais. En mariant les apports suffisants de végétaux pour garder un bon taux de MO et des épandages d'engrais minéraux et organiques, bien choisis (en nature et quantités) au regard des besoins des plantes que l'on cultive, on arrive à produire d'assez beaux légumes sur un sol vivant.
C'est mon sentiment et c'est ce que je tente de faire dans mon potager.
Bref, les engrais ne sont pas les fautifs mais la manière dont ils sont utilisés.
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Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
Oui AnJo11 et j'ai extrait cette phrase de ton texte parce que cela me semble particulièrement important.AnJo11 a écrit: ALORS que ces engrais, même chimiques, pourraient être utilisés de façon vertueuse ... surtout en arrêtant d'apporter n'importe quoi à n'importe quelle dose!
Et je rajouterai bien "n'importe quand" à "n'importe quoi et à n'importe quelle dose"
Quand on réalise un jardin potager, on est vite confronté à la nourriture de ses légumes !
Quoi leur apporter quand on n'a pas eu la chance d'avoir quelques cours sur le sujet et qu'aucun site de jardinage ne parle de cette question.
On nous raconte des trucs assez bateau et on ne va jamais parler de minéraux au risque de faire fuir le lecteur !
Par contre, dans la jardinerie du coin, on va trouver des tas de produits tant pour fertiliser que pour traiter ses légumes.
Les jolies boites d'engrais sont à la disposition de tous et on va tenter de faire au mieux avec les indications écrites sur la boite.
Mais quand on fait un petit calcul quant au bilan d'un apport avec ces engrais et qu'on connait les besoins du légume à qui on le destine, on est interpellé ... c'est du grand "n'importe quoi" ... on se fout des jardiniers, pour ne pas dire plus !
J'avais fait une recherche sur les "engrais spéciaux tomates" ... pour voir ce qui était proposé !
Voila le résultat :
...............
On se retrouve avec des produits, pourtant "spéciaux tomates" mais qui n'ont aucune similitude quant à leur composition.
Dans la colonne "g. /m²", j'ai calculé ce qu'il fallait épandre pour apporter 80 Kg de phosphore par Ha aux tomates.
On fait alors le calcul de l'apport NPK qui en résulte ...
... sachant qu'Il serait bien de trouver un apport par Ha de (3 derniers chiffres) de NPK = 160 - 80 - 250 mais ...
... à cause des déséquilibres des formulations, on se retrouve avec :
- pour l'azote, un 240 avec le n°3 et un 23 !!! avec le n°9 ... ça va partir à feuilles ou on n'aura pas grand chose pour faire des salades !
- pour la potasse, si importante pour les tomates, on a un 392 avec le n°7 ... folie douce et un 46 avec le n°9 au lieu de 250 !
Seul le n°2 apporte un équilibre satisfaisant et connaissant la boutique, ça ne m'étonne pas.
Bref, voila les cochonneries que l'on nous propose pour le jardin !
Je comprends que beaucoup de jardiniers aient des déceptions à l'usage de ces produits ... mercantiles quant aux prix ou on les trouve.
Vous faites "engrais tomates + le nom de la colonne 1" et vous accèderez au site sur la toile.
A remarquer enfin que les deux deniers vont jusqu'à nous proposer un engrais sans nous en donner la composition ! c'est pas croyable.
à+
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
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Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
bon, en fait on est d'accord au fond...
je fais le choix de ne pas utiliser d'engrais chimiques, par décision idéologique pure, et aussi parce que j'ai la possibilité de m'en passer totalement, malgré mon sol acide et pauvre, d'abord en ce moment parce que...je ne fais plus de potager, et que les plantes que je cultive, et ben, elles doivent s'adapter ou disparaitre...mais quand je faisais du potager, j'avais les ressources non chimiques à foison...
Donc je les bannis de chez moi...tout en reconnaissant leurs qualités éventuelles, et leurs aspect positifs.
C'est bien leur mésusage qui est néfaste, par leur existence en soi, même si leur origine, leur historique, les boites qui les fabriquent, et la source d'énergie qui le permet sont sujettes à débat.
Après, j'adore le comparatif "engrais tomate"
on dirait un test de 60 millions de consoma(c)teurs...
c'est du grand n'importe quoi en effet, donc, il est effectivement très bien de se référer aux besoins maintenant globalement bien définis de chaque culture pour faire du bon boulot...
...avec des engrais non chimiques autant que possible
@
je fais le choix de ne pas utiliser d'engrais chimiques, par décision idéologique pure, et aussi parce que j'ai la possibilité de m'en passer totalement, malgré mon sol acide et pauvre, d'abord en ce moment parce que...je ne fais plus de potager, et que les plantes que je cultive, et ben, elles doivent s'adapter ou disparaitre...mais quand je faisais du potager, j'avais les ressources non chimiques à foison...
Donc je les bannis de chez moi...tout en reconnaissant leurs qualités éventuelles, et leurs aspect positifs.
C'est bien leur mésusage qui est néfaste, par leur existence en soi, même si leur origine, leur historique, les boites qui les fabriquent, et la source d'énergie qui le permet sont sujettes à débat.
Après, j'adore le comparatif "engrais tomate"
on dirait un test de 60 millions de consoma(c)teurs...
c'est du grand n'importe quoi en effet, donc, il est effectivement très bien de se référer aux besoins maintenant globalement bien définis de chaque culture pour faire du bon boulot...
...avec des engrais non chimiques autant que possible
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
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Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
c'est ébouriffant quand on compare tous ces produits : le grand écart !!!
c'est ce que j'avais déjà exprimé : comment les fabricants en arrivent-ils à de telles différences ? connaissent-ils vraiment les besoins des tomates ? Ou bien on fait au pif avec les matières dont on dispose pour le moindre coût ?
Oui Antoine , il nous reste à imiter la nature : et la nature renouvelle ses besoins en déposant ses débris au sol , les décomposeurs faisant le reste ; alors rien ne vaut des matières organiques animales ou végétales , à condition de savoir les utiliser bien sûr
quant au chimique , je pense que il ne peut servir qu'à corriger les carences : un peu de sulfate de fer par exemple en terre très calcaire ... etc
je remarque en passant que les 1 et 2 , sont pas mal ; Or brun n'est pas le plus nul ...c'est ce que l'on trouve couramment en jardinerie , avec l'incontournable Fertiligène , qui lui est très décevant...
Et je comprends mieux pourquoi certains ajoutent tant de nitrates à leur sol , alors qu'ils fertilisent déjà avec un engrais en sac Or brun !!
c'est ce que j'avais déjà exprimé : comment les fabricants en arrivent-ils à de telles différences ? connaissent-ils vraiment les besoins des tomates ? Ou bien on fait au pif avec les matières dont on dispose pour le moindre coût ?
Oui Antoine , il nous reste à imiter la nature : et la nature renouvelle ses besoins en déposant ses débris au sol , les décomposeurs faisant le reste ; alors rien ne vaut des matières organiques animales ou végétales , à condition de savoir les utiliser bien sûr
quant au chimique , je pense que il ne peut servir qu'à corriger les carences : un peu de sulfate de fer par exemple en terre très calcaire ... etc
je remarque en passant que les 1 et 2 , sont pas mal ; Or brun n'est pas le plus nul ...c'est ce que l'on trouve couramment en jardinerie , avec l'incontournable Fertiligène , qui lui est très décevant...
Et je comprends mieux pourquoi certains ajoutent tant de nitrates à leur sol , alors qu'ils fertilisent déjà avec un engrais en sac Or brun !!
neira- Magic'B
- Messages : 46864
Date d'inscription : 16/10/2010
Région : Pôle nord centre
Activités : Cultivatrice exotique
Humeur : verdoyante
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
neira a écrit: je remarque en passant que les 1 et 2 , sont pas mal ; Or brun n'est pas le plus nul ...
Je te rejoins mais il est vrai que ces différences de composition sont aberrantes !
Pour se rendre compte, encore mieux, des écarts entre un apport "cohérent" du genre NPK/Ha de 160 - 80 - 250,
que l'on retrouvera dans la "fiche tomates" que je vous proposerai,
j'ai fait un petit tableau complémentaire , avec :
- L'écart entre cet apport de 160-80-250 et ce qui serait apporté par ces engrais, en respectant le 80 de phosphore,
- mais aussi le prix de cet apport au regard du prix du Kg trouvé sur la toile (hors frais de port)
C'est hallucinant et on comprend pourquoi certains produits ne sont pas chers ... il n'y a rien dedans
..............
Pour bien comprendre le tableau (engrais reclassés sur la colonne de la potasse décroissante):
Le 7 : Le phostrogen, avec 160 g./m², apportait NPK=200-80-392 soit, par rapport aux besoins de nos tomates : 40 Kg de trop pour l'azote et 142 Kg de trop en potasse. Coût des 160 g. : 1,04 €
Le 8 : Le Solabiol avec 133 g/m² apportait NPK=53-80-133 soit un déficit de 107 Kg d'azote et aussi en potasse car il manque 117 Kg par Ha ! Coût des 133 g. : 1,06 €.
Qu'est-ce que cet "Easy Gardener" où il manque plus de 200 Kg de potasse par Ha ... pauvres tomates ...
... mais les 114 g./m² ne couteront que 0,29 € ... une chance
L'or brun est effectivement pas mal, compte tenu du bilan des apports, mais il est très cher ... réputation oblige.
J'ai encadré les 2 engrais qui semblent les plus cohérents au regard du besoin des tomates.
L'or brun est plus "organique" que le "Neudorff" plus "minéral" ... on choisira.
Perso, je travaille avec les engrais de la Coop. agricole du coin pour mon potager de 300 m².
Un ternaire, genre 6-15-30, de l'ammonitrate et du Patenkali me coutent bien moins cher mais il faut acheter de vilains sacs de 30 à 50 Kg et donc lourds à trimballer, souvent pleins de poussière, parfois crevés et rafistolés et sans aucune image.
Vous allez dire que je raconte n'importe quoi mais, dans la colonne "coût" ... je suis à 0,09 € au lieu de 1 ou 2 € !!!
En attendant, il est assez inadmissible qu'on doive se livrer à de telles investigations pour trouver l'engrais adéquat et pas trop onéreux !
Carabus- Messages : 195
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Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 4)
merci pour ces précisions très éclairantes
le prix est quelque chose d'étrangement fixé ; il devrait dépendre du coût ; mais la marge est fort aléatoire : elle ne dépend pas toujours de la qualité , mais de l'idée que le producteur se fait de ce que l'acheteur est prêt à dépenser pour avoir une marque .....
le prix est quelque chose d'étrangement fixé ; il devrait dépendre du coût ; mais la marge est fort aléatoire : elle ne dépend pas toujours de la qualité , mais de l'idée que le producteur se fait de ce que l'acheteur est prêt à dépenser pour avoir une marque .....
neira- Magic'B
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Date d'inscription : 16/10/2010
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