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Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
FJpower ! :: jardinage, paysagisme... de l'idée au concret. :: les Fous du labo :: sols & substrats, engrais & compostage
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Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Bonjour à toutes et tous,
Nous avons vu dans les 5 posts précédents :
..... "la matière du sol" : ICI
..... "la vie du sol" : LA
..... "la plante respire et transpire" : ICI
..... "la plante se nourrit" : la
..... "les besoins de nos légumes" : ici
On arrive au bout ... avec ce volet n° 6 où on va voir les divers fertilisants utilisables au potager et quelques calculs pour trouver
.... Comment "apporter tant de Kg de potasse" au jardin "avec tel fertilisant" ?
.... et/ou "Quand j'ai épandu telle quantité de fertilisant", quelle est "la quantité d'azote apportée par hectare" ?
Les engrais que l'on peut trouver dans le commerce ?
Vaste sujet qui ne cesse d'évoluer au fil du temps, en particulier en jardinerie où nous trouvons une multitude de formules soit disant adaptées aux besoins "qui des tomates", "qui des melons" mais aussi un "spécial fraisiers" sans oublier la formule miracle pour faire pousser les poireaux !
Tous ces produits sont souvent fort chers, en petit conditionnement et en concentrations parfois analogues bien que s'adressant à des plantes différentes.
Sachons trouver la Coopérative Agricole du coin qui va nous proposer des matières premières en formules simples (N ou P ou K), binaires (souvent P et K) ou ternaires (N-P et K à la fois). Certes, il faudra acheter des sacs de 10, 25 ou 50 Kg mais les besoins des pelouses, des massifs de fleurs et des fruitiers ou arbustes sauront valoriser ces apports de nutriments autant que notre potager. Ainsi le sac sera assez vite utilisé.
Les valeurs fertilisantes des engrais retenus.
On trouvera ci-dessous les valeurs nutritives des amendements et engrais que nous utiliserons, plus tard, pour les fiches consacrées à chaque légume.
....... Les composts et fumiers
Je n'ai retenu que le compost familial dans les fiches à venir sur la fertilisation de chaque légume, compost, que beaucoup de jardiniers se plaisent à réaliser dans un coin du jardin et c'est, nous le verrons, un excellent produit pour peu qu'on en produise assez chaque année.
Ci-dessous, toutefois, pour divers autres produits, les valeurs à utiliser dans un calcul de fertilisation.
Si des questions sont posées sur les autres sources que le compost familial, nous aurons les chiffres à retenir.
........
Les calculs à faire avec ces chiffres :
Ces chiffres sont des Kg de minéraux apportés par tonne brute de produit.
Je sais que ma brouette (0,06 m³) pleine de compost familial (d=500 Kg /m³) contient autour de 30 Kg de compost.
J'ai étalé le compost de la brouette sur 10 m² et j'ai donc mis 3 Kg de compost par m²
Le calcul NPK : Avec 5,2 Kg d'azote par tonne de compost, il faut écrire :
3 Kg de compost X 0,0052 Kg de N par Kg de compost X 10000 m² = 156 Kg d'azote par hectare.
Avec ces produits dont la teneur est donnée par tonne, il suffit aussi de faire :
Ainsi 3 Kg de compost / m² font un NPK/Ha de : 3 X 5,2 X 10 = 156 N et 3 X 3,1 X 10 = 93 P et 3 X 5 X 10 = 150 K
....... Les engrais minéraux, organiques et spéciaux.
Tant pour les engrais "minéraux" que pour les "organiques", on trouvera dans la liste ci-dessous :
- des formules permettant des apports azotés,
- d'autres pour un supplément en phosphore ou en potasse quand les besoins le nécessiteront
- une forme ternaire qui apporte N, P et K dans un équilibre qui convient assez bien à nos légumes.
Les engrais minéraux.
Ces engrais minéraux sont naturels comme certains phosphates ou dits "de synthèse" fabriqués avec l'azote de l'air ou l'extraction de roches en Alsace, au Maroc, au Chili etc ...
Beaucoup de formulations existent et c'est à s'y perdre ! il fallait choisir.
Nous avons retenu les principales sources de minéraux assez faciles à trouver dans le commerce et assez "passe partout" pour apporter : azote, phosphore et potasse et nous les utiliserons "en culture conventionnelle"
Les engrais organiques.
Ce sont des engrais issus du traitement des déchets de plantes ou d'animaux. Ce sont eux que nous utiliserons dans les tableaux en "culture biologique".
Les engrais "spéciaux".
On les utilisera afin de couvrir des besoins particuliers de certains légumes en calcium, magnésium et en soufre.
........
Les calculs à faire avec ces chiffres :
Ces chiffres sont des Kg de minéraux apportés par 100 Kg de produit (et non plus par tonne comme avec les composts et fumiers)
Si je souhaite apporter 80 Kg/Ha de potasse avec du Patenkali, je vais écrire :
80 Kg de potasse par Ha / 30 Kg de potasse X 100 apportés par 1 Kg de patenkali = 267 Kg de patenkali par hectare
Au jardin, pour arriver directement à des grammes d'engrais par m², on retiendra :
Exemple avec le calcul précédent : 80 / 30 X 10 = 27 grammes de Patenkali par m²
....... De quelle quantité d'engrais j'ai besoin au potager ?
Quand on a fait ce calcul, on n'hésite plus à fertiliser correctement ses légumes.
Pour ce faire, on va s'appuyer sur les besoins moyens pour nos légumes, tous mélangés ? Il faut tabler sur un NPK/Ha de 150-80-220.
On va dire que c'est l'exportation moyenne annuelle par hectare d'un jardin familial.
Comme expliqué dans le volet 5, nous allons satisfaire tous ces besoins sans compter sur la fertilité naturelle du jardin.
Avec du compost :
Si on épand 3 Kg de compost (NPK/t. = 5,2 - 3,1 - 5) par m² partout au jardin, chaque année, c'est un apport de NPK/Ha de 155 - 95 - 150 (en arrondissant)
................
Oh !!! quelle surprise On a couvert les besoins en azote et en phosphore et il ne va manquer que 70 Kg de potasse.
C'est la grande vertu du compost que certain(e)s vont peut-être découvrir avec un immense bonheur.
On pourra apporter ces 70 Kg/Ha avec 23 gr./ m² de Patenkali (30% K) qui vaut, sur la toile, autour de 2 € le kilo.
Pour un jardin de 100 m², on aura dépensé 2,3 Kg de Patenkali soit 4,6 € d'engrais pour l'année !
Sans compost :
Si on n'a pas de compost et que toute la nourriture des légumes doit être apportée avec des engrais ... on pourra utiliser :
................
Au total, on aura mis 16 à 17 Kg d'engrais à potager de 100 m², apportant NPK/Ha = 147-86-225, qui couvrent tous les besoins des légumes et pour une dépense de 52 € en arrondissant.
Pour une production de l'ordre de 3,5 Kg de légumes par m² et par an, cela nous fait une dépense de 0,17 € d'engrais par Kg de légumes.
Alors !!! cela ne vaut-il pas le coup de "bien" se pencher sur un apport raisonné d'engrais au potager, légume par légume ?
Aurais-je réussi à vous convaincre de tenter quelque chose au potager, l'an prochain ?
Faut-il réaliser ces fiches "par légume" dont je vous bassine depuis le début de ces 6 messages ?
ou bien, ce que j'ai raconté, en étant souvent trop long, je sais, ... vous paraît amplement suffisant
Au détour de vos réponses, on reconnaitra les heureux possesseurs d'un potager ...
... qui sont-ils, ou sont elles et comment vous satisfaire ?
Au grand plaisir de vous lire, même si vous me dites que tout cela est fort compliqué ...
... << de quoi vous dégouter d'aller au potager ! >> Oh non, pas quand même.
Nous avons vu dans les 5 posts précédents :
..... "la matière du sol" : ICI
..... "la vie du sol" : LA
..... "la plante respire et transpire" : ICI
..... "la plante se nourrit" : la
..... "les besoins de nos légumes" : ici
On arrive au bout ... avec ce volet n° 6 où on va voir les divers fertilisants utilisables au potager et quelques calculs pour trouver
.... Comment "apporter tant de Kg de potasse" au jardin "avec tel fertilisant" ?
.... et/ou "Quand j'ai épandu telle quantité de fertilisant", quelle est "la quantité d'azote apportée par hectare" ?
Les engrais que l'on peut trouver dans le commerce ?
Vaste sujet qui ne cesse d'évoluer au fil du temps, en particulier en jardinerie où nous trouvons une multitude de formules soit disant adaptées aux besoins "qui des tomates", "qui des melons" mais aussi un "spécial fraisiers" sans oublier la formule miracle pour faire pousser les poireaux !
Tous ces produits sont souvent fort chers, en petit conditionnement et en concentrations parfois analogues bien que s'adressant à des plantes différentes.
Sachons trouver la Coopérative Agricole du coin qui va nous proposer des matières premières en formules simples (N ou P ou K), binaires (souvent P et K) ou ternaires (N-P et K à la fois). Certes, il faudra acheter des sacs de 10, 25 ou 50 Kg mais les besoins des pelouses, des massifs de fleurs et des fruitiers ou arbustes sauront valoriser ces apports de nutriments autant que notre potager. Ainsi le sac sera assez vite utilisé.
Les valeurs fertilisantes des engrais retenus.
On trouvera ci-dessous les valeurs nutritives des amendements et engrais que nous utiliserons, plus tard, pour les fiches consacrées à chaque légume.
....... Les composts et fumiers
Je n'ai retenu que le compost familial dans les fiches à venir sur la fertilisation de chaque légume, compost, que beaucoup de jardiniers se plaisent à réaliser dans un coin du jardin et c'est, nous le verrons, un excellent produit pour peu qu'on en produise assez chaque année.
Ci-dessous, toutefois, pour divers autres produits, les valeurs à utiliser dans un calcul de fertilisation.
Si des questions sont posées sur les autres sources que le compost familial, nous aurons les chiffres à retenir.
........
Les calculs à faire avec ces chiffres :
Ces chiffres sont des Kg de minéraux apportés par tonne brute de produit.
Je sais que ma brouette (0,06 m³) pleine de compost familial (d=500 Kg /m³) contient autour de 30 Kg de compost.
J'ai étalé le compost de la brouette sur 10 m² et j'ai donc mis 3 Kg de compost par m²
Le calcul NPK : Avec 5,2 Kg d'azote par tonne de compost, il faut écrire :
3 Kg de compost X 0,0052 Kg de N par Kg de compost X 10000 m² = 156 Kg d'azote par hectare.
Avec ces produits dont la teneur est donnée par tonne, il suffit aussi de faire :
Ainsi 3 Kg de compost / m² font un NPK/Ha de : 3 X 5,2 X 10 = 156 N et 3 X 3,1 X 10 = 93 P et 3 X 5 X 10 = 150 K
....... Les engrais minéraux, organiques et spéciaux.
Tant pour les engrais "minéraux" que pour les "organiques", on trouvera dans la liste ci-dessous :
- des formules permettant des apports azotés,
- d'autres pour un supplément en phosphore ou en potasse quand les besoins le nécessiteront
- une forme ternaire qui apporte N, P et K dans un équilibre qui convient assez bien à nos légumes.
Les engrais minéraux.
Ces engrais minéraux sont naturels comme certains phosphates ou dits "de synthèse" fabriqués avec l'azote de l'air ou l'extraction de roches en Alsace, au Maroc, au Chili etc ...
Beaucoup de formulations existent et c'est à s'y perdre ! il fallait choisir.
Nous avons retenu les principales sources de minéraux assez faciles à trouver dans le commerce et assez "passe partout" pour apporter : azote, phosphore et potasse et nous les utiliserons "en culture conventionnelle"
Les engrais organiques.
Ce sont des engrais issus du traitement des déchets de plantes ou d'animaux. Ce sont eux que nous utiliserons dans les tableaux en "culture biologique".
Les engrais "spéciaux".
On les utilisera afin de couvrir des besoins particuliers de certains légumes en calcium, magnésium et en soufre.
........
Les calculs à faire avec ces chiffres :
Ces chiffres sont des Kg de minéraux apportés par 100 Kg de produit (et non plus par tonne comme avec les composts et fumiers)
Si je souhaite apporter 80 Kg/Ha de potasse avec du Patenkali, je vais écrire :
80 Kg de potasse par Ha / 30 Kg de potasse X 100 apportés par 1 Kg de patenkali = 267 Kg de patenkali par hectare
Au jardin, pour arriver directement à des grammes d'engrais par m², on retiendra :
Exemple avec le calcul précédent : 80 / 30 X 10 = 27 grammes de Patenkali par m²
....... De quelle quantité d'engrais j'ai besoin au potager ?
Quand on a fait ce calcul, on n'hésite plus à fertiliser correctement ses légumes.
Pour ce faire, on va s'appuyer sur les besoins moyens pour nos légumes, tous mélangés ? Il faut tabler sur un NPK/Ha de 150-80-220.
On va dire que c'est l'exportation moyenne annuelle par hectare d'un jardin familial.
Comme expliqué dans le volet 5, nous allons satisfaire tous ces besoins sans compter sur la fertilité naturelle du jardin.
Avec du compost :
Si on épand 3 Kg de compost (NPK/t. = 5,2 - 3,1 - 5) par m² partout au jardin, chaque année, c'est un apport de NPK/Ha de 155 - 95 - 150 (en arrondissant)
................
Oh !!! quelle surprise On a couvert les besoins en azote et en phosphore et il ne va manquer que 70 Kg de potasse.
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On pourra apporter ces 70 Kg/Ha avec 23 gr./ m² de Patenkali (30% K) qui vaut, sur la toile, autour de 2 € le kilo.
Pour un jardin de 100 m², on aura dépensé 2,3 Kg de Patenkali soit 4,6 € d'engrais pour l'année !
Sans compost :
Si on n'a pas de compost et que toute la nourriture des légumes doit être apportée avec des engrais ... on pourra utiliser :
................
Au total, on aura mis 16 à 17 Kg d'engrais à potager de 100 m², apportant NPK/Ha = 147-86-225, qui couvrent tous les besoins des légumes et pour une dépense de 52 € en arrondissant.
Pour une production de l'ordre de 3,5 Kg de légumes par m² et par an, cela nous fait une dépense de 0,17 € d'engrais par Kg de légumes.
Alors !!! cela ne vaut-il pas le coup de "bien" se pencher sur un apport raisonné d'engrais au potager, légume par légume ?
Aurais-je réussi à vous convaincre de tenter quelque chose au potager, l'an prochain ?
Faut-il réaliser ces fiches "par légume" dont je vous bassine depuis le début de ces 6 messages ?
ou bien, ce que j'ai raconté, en étant souvent trop long, je sais, ... vous paraît amplement suffisant
Au détour de vos réponses, on reconnaitra les heureux possesseurs d'un potager ...
... qui sont-ils, ou sont elles et comment vous satisfaire ?
Au grand plaisir de vous lire, même si vous me dites que tout cela est fort compliqué ...
... << de quoi vous dégouter d'aller au potager ! >> Oh non, pas quand même.
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
merci à toi pour cet énorme travail ; j'admire ta façon très organisée de présenter les choses , avec une documentation approfondie !!
Reste plus qu'à utiliser tes données pour chaque cas
Reste plus qu'à utiliser tes données pour chaque cas
neira- Magic'B
- Messages : 46864
Date d'inscription : 16/10/2010
Région : Pôle nord centre
Activités : Cultivatrice exotique
Humeur : verdoyante
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Bonjour
Quelle différence fais-tu entre le compost familial et le compost de déchets verts? En ce qui me concerne je mélange les deux, j'y rajoute même du fumier de cheval et je laisse la transformation se faire jusqu'au printemps pour les futures plantations.
Un autre tas de compost, demi-mûr celui-ci, va être étalé sous peu sur place avec fumier de cheval puis recouvert de foin. Les petites bêtes vont faire le boulot à ma place durant l'hiver.
Quelle différence fais-tu entre le compost familial et le compost de déchets verts? En ce qui me concerne je mélange les deux, j'y rajoute même du fumier de cheval et je laisse la transformation se faire jusqu'au printemps pour les futures plantations.
Un autre tas de compost, demi-mûr celui-ci, va être étalé sous peu sur place avec fumier de cheval puis recouvert de foin. Les petites bêtes vont faire le boulot à ma place durant l'hiver.
maraichin85- Messages : 24
Date d'inscription : 04/11/2016
Région : pays de Loire
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Le compost "familial" est celui que nous fabriquons tous avec des déchets du jardin et ceux de la cuisine. On y retrouve ce qu'on y met et la valeur nutritive semble moins élevée que celle des déchets verts.maraichin85 a écrit: Quelle différence fais-tu entre le compost familial et le compost de déchets verts ?
C'est ce qui ressort des analyses malheureusement pas très nombreuses.
Le compost de "déchets verts" est celui des plates formes de compostage qui reçoivent les déchets végétaux des déchèteries (particuliers, mairies, élagueurs ...) qui parait beaucoup plus riche ! Je ne fais que rapporter la synthèse des analyses que j'ai trouvées sur la toile.
C'est une bonne pratique qui permet d'avoir le sol couvert pendant tout l'hiver. La reprise au printemps est alors assez facile. Ce mélange avec du fumier doit permettre de couvrir la plupart des besoins des légumes sans rien avoir à rajouter hormis de la potasse pour les plantes les plus gourmandes (tomates, aubergines ...)maraichin85 a écrit: En ce qui me concerne je mélange les deux, j'y rajoute même du fumier de cheval et je laisse la transformation se faire jusqu'au printemps pour les futures plantations.
Rajouter du foin apporte beaucoup de graines qui vont favoriser le salissement des cultures. Il vaut mieux de la paille.maraichin85 a écrit: Un autre tas de compost, demi-mûr celui-ci, va être étalé sous peu sur place avec fumier de cheval puis recouvert de foin.
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Bonjour Carabus
Après tes explications sur le compost de "déchets verts" je vais rectifier le tir, je ne vais pas en chercher sur les plates formes de compostage. Ce qui est mis en déchetterie ne me convient pas (conifère, laurier, tomates malades, fruitiers malades, etc..). Je broie les déchets verts que je produit et les mélange au compost ménager.
Ce mélange avec le fumier de cheval couvre effectivement une bonne partie des besoins des légumes et j'avais rajouté cette année de la potasse au moment de la plantation des légumes gourmands (après avoir lu tes tableaux que j'ai conservé d'ailleurs).
Pour ce qui est de couvrir avec de la paille, pour avoir essayé, je ne la trouve pas pratique à installer et la transformation, à mon avis , est beaucoup trop longue. Après avoir vu certains utiliser le foin je tente l'expérience, d'après ce que j'ai lu, le foin nourrirait plus le sol que la paille. Pour les mauvaises herbes je pense qu'il faut gérer l'épaisseur. J'en reparlerai à la prochaine saison de culture.
Après tes explications sur le compost de "déchets verts" je vais rectifier le tir, je ne vais pas en chercher sur les plates formes de compostage. Ce qui est mis en déchetterie ne me convient pas (conifère, laurier, tomates malades, fruitiers malades, etc..). Je broie les déchets verts que je produit et les mélange au compost ménager.
Ce mélange avec le fumier de cheval couvre effectivement une bonne partie des besoins des légumes et j'avais rajouté cette année de la potasse au moment de la plantation des légumes gourmands (après avoir lu tes tableaux que j'ai conservé d'ailleurs).
Pour ce qui est de couvrir avec de la paille, pour avoir essayé, je ne la trouve pas pratique à installer et la transformation, à mon avis , est beaucoup trop longue. Après avoir vu certains utiliser le foin je tente l'expérience, d'après ce que j'ai lu, le foin nourrirait plus le sol que la paille. Pour les mauvaises herbes je pense qu'il faut gérer l'épaisseur. J'en reparlerai à la prochaine saison de culture.
maraichin85- Messages : 24
Date d'inscription : 04/11/2016
Région : pays de Loire
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Tu as raison, la paille, en l'état, épandue sur le sol, sera longue à se décomposer mais le foin, surtout s'il a été réalisé à un stade avncé des plantes, le sera tout autant.maraichin85 a écrit: Pour ce qui est de couvrir avec de la paille, pour avoir essayé, je ne la trouve pas pratique à installer et la transformation, à mon avis , est beaucoup trop longue.
Un petit détail explique la chose.
Dans les végétaux, on trouve en gros 2 natures de structures : la lignine et la cellulose.
La lignine , c'est le bois des brindilles aoûtées, les branches et les écorces. Il faut une attaque de champignons pour la débobiner en cellulose, lesquels sont aérobies. Ils ont besoin d'oxygène pour bosser.
En conséquence, il faut laisser ces déchets sur le sol sans jamais les enfouir. C'est le cas du BRF, ces mêmes déchets mais broyés avant épandage.
La cellulose, ce sont les tiges non aoûtées, les pailles, le foin et les feuilles vertes. Leur décomposition se fait par les bactéries anaérobies.
Au jardin, il est bon de passer tout ce petit monde à la tondeuse à gazon afin d'augmenter la surface des brins offerte aux microorganismes et on peut alors enfouir avec un coup d'outil.
Dans les deux cas on va avoir une fixation d'azote par les microorganismes responsables de cette dégradation.
Pour imager le phénomène : le carbone des végétaux sera le carburant des bactéries et l'azote du sol sera leur aliment.
On estime à 3 Kg l'azote ainsi pompé par tonne de végétation épandue au sol, azote qui sera, pour un temps, privé à l'alimentation des légumes de la planche.
Mon explication est certes sommaire mais c'est ce qu'il faut avoir à l'esprit quand on apporte des végétaux au jardin.
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
attention au foin en couverture de sol au potager!
moi, je l'utilise seulement pour ...semer de la prairie sur un sol nu!
le foin est une mine de graines, des plus variées si c'est du foin de prairie.
à la rigueur, du foin de graminée de culture, coupé jeune avant la montaison, bien avant, sachant que les graines de graminées même relativement immatures sont quand même capables de se mettre en capacité de germer pendant le séchage, et que sur un tige florale, les stades de maturités sont très étalés.
de plus, à moins de tomber sur un lot impropre à la consommation, c'est du foin cher.
la paille est moins chère, et bcp moins chargée en graines, sinon celles de la céréale elle même...
@
moi, je l'utilise seulement pour ...semer de la prairie sur un sol nu!
le foin est une mine de graines, des plus variées si c'est du foin de prairie.
à la rigueur, du foin de graminée de culture, coupé jeune avant la montaison, bien avant, sachant que les graines de graminées même relativement immatures sont quand même capables de se mettre en capacité de germer pendant le séchage, et que sur un tige florale, les stades de maturités sont très étalés.
de plus, à moins de tomber sur un lot impropre à la consommation, c'est du foin cher.
la paille est moins chère, et bcp moins chargée en graines, sinon celles de la céréale elle même...
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
Date d'inscription : 14/02/2015
Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
Humeur : de super soft à ultra GRRRRRR
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
je reviens sur les NPK.
Les apports sont bien sur nécessaires pour entretenir et améliorer la fertilité des potagers et vergers...(pour les fleurs et autres plantes décoratives, je suis plus pour s'adapter au sol qu'on a)
D'accord pour l'azote, en dehors des aides des plantes fixatrices fort utiles, légumineuses principalement mais pas que, et de celles qui le stockent en mauvaise saison et évitent son lessivage comme les orties, consoudes etc, il faut des apports proportionnés aux objectifs de production.
Pour les P et K, en France, sauf cas rarissimes, les sols en contiennent largement assez. C'est leur biodisponibilité qui peut poser problème, et seulement elle.
Hors la tentation d'avoir recours aux engrais solubles met celle ci en danger, qu'elle existe ou qu'on veuille l'améliorer.
Ce sont les bactéries et champignons, les libres et surtout ceux des mycorhizes qui doivent faire le job, particulièrement pour le phosphore qui est leur grande spécialité.
Donc pour moi, la voie est de favoriser cette action, même si le résultat peut être plus long qu'avec les engrais solubles.
En plus, l'exploitation des phosphates est une monstruosité écologique (parmi tant d'autres) en Polynésie ou dans l'Atlas...Mais comme toutes les monstruosités, ça paye bien...
L'apport d'engrais solubles, surtout sur un sol peu actif conduit à trois effets:
1)baisse de l'activité des organismes du sol et ceux associés aux plantes
2)fuite par lessivage, car ils ne sont pas fixés et très solubles, donc perte financière et pollution;
3)blocage du phosphore naturel (par baisse puis suppression d'activité microbienne) et dans certains sols, paradoxalement, solubilisation par réaction chimique des réserves du sol, et puis aussi lessivage. Donc appauvrissement du sol!
Reste que les calculs des besoins des tableaux plus haut sont supers!
Mais diverses étudent qui essayent de quantifier les pertes de phosphore des sols agricoles par lessivage donnent des chiffres affolants, entre 50% à...90%.
Perte directe pour l'agriculteur, et cout énorme des conséquences écologiques...
Carabus, tu dois connaitre l'essai de culture blé sur blé conduit à la ferme de Loudes (prsè de (l'ex?)CAL, à Castelnaudary) sans aucun apport de PK pendant des années (décennies)...Je n'ai gardé aucune note de cette époque, mais la conclusion, soigneusement tue, c'est que jamais aucun effet de carence n'est apparu.
Avec un rendement tout à fait correct (ordre de 60/70 autant que je me souvienne).
Par contre, sur parcelle voisine, la même culture boostée au PK soluble faisait un meilleur rendement brut.
Mais d’après qq analyses faites (hors cadre à la FNAMS voisine, où j'ai bossé) les taux intéressants (protéines, qualité panifiable etc) étaient nettement en faveur de la culture non supplémentée.
Et le résultat financier net semblait aussi en faveur de la culture 1, mais là, ma sainte aversion de la compta m'interdit de ressortir aujourd'hui le moindre chiffre, d'autant que le calcul se basait sur des estimations, par une réalité d'exploitation...
Je pense que comme le dit Claude BOURGUIGNON, l'abandon dans les années 70 de l'enseignement de la vie du sol en Agro a été une catastrophe, et a durablement vrillé les raisonnement des acteurs du monde agricole français, dont je le répète, j'ai fait partie un temps certain...
la vie des sols représente selon diverses estimations 90% de la vie terrestre de surface;(volume/masse, mais aussi diversité, on n'en connait que qq %)
(au même titre, les micro-organismes aquatiques représentent la même proportion, le plancton proprement dit n'en faisant pas partie, et représente aussi lui même au moins les deux tiers des organismes supérieurs)
Les sols vivants peuvent faire des miracles, et on peut effectivement, grâce aux techniques modernes créer de ces sols vivants même dans des zones très défavorables, et naturellement quasi stériles.
Y compris d'ailleurs en s'aidant des engrais "chimiques", du labour, voire profond...a condition de vite s'en affranchir!
Mais force est de constater que la voie actuellement suivie n'est pas celle là, car on ne peut que déplorer la stérilisation des sols agricoles traditionnels, anciennement fertiles, et les dégradation radicales d'autres sols plus fragiles mis en culture partout dans le monde (dust bowl aux USA, salinisation un peu partout dont Australie, érosion partout, désertification probablement irréversible un peu partout aussi, comme en Espagne , etc...)
Bon, je sais, je suis un chouia lourd, mais attention avec les engrais chimiques, ils éliminent directement les champignons du sol.
Hors, sans eux, un sol n'est plus qu'un support inerte....
@
Les apports sont bien sur nécessaires pour entretenir et améliorer la fertilité des potagers et vergers...(pour les fleurs et autres plantes décoratives, je suis plus pour s'adapter au sol qu'on a)
D'accord pour l'azote, en dehors des aides des plantes fixatrices fort utiles, légumineuses principalement mais pas que, et de celles qui le stockent en mauvaise saison et évitent son lessivage comme les orties, consoudes etc, il faut des apports proportionnés aux objectifs de production.
Pour les P et K, en France, sauf cas rarissimes, les sols en contiennent largement assez. C'est leur biodisponibilité qui peut poser problème, et seulement elle.
Hors la tentation d'avoir recours aux engrais solubles met celle ci en danger, qu'elle existe ou qu'on veuille l'améliorer.
Ce sont les bactéries et champignons, les libres et surtout ceux des mycorhizes qui doivent faire le job, particulièrement pour le phosphore qui est leur grande spécialité.
Donc pour moi, la voie est de favoriser cette action, même si le résultat peut être plus long qu'avec les engrais solubles.
En plus, l'exploitation des phosphates est une monstruosité écologique (parmi tant d'autres) en Polynésie ou dans l'Atlas...Mais comme toutes les monstruosités, ça paye bien...
L'apport d'engrais solubles, surtout sur un sol peu actif conduit à trois effets:
1)baisse de l'activité des organismes du sol et ceux associés aux plantes
2)fuite par lessivage, car ils ne sont pas fixés et très solubles, donc perte financière et pollution;
3)blocage du phosphore naturel (par baisse puis suppression d'activité microbienne) et dans certains sols, paradoxalement, solubilisation par réaction chimique des réserves du sol, et puis aussi lessivage. Donc appauvrissement du sol!
Reste que les calculs des besoins des tableaux plus haut sont supers!
Mais diverses étudent qui essayent de quantifier les pertes de phosphore des sols agricoles par lessivage donnent des chiffres affolants, entre 50% à...90%.
Perte directe pour l'agriculteur, et cout énorme des conséquences écologiques...
Carabus, tu dois connaitre l'essai de culture blé sur blé conduit à la ferme de Loudes (prsè de (l'ex?)CAL, à Castelnaudary) sans aucun apport de PK pendant des années (décennies)...Je n'ai gardé aucune note de cette époque, mais la conclusion, soigneusement tue, c'est que jamais aucun effet de carence n'est apparu.
Avec un rendement tout à fait correct (ordre de 60/70 autant que je me souvienne).
Par contre, sur parcelle voisine, la même culture boostée au PK soluble faisait un meilleur rendement brut.
Mais d’après qq analyses faites (hors cadre à la FNAMS voisine, où j'ai bossé) les taux intéressants (protéines, qualité panifiable etc) étaient nettement en faveur de la culture non supplémentée.
Et le résultat financier net semblait aussi en faveur de la culture 1, mais là, ma sainte aversion de la compta m'interdit de ressortir aujourd'hui le moindre chiffre, d'autant que le calcul se basait sur des estimations, par une réalité d'exploitation...
Je pense que comme le dit Claude BOURGUIGNON, l'abandon dans les années 70 de l'enseignement de la vie du sol en Agro a été une catastrophe, et a durablement vrillé les raisonnement des acteurs du monde agricole français, dont je le répète, j'ai fait partie un temps certain...
la vie des sols représente selon diverses estimations 90% de la vie terrestre de surface;(volume/masse, mais aussi diversité, on n'en connait que qq %)
(au même titre, les micro-organismes aquatiques représentent la même proportion, le plancton proprement dit n'en faisant pas partie, et représente aussi lui même au moins les deux tiers des organismes supérieurs)
Les sols vivants peuvent faire des miracles, et on peut effectivement, grâce aux techniques modernes créer de ces sols vivants même dans des zones très défavorables, et naturellement quasi stériles.
Y compris d'ailleurs en s'aidant des engrais "chimiques", du labour, voire profond...a condition de vite s'en affranchir!
Mais force est de constater que la voie actuellement suivie n'est pas celle là, car on ne peut que déplorer la stérilisation des sols agricoles traditionnels, anciennement fertiles, et les dégradation radicales d'autres sols plus fragiles mis en culture partout dans le monde (dust bowl aux USA, salinisation un peu partout dont Australie, érosion partout, désertification probablement irréversible un peu partout aussi, comme en Espagne , etc...)
Bon, je sais, je suis un chouia lourd, mais attention avec les engrais chimiques, ils éliminent directement les champignons du sol.
Hors, sans eux, un sol n'est plus qu'un support inerte....
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
Date d'inscription : 14/02/2015
Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
Humeur : de super soft à ultra GRRRRRR
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Super cette longue discussion des uns et des autres. Sur la dernière intervention de Anjo je suis d'accord malheureusement, le fonctionnement naturel des sols est incompatible avec les hauts rendements : dans cette vision productiviste un sol stérile alimenté chaque année en engrais minéraux est la solution...
Concernant le maintien de la masse active dans les sols, on retrouve encore les traces des silos à compost de nos "ancêtres les gaulois" (comme dit un grand philosophe) l'herbe est depuis 1800 ans encore plus verte qu'ailleurs.
Moi-même j'ai longtemps utilisé des engrais minéraux en apport, car mon sol a été exploité depuis sans doute plus de mille ans et il me semblait assez épuisé. Je réduis aujourd'hui ces apports à quelques poignées tous les deux ans, mon BRF et mon compost ménager plus quelques crottes de poules me semblant bien suffisant.
Sur le désastre écologiste, je me rappelle que les habitants de l'Atlas marocain vivant vers les sites d'extractions avaient de grave affections dentaires dues à la consommation d'eau trop chargée et souvenons-nous qu'au delà de l'écologie, les enjeux économiques sont importants : le Maroc n'aurait sans doute pas envahi le territoire des sahraouis si le sol n'avait pas contenu des quantités énormes de phosphate. Je vivais à l'époque là-bas.
à plus
Concernant le maintien de la masse active dans les sols, on retrouve encore les traces des silos à compost de nos "ancêtres les gaulois" (comme dit un grand philosophe) l'herbe est depuis 1800 ans encore plus verte qu'ailleurs.
Moi-même j'ai longtemps utilisé des engrais minéraux en apport, car mon sol a été exploité depuis sans doute plus de mille ans et il me semblait assez épuisé. Je réduis aujourd'hui ces apports à quelques poignées tous les deux ans, mon BRF et mon compost ménager plus quelques crottes de poules me semblant bien suffisant.
Sur le désastre écologiste, je me rappelle que les habitants de l'Atlas marocain vivant vers les sites d'extractions avaient de grave affections dentaires dues à la consommation d'eau trop chargée et souvenons-nous qu'au delà de l'écologie, les enjeux économiques sont importants : le Maroc n'aurait sans doute pas envahi le territoire des sahraouis si le sol n'avait pas contenu des quantités énormes de phosphate. Je vivais à l'époque là-bas.
à plus
cortejuan- Messages : 2314
Date d'inscription : 28/01/2015
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Humeur : Râleur
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Mais non Anjo, pas lourd du tout et même intéressant par la manière réfléchie et argumentée que tu utilises pour expliquer le ... pourquoi du comment.AnJo11 a écrit: Bon, je sais, je suis un chouia lourd, mais attention avec les engrais chimiques
Pour moi, le sol est une immense "boite noire" où la complexité des phénomènes et des inter-actions qui s'y déroulent amène à une nécessaire grande modestie.
Ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet, tient en deux mots : "matières organiques" et ces deux mots pourraient être accouplés à beaucoup des idées et arguments que tu as développés.
Cette matière organique, par sa disparition tant dans les préoccupations des gens qui cultivent la terre que dans les analyses de sol qui l'atteste avec effroi, explique beaucoup de désordres agronomiques dans tous les pays du globe où la rentabilité des cultures importe bien davantage que la protection de la vie du sol.
Dans cette étude sur les stocks de carbone en France on ira voir la carte de la page 23 assez révélatrice. Les grandes plaines agricoles sont au plus bas alors que les zones d'élevage et de montagne gardent un stock satisfaisant. On va au plus vite, on laboure profond et on n'enfouit plus les résidus de récolte ... pire encore, on passe les surfaces au glyphosate pour aller encore plus vite !!! De plus, comme les élevages ont disparu de ces grandes zones de polyculture, on n'a plus de fumiers à épandre à l'automne.
La matière organique des sols disparait et comme les rendements baissent, on sur-fertilise en devant épandre encore plus d'engrais pour maintenir les rendements.
Il ne faut pas stigmatiser les engrais minéraux au regard de telles pratiques.
Bien employés dans des sols où la MO a été entretenue, ils n'ont pas les effets dévastateurs de ces pratiques irresponsables.
Bref, pour en revenir à nos potagers, la matière organique en quantité suffisante et chaque année, permet deux choses :
.......... entretenir le niveau de cette MO qui s'use inexorablement
.......... et apporter 80 à 90% des besoins nutritifs de nos légumes ... c'est gagné.
Ensuite, quelques rajouts d'engrais minéraux ne va pas avoir beaucoup d'inconvénients surtout s'ils sont raisonnés quant à leur nature et aux quantités strictement nécessaires, surtout en potasse car c'est très souvent là que le bas blesse.
Cortejuan parlait des << traces des silos à compost de nos "ancêtres les gaulois ... où l'herbe est plus verte qu'ailleurs." >> ... il en est de même à la porte des pâturages où les animaux attendent qu'on viennent les chercher en s'allégeant allègrement de quelques bouses ...
... sans doute pour ne pas salir le chemin qui va les mener jusqu'à l'étable
Carabus- Messages : 195
Date d'inscription : 09/10/2016
Région : Lauragais Toulousain en Midi Pyrénées
Activités : Retraité heureux d'avoir un grand potager.
Humeur : Très enjoué quand il a bien plu, ce qui se fait de plus en plus rare !
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Bonjour
Carabus si j'avais dû passer la paille à la tondeuse ça m'aurait pris trop de temps vu la quantité à broyer.
Le foin est plus fin, j'ai pu le placer plus facilement.Je précise que je ne l'enfouis pas et sous ce foin a été mis du compost avec fumier de cheval que je n'ai pas enfouis non-plus. Je verrai le résultat au printemps.
Anjo même s'il y a une bonne épaisseur de foin en couverture les graines qu'il contient vont germer au travers?
Pour ce qui est du prix je l'ai eu pour 2 euros la botte (j'avais eu le même prix pour la botte de paille). La qualité m'a semblé bonne
Carabus si j'avais dû passer la paille à la tondeuse ça m'aurait pris trop de temps vu la quantité à broyer.
Le foin est plus fin, j'ai pu le placer plus facilement.Je précise que je ne l'enfouis pas et sous ce foin a été mis du compost avec fumier de cheval que je n'ai pas enfouis non-plus. Je verrai le résultat au printemps.
Anjo même s'il y a une bonne épaisseur de foin en couverture les graines qu'il contient vont germer au travers?
Pour ce qui est du prix je l'ai eu pour 2 euros la botte (j'avais eu le même prix pour la botte de paille). La qualité m'a semblé bonne
maraichin85- Messages : 24
Date d'inscription : 04/11/2016
Région : pays de Loire
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
une botte de foin mouillée laissée à la lumière va verdir avant même de pourrir, alors l'épaisseur...
@
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
Date d'inscription : 14/02/2015
Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
Humeur : de super soft à ultra GRRRRRR
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
Bon, je ne veux pas être négatif, ça fait tjrs un bon apport de MO!
...peut être pailler juste les allées avec?
@
...peut être pailler juste les allées avec?
@
AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4830
Date d'inscription : 14/02/2015
Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
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Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
AnJo11 a écrit:une botte de foin mouillée laissée à la lumière va verdir avant même de pourrir, alors l'épaisseur...
@
Bonjour
Il ne va pas avoir le temps de pourrir puisqu'il va être installé dans les jours qui viennent. Il y a peu il était encore à l'abri
maraichin85- Messages : 24
Date d'inscription : 04/11/2016
Région : pays de Loire
Re: Le NPK pour les nuls !!! (Volet 6)
AnJo11 a écrit:Bon, je ne veux pas être négatif, ça fait tjrs un bon apport de MO!
...peut être pailler juste les allées avec?
@
Bonjour
Comme tu as pu le constater précédemment, je l'utilise pour pailler par-dessus les apports de compost et de fumier en ce moment, ça ne sert pas seulement d'apport de MO mais surtout de protection.
maraichin85- Messages : 24
Date d'inscription : 04/11/2016
Région : pays de Loire
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