quel est le fou qui a tenté...

cortejuan Lun 17 Aoû 2015 - 9:11

de planter en pleine terre, et à l'extérieur des palmiers autres que trachycarpus (fortunei, takil...) en zone 7 donc en gros au nord-est de la Loire ?

Quels sont les succès et les déboires ?

Les variétés qui tiennent le coup ?

Les conditions de culture et d'exposition ?

Les moyens de protection hivernale ?

Vous voyez où je veux en venir ...

à plus

tragus Mar 18 Aoû 2015 - 6:54

Bonjour,

Je ne vais pas pouvoir t'être d'une grande aide....
En tout cas je n'ai pas souvenir d'avoir vu autre chose que du Trachycarpus dans les zones qui t'intéresse.

neira Mar 18 Aoû 2015 - 7:00

je me pose la question moi aussi : est-ce qu'on peut tenter un Trithrinax par exemple, ou pas ???

NB: A clermont , en pension chez mon frère j'ai un Trachycarpus wagnerianus , qui semble tenir le coup en pot .... hiver dernier sans protection , sur une terrasse orientée nord-est , mais en plein ville il est vrai, au milieu d'immeubles ...

tragus Mar 18 Aoû 2015 - 7:10

Je crois que le Trachycarpus wagnerianus est aussi rustique que le fortunei, donc s'il y a du fortunei en pleine terre, je suppose que le wagnerianus peut y être tenté.

neira a écrit:je me pose la question moi aussi : est-ce qu'on peut tenter un Trithrinax par exemple, ou pas ???

.

J'aurais tendance à dire non, à cause de l'humidité hivernale et du fait que la belle saison est trop courte et pas assez chaude pour que ce palmier pousse suffisamment et se "refasse" en cas de dégâts hivernaux.

Vincent24 Mar 18 Aoû 2015 - 8:15

Tout à fait d'ac avec Tragus, même topo pour Nannorrhops ritchiana...

Bah si tu es (très) patient, et si tu bénéficies d'étés suffisamment chauds tu peux tenter Rhapidophyllum hystrix ou les formes les plus septentrionales de Sabal minor (Lousiana). (à noter que ce sont des palmiers de sous-bois humide, donc bcp d'eau à la saison chaude pour espérer un peu de croissance).

Mais tu n'as guère d'autres possibilités d"espèces... sinon opter pour des protections actives "à l'allemande". bounce

cortejuan Mar 18 Aoû 2015 - 12:02

Bonjour les palmiéristes,

Merci pour les retours,

je possède deux Trithrinax en pot mais je n'ose pas aller au delà car chez moi les hivers peuvent être très humides, j'ai semé Rhapidophyllum et nannorrhops ritchiana mais pas de germination donc je n'ai pas insisté, j'ai tenté aussi Nannorrhops arabica mais ça pousse mal en pot. Concernant Sabal minor, j'en ai plusieurs en pleine terre, ils tiennent le coup sans croissance, sauf un en bord d'étang sous des cyprès chauves, il semble bien démarrer. J'ai aussi deux butia odorata donc un de deux mètres en pleine terre, il a passé les deux hivers précédents sans dégâts (mais protégés et équipé en cas de froid intense d'un cordon chauffant). C'est en quelque sorte ma danseuse...

Concernant Butia odorata, à noter que le feuillage au sec supporte - 12 sans problème. Mais les hivers sont rarement secs de par chez moi.

J'ai un jeune butia yatay (un cadeau de l'un d'entre vous) il pousse lentement et je ne prendrai pas de risques

J'oubliais, j'ai aussi un jubaea qui commence à faire son bulbe. Superbe palmier, là aussi j'hésite à le mettre en pleine terre.

Entretenir une danseuse c'est du boulot, deux, je ne vous dis pas...

J'ai aussi une kyrielle de brahea armata qui commencent à devenir encombrants en pot, je suis tenté de tenter.

La mémoire me fait défaut, j'ai aussi en pleine terre un chamaerops humilis "Atlas". Il a passé l'hiver précédent avec des températures hivernales basses sans problème. Il est un pied d'un mur donc à la fois protégé du froid et de l’humidité (mur en pierre, crépi à la chaux et donc assèchant.

à plus

Vincent24 Mar 18 Aoû 2015 - 15:01

Ah mais tu as déjà une bonne expérience et pas mal d'espèces !
Donc pourquoi tant de questions ?! quel est le fou qui a tenté... 60560

C'est vrai j'avais oublié les Chamaerops. Mais je n'ai pas (encore) de cerifera et le classique vert n'a pas tenu chez moi jusqu'à présent. J'en ai juste un, en pot et nanifié, que j'abrite sous un appentis l'hiver.

Concernant Butia odorata, à noter que le feuillage au sec supporte - 12 sans problème

Selon ta propre expérience ? Shocked

Passque le mien a toujours du mal à se remettre de 2012...

Sur le moyen ou long terme, je crois peu à la survie des espèces sud-américaines en zone 7... surtout si on ne bénéficie pas spécialement d'une longue saison chaude. À mon avis, ça se joue à partir de zone 8b pour les maintenir. (de même que pour les Brahea).

Les protections actives : J'admire ceux qui ont le courage de faire ça, surtout en Allemagne, Pologne, Tchéquie etc... mais c'est vrai que c'est très efficace.
Faut aussi supporter de voir ces "spectres" blancs voilés ou ces blockhaus de polystyrène dans son jardin pendant toute la mauvaise saison.

Personnellement, à force, ça me gonfle toutes ces protections à monter pour l'hiver. J'ai de moins en moins d'espèces limites et n'ai pas d'élec à l'extérieur, donc plein d'arguments pour arrêter progressivement. quel est le fou qui a tenté... 355479

Après tout, tiendra ce qui tiendra.

Abeille26 Mar 18 Aoû 2015 - 15:56

J'ai la même philosophie que Vincent.

le chamaerops vert a morflé en 2012, Mr Abeille a scié le stip au grand désespoir de mes amis,( Yasmine et son compagnon fous de palmiers qui ont dit qu'il ne repartira jamais) Mr abeille a scié comme il aurait scié un buis !!! et bien il est reparti et magnifique !!!!

pour le reste je n’habille rien, donc tient ce qui doit tenir au jardin.

cortejuan Mar 18 Aoû 2015 - 18:00

Vincent24 a écrit:Ah mais tu as déjà une bonne expérience et pas mal d'espèces !
Donc pourquoi tant de questions ?!

Ce n'est pas parce que l'on possède plusieurs espèces que l'on est forcément compétent !!! Donc l'expérience des autres est particulièrement précieuse.

Pour la résistance de Butia O. oui, j'ai constaté que -12 n'abimait pas les feuilles. En fait elle sont sorties de la période très froide en parfait état, malheureusement ce n'était pas le cas de la motte. Un odorata et un B. eriospastha sont morts de mort lente dans les mois suivants. Les racines étaient gelées.

Personnellement, à force, ça me gonfle toutes ces protections à monter pour l'hiver. J'ai de moins en moins d'espèces limites et n'ai pas d'élec à l'extérieur, donc plein d'arguments pour arrêter progressivement. Après tout, tiendra ce qui tiendra.

Même analyse, il y a des années, je protégeais tout, même les hortensias, le jardin ne ressemblait plus à rien. Aujourd'hui, je protège mon butia, ma touffe de basjoos et deux cordylines australis. Ces dernières sont superbes mais je ne me fais aucune illusion. Chaque année le cœur souffre. Il suffira d'un -15 pour qu'elles soient très amochées. Cela dit elles repartent généralement de la souche.

Enfin, on peut faire un petit effort pour rendre moins inesthétique les protections, de la brande de bruyère, des cannisses, permettent de pas mal camoufler les isolants, mais bon c'est du boulot.

En tout cas merci à tous pour les conseils, toujours précieux comme je l'ai dit plus haut.

à plus

AnJo11 Mer 19 Aoû 2015 - 0:53

je suis au sud de la Loire, mais assez en altitude pour "bénéficier" d'hivers fréquemment mordants, mais aussi d'été svt longs et ensoleillés...

les trachy fortunei tiennent bien, les waggies me semblent plus fragiles.J'en avais un joli, qui a mouru lentement après 2012, je vais re-tenter, mais par diverses sources, ils semblent moins rustiques qd même...

les chamaérops du commerce ont tous été décevants, seuls tiennent les semis réalisés en place par centaines, et pour le très petit pourcentage de ceux qui ont résisté aux hivers et étés sans eau ni soins, ils sont tous de type vert (les cerifera me semblent bcp plus fragiles) et leur croissance est très lente, mais ils ont encaissé les derniers grands froids sans broncher.

Les jubéa semés en place n'ont jamais tenu, ils sont trop gélifs jeunes, là j'en ai planté un avec début de bulbe assez âgé, mais j'y crois guère;

Parmi les sabal, seuls ceux du groupe des minor semblent avoir une chance de tenir, j'en ai un (variété non connue) qui va bien, mais pousse peu (manque d'eau, et trop de soleil, c'est plutôt une plante pour ombre légère)

les autres espèces semées en place, ou avec un passage de qq temps en pot ont toutes échoué à passer les vrais hivers, et les R.hystrix n'ont pas encore été tentés en pleine terre, pas d'emplacement humide prêt à ce jour.
En pot, je les abrite, les racines des palmiers sont svt bien plus fragiles que les parties aériennes...

cortejuan Mer 19 Aoû 2015 - 9:18

Merci Anjo pour ces retours d'expérience qui confirment mes essais.

J'ai plusieurs souches de Chamaerops dont cerifera et Atlas (paradoxalement ils sont verts), un seul est en pleine terre.

Les sabals sont décevants, ils tiennent bien aux hivers mais ne poussent pas, ils seront transplantés au printemps dans mon "bayou" au pied des Vosges.

C'est comme les bananiers, malgré tout ce que l'on raconte sur les fantastiques rusticité de varietes comme sikkimmensis, c'est basjoos qui tient la palme. Pour les palmiers c'est le bon vieux trachy. J'experimente actuellement takil, semble-t-il plus luxuriant et rustique. On verra dans 10 ans.

Si entre temps, je mange pas les pissenlits par la racine.

Merci encore du retour d'expérience.

Dheeva Mer 19 Aoû 2015 - 9:32

J'ai hérité, il y a huit jours, de deux pousses d'elaeis guineensis, en provenance de côte d'ivoire, via le finistère, donc qui ont attendu au moins 48h avant la plantation.

J'ai" tout fait bien comme il faut", en plus d'arroser abondamment (en pots vu mon climat), repiqués le jour même, etc ... mais avec le temps que nous avons, je pense que nous sommes en-dessous des conditions idéales pour leur survie. La feuille terminale est en train de passer du vert au gris vert, comme le reste des feuilles, pourtant déjà éclaircies.

C'est bien parce qu'on me les a gentiment proposés que je me suis risquée à leur plantation car jamais je n'aurais fait l'achat de ce type de palmier, même pour le vin (hic) qui paraît-il est indigeste, quant à l'huile ...

AnJo11 Jeu 20 Aoû 2015 - 13:43

en "vin" de palme, je connais celui fait à partir du jubea, et ma fois, ce n'est pas mauvais je trouve, mais selon la technique de prélèvement employée, ça peut tuer la plante.
En inde, le palmier à sucre produit aussi une sève hyper sucrée, donc fermentescible, et certains en font aussi une boisson alcoolisée...je ne l'ai pas gouté là bas, pas la saison, le sucre obtenu par cuisson/évaporation oui, vendu cher car difficile à produire, réputé pour ses vertus, et fort bon...après certains distillent et en font un alcool blanc qui arrache vilain...

Dheeva Jeu 20 Aoû 2015 - 16:11

C'est mon mari qui, au Sénégal, a goûté sans pouvoir le refuser du vin de palme offert par le roi de Mlompe (Casamance). Il a mis un certain temps avant de pouvoir le digérer.

En ce qui concerne mes plantations d'elaeis, j'attends encore 48h et j'arrache. Les pousses terminales sont grises et se dessèchent.

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