Quand les collectivités ont de bonnes initiatives...

Dans les coins un peu difficiles d'accès, pour ralentir la fermeture du paysage, on installe des moutons.
Alors je sais, ça se pratique depuis des siècles, mais pour certains élus c'est une idée limite révolutionnaire..... naturel et efficace, ça file directement au début du journal du département.

Pour monter le troupeau au sommet du puy de Dôme, on a créé un wagon spécial, adapté au panoramique des Dômes (train électrique à crémaillère). Le conseil général a même fait faire une petite vidéo.
Quelques jolis points de vue et un scoop : notre Brebis part aussi faire des excursions de groupe pour profiter de la flore d'altitude et rien, même pas un reportage  
https://www.youtube.com/watch?v=aYfA3OJDE8k

Toujours sympa les massifs de vivaces en mélange avec du tabac (ici N. sylvestris. dommage il ne se plait pas chez moi, mais j'aime beaucoup, surtout le parfum)

Entièrement d'accord, ces assemblages sont très réussis.
En fait, ça fonctionne bien quand des plantes de hauteurs variées sont associées et surtout quand les floraisons ne prédominent pas sur le feuillage.

Depuis 2 ans (au moins), la mairie de Griny-sur-Rhône se mobilise (avec une partie de la population) en faveur de la diversité végétale en choisissant  des plantes hors brevet.

Conserver, semer, échanger pour contribuer à préserver la biodiversité et faire savoir que l'on s'oppose à la privatisation du vivant.

Sur la commune, on ne sème plus des graines  achetées à des semenciers : on préfère des graines et des boutures "libres", semences paysannes,  issues de troc.

Ces panonceaux ornent la ville et peuvent être donnés aux habitants qui participent


Outre quelques opérations de communication, la mairie entend diffuser ses idées auprès de ses administrés en organisant des réunions ( dont forum national de la désobéissance citoyenne) et des activités collectives : on invite les citoyens à venir récolter les graines et à en garder une partie pour leur jardin ou leur balcon.

grand bravo à cette commune pour sa résistance aux grands semenciers

oui je trouve cela courageux et si tout le monde pouvait s'y mettre!!

superbe et courageuse initiative!
on peut leur proposer des plantes?

AnJo11 a écrit: on peut leur proposer des plantes?

ça collerait assez avec leur démarche. Tu peux toujours contacter la mairie.

ce soir, je vais chercher le contact, ça peut être gai...

à Grigny, le maire a changé, mais il semblerait que le nouveau continue cette action.

En allant jeter un œil sur le site de la mairie, il y a un onglet "environnement" et un dossier "nature et biodiversité" où  sont listées :
-les bonne pratiques mises en place sur la commune (abandon des pesticides, paillage avec les déchets verts, gestion des espaces verts pour moins d'arrosage, plantes vivaces adaptées, prairies laissées "libres" pour la faune et la flore avec moins de fauchages...)
-les actions de sensibilisation menées auprès des citoyens (protection des abeilles et petite faune locale, promotion des insectes auxiliaires du jardinier, collecte des fonds de bidon de produits -cides des jardiniers amateurs, programme découverte de la flore locale...)

C'est précisément pour de belles initiatives comme ça, que j'ai eu envie de créer ce fil. C'est la preuve que c'est possible pour toute collectivité motivée et que faire "mieux pour la planète" n'est pas nécessairement cher... au contraire : moins de produits phytosanitaires, moins d'essence pour traiter et tondre, moins d'eau pour l'arrosage, valorisation des déchets verts et des plantes vivaces dont on amorti le coût sur plusieurs années.

Je dis bravo aux élus de Griny et à leurs concitoyens qui agissent "dans le bon sens".

Et, petit bonus sans chlorophylle

Spoiler:

ce qui est bon pour la planète est parfois bon pour la compta d'une entité économique, que ce soit une entreprise ou une commune, mais c'est pas évident/ la main d'oeuvre coute quasi tjrs plus que la solution pourrie chimique ou mécanique, car seul le travail est réellement taxé dans nos économies, à plus bien plus de 100%!
(1€ de salaire effectivement perçu par l'employé coute plus d'1 € en charges diverses directement versées dans un trou sans fond, auxquels se rajoutent de multiples surcouts parfois indécemment disproportionnés pour les petites structures , aménagements divers aux normes sans cesse changeantes, couts de formations, etc etc...)

alors que le pire des produits chimiques qui fera le travail de plusieurs heures d'un employé en cinq minutes sera taxé lui au max en gros à 20 %, pour entreprise sera déduit en simple cout, TVA récupérée...

Une démarche telle que celle si est donc d'autant plus méritoire, et suppose un fort engagement, tant de la mairie que des employés mais aussi des administrés!

Oui, c'est en effet un gros souci.

Mais je reste persuadée que le temps des agents économisé :
-en ne changeant pas les plantes de tous les massifs et bacs tous les deux mois (donc pas arracher, motoculter, planter (en pensant que les grosses régies ont leurs serres et sèment, replantent, arrosent))
-en tondant moins souvent
-en n'arrosant pas 3 fois par semaine
etc...

peut se transférer vers d'autres activités rendues nécessaires par les nouvelles méthodes (surveillance phytosanitaire, lutte "verte" contre les pathologies, entretien des hôtels à insectes...). Et si surcoût il y a, il est sans doute en bonne partie compensé par les économies directes (pesticides, essence, réutilisation de ses graines...).

Je dois avouer mon incompétence pour ce qui est de l'évaluation financière globale de ce changement de pratique, mais bien géré, je pense que ce n'est pas si dramatique que ça. Le problème est peut-être surtout les mentalités figées chez les élus (pas toujours concernés) et dans les services ("on fait comme ça parce qu'on a toujours fait comme ça").

ooh,je suis plus que d'accord, j'exposais simplement ce qui retient et restreint ce genre d'évolution...
je n'ai même pas parlé de certains avantages dont peuvent bénéficier les décisionnaires.
ayant bossé pour une entreprise qui travaillait entre autres avec des structures publiques, j'ai vécu en direct ce que ça peut représenter.
au final l'administré paye...

Merci Anjo d'apporter ton éclairage.

quitte à payer, je préfère payer pour ça que pour une 2e salle polyvalente inutile, ou pour exproprier des gens pour faire un terrain vague ou un hideux bâtiment du conseil régional dont on sait avant qu'il soit fini qu'il est trop petit car l'architecte "aime le vide" et lui a dédié 2/5e de la surface du dit bâtiment.

AnJo11 a écrit:
ce qui retient et restreint ce genre d'évolution

pour ces gens-là, élus,
c'est le seul prix d'un électeur
(et perdre une voix écolo en France est dérisoire)

le reste ils s'en tapent vu que ce n'est que l'argent du que citoyen
(la notion de "représentant du peuple" relève pour eux d'un autre âge)

Merci Oursine pour toutes ces infos.
Je vais essayer de puiser dedans pour faire.
Faut dire que ça commençait à me gratter sérieux de côté-là.
Je ne vous dis que ça : c'est pas gagné.


Anjo, tu n'as pas tout à fait tort. Mais c'est pas aussi schématique que ça. Du moins, ça pourrait ne pas l'être.
C'est une question d'énergie. Personnelle s'entend.

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Ci-dessus, c'était mon message AVANT d'avoir lu la 3ème page.
Après… les mots me manquent.
Je n'ai jamais lu sur ce forum autant de poncifs, d'amalgames et autres emportes-pièces réunis, que sur ce soudain quart de page.
Dommage, la semaine avait bien commencé.

Pam, je suis désolée que cette 3e page te déplaise.

Je reconnais que le passage sur les dépenses publiques inopportunes ça fait très JP Perno, mais c'était une manière de dire que l'argent public devrait permettre de faire aller les choses dans un meilleur sens et que je regrette qu'entre l'immobilisme et les fonds dépensés inutilement de belles et courageuses démarches ne soient pas plus souvent initiées.

Je dois aussi avouer que les dernières lignes de ton post me semblent un peu abruptes et m'ont blessée.

Pamina, je ne comprends pas bien où tu vois des amalgames?

je rapporte juste ce que j'ai vu, et à quoi j'ai participé même une période de ma vie, à deux périodes même, car j'ai eu un court passage de qq mois à bosser pour une commune au sein de l'équipe des employés.
et je t'assure que les choix chimiques dans les deux cas étaient directement reliés à deux considérations: le cout immédiat des opérations (avec la visibilité auprès des administrés, c'était une commune rurale, et ils aiment bien que ça "soit propre")...et les , disons...avantages, offerts au décisionnaires acheteurs par les fournisseurs de chimie...
En plus, leur choix est facilement justifié par le cout final apparent et immédiat, car un bonhomme passe un parc entier au désherbant en un rien de temps, alors qu'à la main, il faut une équipe pdt un temps certain...

Pour les plantes, c'était un peu la même sauce, avec en plus le facteur "faut que ça en jette" tout de suite, donc on revient à des considérations de "temps" et "d'immédiat", que du court terme...

De mon passage en entreprise privée d'entretien, section espaces verts, à Toulouse, j'avais fait un calcul qui vaut ce qu'il vaut, car trop de facteurs entraient en compte, mais le cout global entre tout (transports de personnel et matériel particulièrement, à Toulouse, le temps passé hors terrain représentait 40% du temps de travail avant que je ne change les horaires et stratégies) allait de 3 à5 fois plus cher en défaveur du désherbage manuel!!!
indéfendable dans un cadre privé soumis à la pression des syndics et copros...
Là où on devait galérer en fourgon avec trois gars et du matos, j'envoyais un deux roues avec un gars et le pulvé, et le produit (que je pré-dosais moi même en X doses séparées suivant le chantier...) qui mettait le quart de temps de déplacement/parking/boulot...

Quand j'ai voulu "infléchir" cette manière de fonctionner, j'ai donc comme dit précédemment imposé le look cosmonaute, en ville , ça faisait bien réagir...mais du coup, on m'a "libéré" de cette mission là...
ça s'appelle du réalisme économique, c'est ce qu'on m'a dit, et c'est exact dans les faits...

Seulles les interventions de "prestige" étaient encore faites manuellement, ou chez de rares clients qui en avaient fait le choix (que des particuliers)...

le facteur cout direct reste , à mon avis et mon grand dam, LE facteur de décision;

C'est pour ça que je saluais cet engagement d'une commune vers des choix plus écologiques, logiques, durables, qui pourraient bien s'avérer "rentables" au final.
En tout cas, là c'est juste une conviction personnelle, c'est "rentable" de toute façon en termes d'évitement des conséquences des pollutions évitées, contaminations des lieux de vie ou les gens, enfants et animaux domestiques circulent, intoxications brutales possibles et de toute façon chroniques des utilisateurs des ces produits...

De toute façon, dans les deux boulots, j'ai préféré mettre un terme moi même avec ces structures, car je ne pouvais pas continuer à travailler dans cet esprit là...
et les faire évoluer en ramant contre le courant, je ne me sent pas assez Sisyphe pour ça....
j'avais déjà quitté le monde agricole et para-agricole pour mon désaccord avec les directions prises, ce n'était pas pour continuer sur le même chemin dans d'autres secteurs!

Je crois que certaines choses bougent , mais trop lentement...

La zone humide du lac d'Aydat (63)

à cause des modifications autour du lac d'Aydat, il commençait à s'asphyxier et à être envahi par des algues. Pour tenter d'endiguer cette eutrophisation, le syndicat de la Veyre et de l'Auzon a décidé de réhabiliter la zone humide en amont du lac.



Pour davantage d'infos, c'est par ici.

Un joli parterre aperçu à Hendaye :
Chamaerops, Cycas, Brahea armata, cordyline cv, agapanthes, Euryops, Dasylirion longissimum...



même un Geranium palmatum (?)


Je n'ai pas trop eu le temps de prendre de photos. Mais en général les palmiers sont beaux là-bas, encore épargnés par paysandisia.
Les seuls moches que j'ai vu sont situés en front de mer, les wash et surtout les trachys qui sont affreux.

En effet c'est très chouette !! ça change des parterres Old School

Un aménagement réussi en effet! Il y a des plantes "feuillues" et à fleurs qui accompagnent les palmiers et xérophytes, ça évite un côté trop rigide et artificiel.
Les trachys sont beaux en situation rétro littorale dans ce coin.
C'est cool ce Geranium (probablement) palmatum
Par contre toujours la même erreur d'associer ces phormium qui sont très avides en eau avec des autres plantes plus xérophytes... Bon, on va dire qu'au Pays Basque, entre la pluviométrie et l'humidité ambiance, ça ne posera pas de problèmes!

Tragus a écrit:Les trachys sont beaux en situation rétro littorale dans ce coin.

Tout à fait !
Les Phoenix can. aussi, il sont amples et pas taillés en ananas !

entre la pluviométrie et l'humidité ambiance, ça ne posera pas de problèmes!

Exact, je ne me fais pas de souci !

Ambiance de saison :

C'est très joyeux tout ça.