Re: Diplotaxis erucoides - roquette blanche

AnJo11 Dim 11 Fév 2024 - 6:39

Il y a effectivement une certaine déprise viticole en ce moment. Et il y a des terres où à part de la vigne, on ne peut guère envisager d'autres cultures.
Pour les arbres, si c'est du fruitier auquel tu penses, si il n'y a pas de possibilité d'irrigation, il n'y a quasi aucune chance de rentabilité.
Sinon, si il y a plantation, à part qq cas particuliers, ce sera pins ou au moins pire cèdres.
Ou eucalyptus, qq essais dans la région, comme sur d'anciennes carrières d'argile, de sable, or des décharges maquillées...
Ceci donne une assez bonne idée de la qualité des sols viticoles non?🫣

En général, pour les petites parcelles " sèches", on assiste donc plutôt à un abandon, avec ou sans arrachage, et un retour à la friche.
La première année, suivant la date du dernier travail du sol, la fausse roquette peut être prédominante.
Ensuite, elle va s'effacer au profit d'autres pionnières plus solides, et très vite elle disparaît de la flore.
Elle peut apparaître sporadiquement, à la faveur d'une perturbation du sol, comme un jardinage de sanglier, mais sinon, on ne la verra plus.
C'est une adventice. Sans l'action de l'homme, ou d'événements perturbateurs du sol, elle ne trouve pas sa place.
Elle ne fera pas non plus partie des plantes qui vont occuper un terrain après incendie.
On peut la trouver sur des jeunes emprises routières ou des chantiers récents, où elle indique aussi un sol abîmé, sur des gravats, zones urbaines, etc...

Si on la voit longtemps sur une friche, c'est que le sol est vraiment très pollué, par les produits chimiques auxquels elle résiste bien, et les métaux lourds style cuivre, arsenic, grands classiques des anciennes vignes.
Ceci rend d'ailleurs l'utilisation des ces terres après la vigne très problématique, car si les produits chimiques peuvent éventuellement disparaître dans le temps ( souvent des temps TRÈS longs), les polluants minéraux restent en général pour l'éternité.

Comme bcp de ces anciennes vignes ont été urbanisées, vous imaginez bien la qualité des productions jardinières éventuelles, ou même ce que peuvent absorber des gamins ou animaux domestiques qui jouent dans les gazons ...

Et on revient à notre plante, car il me semble qu'elle a été étudiée pour ses éventuelles capacités fixatrices de polluants, mais je ne me rappelle plus quoi ni comment...

@

AnJo11 Dim 11 Fév 2024 - 7:13

Pour revenir à la comestilité de la plante, elle est , de mon point de vue, excellente, si hors zones polluées, et elle des qualités diverses, très riche en vit C et composés soufrés entre autres.
Elle est expectorante, stimulante, diurétique, détoxifiante hépatique...

Mellifère, amélioratrice du sol ( décompactage, régulation de PH, production rapide de MO, protection hivernale du sol, évite le lessivage du des phosphates et nitrates en les séquestrant en période hivernale, pour les restituer sous forme assimilable ensuite...), elle limite de fait la pollution des eaux.

Sa capacité à assimiler et transformer les nitrate est un point important.
Les nitrates sont toxique pour la vigne, ils limitent son efficacité racinaire, et par là, sa résistance au stress hydrique, et son efficacité pour la production des sucres et autres, et sa résistance aux maladies.

Elles devrait vraiment être utilisée comme couverture du sol en zones climatiques favorables, mais, que je sache, elle n'est pas disponible en semence.
@

LardyMum Dim 11 Fév 2024 - 17:36

Les vignes se raréfient et il est regrettable que des arbres n'aient pas été replantés

Il y a peu j'ai tout de même vu des plantations d'amandiers et d'oliviers pas très loin de chez nous.

Ce midi nous sommes allés à Lézignan et j'ai pu faire une photo de ce dont je parlais, un rang sur deux. C'est assez joli finalement

Zutre, je n'arrive pas à héberger ma photo diplotaxis - Diplotaxis erucoides - roquette blanche - Page 2 2740237317

diplotaxis - Diplotaxis erucoides - roquette blanche - Page 2 2740237317

AnJo11 Dim 11 Fév 2024 - 17:50

Exact, il y a un gros projet de plantation d'olivier dans le région. But: atteindre 600 ha.
Bcp d'espoir sue l'amandier aussi.
La pistache aussi.
Et qq autres trucs en test, mais tous ces projets plus ou moins aboutis sont dépendants de l'irrigation.
Il y a en plus du chêne truffier, qui lui est censé fonctionner sans irrigation. Mais dans le contexte actuel, avec la sécheresse, ça ne produit rien.

Un rang sur deux en fleur, c'est joli c'est sûr.
C'est mieux que le sol nu.
Depuis peu, il y en a de plus en plus qui font un rang sur deux en fèverolle, c'est bien aussi.
@

BUGADE Dim 11 Fév 2024 - 20:13

Un agriculteur me disait qu'on leur préconise le chêne truffier.
Seul problème, la rentabilité... qui n'est pas pour demain.
Oui, les arbres que vous citez sont en émergence c'est vrai.
Mais ça reste de la culture et mono bien sûr. C'est dans un autre sens que je pensais aux arbres.
Je ne savais pas pour le pistachier.
Bon, on est un peu hors sujet !