Les botanistes 2

"Ces deux dernières cultivées dans mon jardin en Ardèche ."

dans quel coin d'ardèche ?

Centre Ardèche , ou Ardèche verte (Vernoux) comme vous voulez . Avant de revenir à la Seyne sur mer il y a plus de 2 ans .
Ils se comportaient très bien malgré les hivers froids .

Théodore Monod .

Il est avant tout l'homme du désert ou plutôt l'homme de tous les déserts que tout le monde connait . De 20 ans à 96 ans il va parcourir les déserts le bonnet de travers à la recherche de l'introuvable .
Mais à part cela ?

Il est né en 1902 à Rouen
Mort à Paris en 2000 .


Presque toujours avec son bonnet . Il aura fait beaucoup de publications !

Né dans une famille protestante , son père pasteur tient la paroisse de l'oratoire du Louvre . Il a trois frères  .

Tout jeune il arrive à Paris , arpente le jardin des plantes et va être attiré par la nature et surtout ce qui attrait à la vie en générale .

A 16 ans il va créer sa propre société d'histoire naturelle

A 18 ans il rentre à la Sorbonne pour y préparer sa licence es sciences naturelles .

Durant toute sa sa vie il eut beaucoup d'activités , libre penseur, philosophe , professeur d'université, théologien, militant comme la bombe nucléaire, pacifiste, préhistorien, linguiste, géologue, archéologue, zoologue, ichtyologue,  spécialisé en biologie marine et n'oublions pas botaniste naturaliste .

A 20 ans il est nommé assistant stagiaire au laboratoire des pêches et productions coloniales d'origine animale au muséum national de l'histoire naturelle . C'est à ce titre qu'il part faire une mission océanographique et de biologie marine à Nouadhibou en Mauritanie . Étude sur les phoques moines qui vivent dans la presqu’ile du Cap blanc.

A 21 ans il fait sa première méharée de 3 semaines dans le Sahara . Ce sera son coup de foudre . Il découvre plusieurs sites néolithiques et en même temps découvre des espèces de plantes dont certaines ne sont pas communes .

La alors commence une multitude de voyages à travers les déserts d'Afrique qui selon les documents sont de l'ordre de 196 explorations ;certaines iront même jusqu'au Yémen .

En 1925 il est au Cameroun , il part du golfe de Guinée et remonte le Tchad et ses cours d'eau , y étudie les poissons des rivières et arrive au lac Tchad

En 1926 il repart en Afrique et en tant que botaniste il traverse le Sahara de Alger à Dakar direction Tombouctou au Mali ce voyage lui permet d'avoir un énorme  aperçu des déserts du nord de l'Afrique , il fait beaucoup de récoltes de tout ce qui peut être intéressant c'est à dire , des plantes, des coquillages, d'anciennes demeures d'habitants du désert, des momies, des oasis un peu partout sur le trajet . Toutes ses récoltes seront analysées lors de son retour à Paris et cela durera toute sa vie durant . C'est aussi là qu'il découvre l'homme d'Asselar au Mali  , un squelette qui aurait entre7000 et  10.000 ans mort noyé . Il fait aussi beaucoup de dessins de gravures rupestres d'animaux sauvages .


Il y raconte ses traversées de déserts et ses longues marches à côté des chameaux  .


En 1926 il obtient sa thèse qui est une monographie sur un crustacé que l'on rencontre dans la vase des estuaires .

En 1928 et 1929 il fait son service militaire dans le Hoggar comme chamelier deuxième classe durant 18 mois (il était plutôt en froid avec ses supérieurs comme anti militariste) va cependant en profiter pour poursuivre ses recherches .

En 1930 il se marie et épouse Olga Pickova née en 1900 de confession juive et d'origine tchèque avec qui il aura trois enfants (deux garçons et une fille)


A suivre  toute la semaine bonne journée à tout le monde , les beaux jours sont arrivés !  

Theodore Monod suite

En 1934 1935  il parcourt le Chineguetti au centre de la Mauritanie cité caravanière au cœur du désert   il a pour mission de découvrir une météorite "géante" qu'il ne va jamais découvrir malgré six passages dans la région entre 1935 et 1990 ; Pourtant le muséum avait reçu un échantillon de fer météorique .  
Il va aussi étudier l'Adrar des Ifoghas à la limite de l'Algérie ou il pleut 50 mm par an . région  désertique rocheuse avec quelques points d'eau connus  ou il  découvre des gravures rupestres .

En 1938 il milite contre le racisme naturel socialiste et contre la collaboration de Vichy , pacifiste et déjà écologiste avant l'heure . Il manifeste plus tard auprès de René Dumont premier candidat écologiste à la présidentielle de 1974 . Il milite également contre les essais nucléaires au sud de l'Algérie . En 1960 il milite contre la guerre d'Algérie .

Entre 1946 et 1973 il est professeur au muséum entre deux voyages en Afrique .

En 1953 il entreprend le plus intrépide de ses voyages d'exploration de la Madjabat al Koubra , vaste zone entre Chinguetti et Tombouctou . Il va parcourir 900 km sans point d'eau ou presque  de Ouadan dans l'Adrar mauritanien à Arouane au Mali et retour au point de départ . Il était accompagné  de 2 goumiers, cinq chameaux  et firent les 1800 Kilomètres en 7 semaines .


En 1954 il plonge à 1400 mètres dans une fosse au large de la Mauritanie avec le bathyscaphe FNR3 ce qui semble être un record dans ces années là .




Le Bathyscaphe est aujourd'hui à côté de la tour royal dans la rade de Toulon


Que fait Théodore Monod lors de ses voyages ?

Une chanson de Alain Souchon nous éclaire sur ses voyages écrite en 2005 avec des arrangements de Michel Coeriot . La chanson dure 3 minutes 54 secondes , intitulée

"La vie Théodore " comme on ne peut pas mettre la chanson je vous invite soit à la rechercher pour l'écouter soit la lire . Un petit bijou d'Alain Souchon

"La vie Théodore"

On s'ennuie tellement
redire 4 fois

Alors la nuit quand je dors
Je pars avec Théodore
Dehors , dehors ,dehors, dehors
(4 fois )

Marcher dans le désert
Marcher dans les pierres
Marcher des journées entières
Marcher dans le désert

Dormir dehors
Couché sur le sable d'or
Les satellites et les météores
Dormir dehors

Il faut un minimum
Une bible , un cœur d'homme
Un petit gobelet d'aluminium
Il faut un minimum

Si loin de la nature ici
Le cœur durci

On est si loin de l'air
On est si loin du vent
Si loin du grand désert
Si loin de l'océan.
Alors la nuit quand je dors
Je pars avec Théodore
Dehors
4 fois

Marcher dans le désert

Si loin de la nature ici
Le coeur durcit

Chercheur de trésor
De brindilles et de phosphore
D'Amours humaines et d'efforts
Chercheur de trésor
Il faut un minimum
Une bible un cœur d'homme
On s'ennuie tellement
4 fois .

Si vous l'écoutez elle va vous poursuivre toute la journée  

La suite sans doute vendredi.

Très bonne journée à toutes et à tous

Hello Vernousain, tu fais mine de nous taquiner avec une chanson en te marrant, et moi… eh bien, j'ai cherché et écouté la chanson et je suis tout émue.

Tu nous donnes (pour le moment?) des faits à nous mettre sous la dent. Pour le reste, Monod… un sacré Grand Bonhomme…!

Il est effectivement  rare qu'un botaniste ait une chanson en son honneur . Alain Souchon le poète a su parfaitement analyser ses voyages dans les déserts .

C'était une surprise que je ne pense pas réitérer car je n'en connais pas d'autres .

N'hésitez pas à l'écouter plusieurs fois

La suite vendredi et je pense qu'il restera encore une suite ?

Théodore Monod suite

Oui c'est le ressenti de cet homme qui chaque matin dans le désert se réveille avant le lever du jour .
Il allume un feu et dispose un trépied au dessus et fait chauffer le thé dans une vieille théière . Le thé est servi dans un verre en aluminium.
Tout le monde ensuite part pour une longue journée très chaude . Ils vont avec le guide marcher dans le désert durant 20 à 25 km par jour et autant à dos de dromadaire .
En chemin il ramasse une pierre, un os, découvre une petite météorite , parfois une plante qui pousse après une pluie rare , récolte quelques insectes, des crustacés , des poissons , des batraciens dans une oasis au milieu de rien .
Arrive un puits ou il y a un peu d'eau saumâtre et des crottes d'animaux , on fait boire les animaux qui n'ont pas bus depuis plusieurs jours , il mangent les quelques herbes rares autour du puits  seuls quelques Acacias survivent dans le secteur , les quelques feuilles son mangées avec les épines .
Théodore et son guide repartent après avoir regardé la boussole (aujourd'hui le GPS ) plus précis . Ils vont espérer arriver au prochain puits et surtout espérer y trouver de l'eau car parfois ils sont à sec . Il est arrivé qu'un puits soit arrivé cinq cents km plus loin.
L'après midi un peu de repos lorsque le soleil est au zénith .
le soir ils ont encore fait des kilomètres et ont pus découvrir ça et là des grottes rupestres, avec des dessins d'animaux et des traces anciennes humaines .
parfois ils croisent des caravanes de touaregs qui les ont retrouvés à cinquante kilomètres d'un puits , ils sont perdus et grâce à l'entraide du désert retrouvent leur route .

Marcher, marcher, marcher sans se plaindre , d'ailleurs se plaindre auprès de qui comme le dit Monod Théodore ? il ne servirait à rien de se plaindre .

Le soir arrive tôt et rapidement on dresse le camp , le repas du soir est important . En attendant que le riz ou les pâtes soient prêtes , il regarde le soleil couchant , un spectacle à couper le souffle.

On entrave les dromadaires , et le soir à la lanterne Théodore met en note la journée avec les dessins en plus ce qui prend pas mal de temps . La nuit avance . Une dernière prière et tout le monde dort et récupère de la longue journée passée .

Le lendemain on surveille l'usure des sandales , il est même arrivé que l'on recouse le pied qui fait de grosses crevasses verticales et sèches et qui commencent à saigner ; alors le remède est dur, une aiguille un peu de "graisse" et l'on peut resserrer les chaires (à la dure) . On vérifie aussi l'usure des coussinets des dromadaires et si l'usure est importante on leur met le coussinet dans un morceau de cuit afin qu'ils se reconstruisent quelques jours ; le contact du sol étant usant sur les cailloux .

Aujourd'hui du vent ce matin il pourrait bien y avoir une tempête de sable . la tempête arrive dans l'après midi le sable se lève haut dans le ciel , fait un immense barrage impressionnant , il faut voir ces tempêtes au moins une fois pour comprendre ! S'arrêter se protéger du sable qui rentre partout et retenir les dromadaires qui pourraient partir et après il faut des heures pour les retrouver .

Dans d'autres régions montagneuses on peut croiser au loin des gazelles , pas de sable , des cailloux , Théodore sort son petit marteau et casse les cailloux afin de voir ce dont ils sont constitués . Il y a aussi des plantes très dures , résistantes à la sécheresse aux noms inconnus de l'amateur , les met dans un journal , elles seront identifiées à Paris .

Il aura durant sa très longue vie récolté quelques 20.000 échantillons de toutes sortes .

Hors contexte
Il était contre le Paris Dakar course qui n'a pas lieu d'être dans le désert et qui en fait fait bien des dégâts ce qui effectivement n'est pas faux . Ce business servant uniquement quelques groupes industriels ! .

Arrivons maintenant à quelques plantes qui poussent dans les déserts ou plutôt en bordure des déserts , plantes, arbres et palmiers parmi les plus connus ;

Le Phoenix dactilifera le plus commun qui pousse dans les oasis et qui par leur feuillage font de l'ombre aux légumes qui poussent en dessous et qui donnent bien sur de très bonnes dattes .



Palmier doum au Maroc

Les baobabs avec leurs graines riches en vitamine C , en phosphore , en magnésium

Avec les graines qui donnent beaucoup de vitamine C du Phosphore et du Calcium troncs sont bourrés d'eau .


Commiphora humbertii

Cenchus libiflorus une Poacée

Citrulus colocynthis la coloquinte du désert

Zyiziphus mauritiana

Le Baseia senegalensis un petit arbuste planté dans la barrière verte de l'Afrique

Acacia senegalensis

stipa tamarississima

Panicum turgidium



Colotropis procera : pommier de Sodome arbrisseau de 2 mètres de haut

Artemisia judaïca

Tamarix aphylla

Camomille sauvage



Cupressus dupreziana ; Cyprès de Tassili extrêmement rare

Euphorbe balsamifera

Vachelia tortilis

Nerium oleander là ou il y a des couloirs d'eau lors des pluies dans le sahara et de l'eau dans le sous sol

Mandragore [url=https://servimg.com/view/20222431/4106][/url

La suite et la fin de Théodore Monod  bientôt

Bonne journée à tout le monde , une erreur restant toujours possible

Théodore Monod suite et fin

Inlassablement cet homme très très robuste parcourt le nord de l'Afrique , il est au Maroc, en Mauritanie,  au Sénégal, au Mali, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Tchad , au Niger, au Soudan et en Égypte tout le Sahara est visité  parfois plusieurs fois puisqu'il fit 196 expéditions avec une en Iran et une au Yémen .

J’avais même oublié qu'il vint au  Sénégal et fut le premier  président du musée d'art africain en 1938 . Il était alors avec sa femme et ses enfants .

En dehors de ses voyages il est au muséum à Paris ou il classe ses échantillons qu'il a récupéré lors de ses voyages . Il écrit aussi beaucoup 700 mémoires consacrés aux sciences naturelles et donne des cours de botanique devant de grandes assistances .

Cet homme avait une hygiène de vie très sérieuse. Pas d'alcool , pas de tabac, il était végétarien et jeûnait tous les vendredi , ni eau ni nourriture même dans le désert .

Combien de kilomètres a-t-il parcouru à pied dans le désert ? des milliers c'est sur

Combien de nuits a-t-il passé dans le désert plus de mille, cinq mille ?

Il avait toujours un guide, toujours le même dans chaque région qu'il traversait, suivaient plusieurs dromadaires pour transporter les vivres et l'eau car il en faut beaucoup pour traverser des régions ou il peut faire 40°c voir plus dans la saison chaude et froid la nuit et ce durant des semaines .

Il fut connu du grand public tard dans sa longue vie . C'est un film qui le fit découvrir à travers le Sahara, puis plusieurs passages à la télévision et sur des grandes radios à écoute nationale et internationale .

Voila ce que fut ce grand scientifique d'une simplicité étonnante mais d'une culture incroyable , intarissable  lorsqu'on l'écoutait , il va faire naitre beaucoup de futurs écologistes , je rappelle qu'il était ami avec René Dumont .

Il meurt à 98 ans à Versailles , il semble qu'il perdait la vue ?

Un genre de plante créé par Maire  lui était attribué le genre Monodiella flexuosa en 1940 qui fut déplacé dans les Centaurium famille des Gentianacées qui poussait dans le Tibesti genre monospécifique .

Une trentaine d'espèces de plantes de terrains secs lui sont aussi attribuées soit espèces monodii , monodiana, monodianum

Des oiseaux, des mollusques, des vers , des crustacés, des myriapodes, des Arachnides, des insectes, des poissons soit au total 138 portent son nom


Le Nerium oleander un arbuste qui pousse grâce à ses racines profondes le long des oueds ou l'eau demeure en profondeur au milieu de zones semi-désertiques ou désertiques les fleurs sont alors rose et fleurs simples à cinq pétales

Camille Montagne

Né en 1784 à Vaudroy en Brie
Mort en 1866 à Paris


Domaine public .

Il fait une première carrière de militaire jusqu'en 1832
Ensuite il devient botaniste jusqu'à sa mort .

Il embarque à Toulon à l'age de quinze ans dans la campagne d'Egypte de Bonaparte en tant que simple timonier .

En 1802 il commence des études de médecin chirurgien qui comprend la botanique .

Il est chirurgien en chef de l'armée du roi de Naples en 1815 .

On le retrouve dans la campagne d'Espagne en 1823 .

Il quitte définitivement l'armée en 1832 alors commence une deuxième carrière de botaniste , il a alors 48 ans .

Il va se spécialiser dans les plantes les moins intéressantes ? les lichens, les mousses , les hépatiques et les algues ou tout reste à faire, les décrire, les identifier,  leur mettre un nom .

Il reçoit des plantes de Guyane envoyées par le botaniste et militaire Charles Eugène Leprieur qu'il va devoir identifier . Parait
"Cryptogamia Guyanensis"

Il a vu mourir bien des botanistes en 1852 Gaudichaud, Achille Richard, Auguste de Saint Hillaire tous les trois membres de l'Académie des sciences la place qu'il attend arrive.
Il va devenir membre également de la Léopoldine, de l'Académie de Saint Petersbourg , de Turin . Reçoit la Légion d'honneur .

Un Gallinacé  porte son nom Penelope Montagnii Bonaparte 1856   également Penelope des Andes originaire du nord ouest de l'Amérique du sud , bel oiseau ressemblant à une dinde de 40 cm au plumage marron


Peut être a-t-il eu ce champignon à identifier ? vu en Guyane

Antoine François Ernest Coqueret de Montbret

Né en 1781 à Hambourg
Mort en 1801 au Caire (Egypte)

Son père était commissaire de la marine à Hambourg d'ou son lieu de naissance

Il fait partie de la campagne d'Egypte ménée par Bonaparte (Napoléon) partie de Toulon le 19 mai 1798. Il est alors accompagné par 167 savants qui vont d'écrire la campagne militaire . parmi eux des dessinateurs et le botaniste naturaliste Etienne Geoffroy de Saint Hilaire,et le botaniste Alire Raffeneau -Delile .
Son nom est gravé sur le temple d'Isis à Philae

Ils vont parcourir l’Égypte à partir du Caire, Roselle?  et Suez et la Haute Égypte .

Il va effectuer de nombreuses illustrations et recueillir des plantes d’Égypte qui par ailleurs vont être perdues lors du retour en France .

Il meurt de la peste en 1801 , il a tout juste 20 ans .

Alire de Raffeneau lui dédie le genre Montbretia

Montbretia

Nom commun fleur de la Saint Valentin souvent classée avec les Crocosmiasle Crocosmia fleurissant en mars , le Montbretia en été .

Famille des Iridacées

Les rhizomes sont en fait des cormes ressemblant plus à un tubercule . Dans les régions froides ils sont arrachés et mis au sec en hiver , ce qui permet de les diviser .

Originaire d'Afrique du Sud et Afrique tropicale .

La variété Lucifer (fleurs rouge) est peut être la plus connue et envahissante . Le fait de les arracher permet de les réguler car lorsque la terre convient il peut devenir très envahissant .

Il existe environ six espèces hautes de 50 cm à 1,20 selon les régions

Plusieurs couleurs existent, même si le rouge l'emporte il y a du jaune, du orange, et des panachés .


Peut être pas un Montbretia mais la forme reste presque pareil ? Chasmanthe surement

Aime la mi-ombre


Peut être pas un Montbretia ? plus surement Chasmanthe



Devenue envahissante dans certaines régions du monde (chaudes et humides ) .[/u]

Ne connaissant pas trop le genre une erreur est possible .(confirmée )

Merci pour la suite de cette aventure chez les botanistes!
A confirmer mais il me semble plutôt voir des Casmanthe sur tes photos.
Les Momtbretia ont me semble-t'il des inflorescences un peu différentes avec une tendance à organiser la partie de la tige portant les fleurs de manière horizontale.

oui je ne suis pas sur que ce soit des Montbretia . Il semble que les fleurs sont plus horizontales chez Montbretia ce qui n'est pas le cas sur mes photos .

Du cout je pense que mes photos ne sont pas bonnes je vais corriger .

J’ajoute que le feuillage des montbretia est plus fin et légèrement tombant, en tout cas les miens.

Merci Cortejuan d'avoir confirmé avec le feuillage et en y réfléchissant ce sont des photos du printemps donc c'est bien une erreur de ma part

Moïse Étienne Stéphano Moricand  

Né en 1779 à Genève
Mort en 1854 Vandœuvre

Naturaliste Suisse

Dans un premier temps il  est joailler-horloger collecte de nombreuses plantes en Suisse et en Italie(Toscane) . Il fait aussi une collecte très importante de minéraux .

De retour en Suisse en 1814 il rencontre Alphonse de Candolle . Là il va commencer à étudier les plantes venues d'Amérique .
En 1818 il travaille pour le Muséum d'histoire naturelle de Genève ou il a les postes de trésorier puis de secrétaire . Il a beaucoup travaillé sur la flore d'Italie et sur les plantes venues d'Amérique du sud  . Il a eu aussi une spécialité : les mollusques  et étudié les poissons venus du Brésil entre autre .

Une première publication est faite en 1820 avec "Flora Veneta" (flore de Venise)
Arrive entre 1833 et 1846 "Plantes nouvelles venues d'Amérique"
Entre 1820 et 1851  il fait de nombreuses publications en botanique et en malacologie


Il fut membre de la société linnéenne de Lyon, de Florence et de Saint- Petersbourg

L'herbier de Moricand en fin de vie comprenait plus de 50.000 spécimens venus des quatre coins du monde .

De nos jours une plante honore le botaniste avec le genre Moricandia nom donné par Linné puis de Candolle



Moricandia Pyramus de Candolle 1821

Famille des Brassicaceae

Nom commun Moricandie , ou chou des champs

Originaire des sols méditerranéens pauvres , incultes , fossés etc....

L'homme si intéresse peu les animaux la mange .

La plante mesure de 40 à 70 cm de hauteur et donne des fleurs violettes mellifères en été .

Plusieurs espèces existent dont :
arvensis et suffruticosa




Fait sa floraison entre mai et juillet

Les fruits sont des siliques

Quelques espèces très peu connues se trouvent sous l'appellation moricandii

Henri Gustave Muehlenbeck

Né en 1798
Mort en 1845

Il était français collectionneur botaniste ,né à Sainte Marie aux Mines en 1798 et mort à Mulhouse .
Il est surtout reconnu pour son travail sur les bryophytes (algues vertes)

Médecin généraliste à Guebwiller à partir de 1822 .
Membre fondateur de la société de médecine du Haut-Rhin

Il accompagne en 1844 Philipp Bruch et Wilhelm Schimper alors directeur du muséum d'histoire naturelle de Strasbourg lors d'une excursion botanique dans l'est de la Suisse alpine .

Le botaniste suisse Carl Meissner lui dédie le genre Muehlenbeckia


Muehlenbeckia 1841

Nom commun Muehlenbeckie

Famille des Polygonaceae

Zone de culture 8 à 10

Originaire d'Australie, d'Amérique du sud , Papouasie, Nouvelle Guinée et Nouvelle Zélande .

Plante grimpante ou couvre sol selon les espèces .

Devient parfois très envahissante dans le sud en été et devra être taillée afin de prendre du volume .

Se cultive aussi en haie



Il existe environ une dizaine d'espèces à petit feuillage qu'il est difficile de différencier les espèces .
complexa, axillaris, adpressa, astonii, platyclada (plante ruban) cette dernière bien différente des autres espèces .





La floraison ne présente pas d’intérêt particulier

Se plait dans des températures pouvant aller jusqu'à 30 °c et plus .



Sans doute l'espèce complexa ?



J'ai retrouvé cette haie tout juste plantée il y a dix ans depuis elle s'est très bien adaptée et a beaucoup grossie .


Muehlenbackia platyclada aussi appelée Homalocladium platycladum originaire des iles Salomon qui craint le froid aux alentour de °c . pour zone 10 ou comme plante d'intérieur . port érigé et feuilles bien plates , croissance rapide à la chaleur .

La haie de ganivelles dont tu nous présente la photo a en effet bien évoluée et les Muehlenbeckia ont fini par recouvrir leur support...
Mais ça a été lent, au début ils ont mis pas mal de temps à être poussants.
D'ailleurs je me demande si cette installation n'a pas plutôt presque vingt ans maintenant.

Oui on approche les 20 ans la photo avait été prise en 2010 et la reprise fut assez longue . Sans doute une histoire de sol ?

Étant repassé ces derniers jours au parc Saint Bernard j'ai pu revoir cette haie bien garnie mais je n'ai pas pensé à refaire une photo . Dommage on aurait pu constater la pousse qui effectivement prend toute son ampleur maintenant et nécessite au moins une taille par an (ou deux)

Cette plante est de plus en plus vendue en jardinerie pour cacher de vieux murs moches ou des vieux bâtiments .

Baron Ferdinand Jacob Heinrich von Muller

Né en 1825 à Rostok au nord de l'Allemagne
Mort en 1896 à Melbourne (Australie)


domaine public

Tout jeune il est apprenti pharmacien et c'est à cette époque qu'il va s'intéresser à la botanique qu'il commence à étudier .

Il compose un herbier d'environ 5000 espèces sans les identifier pensant les  identifier plus tard .

Il obtient sa thèse sur la flore qui pousse au sud ouest de Kiel au Danemark .

En 1847 il part à la découverte de l'Australie plutot que de rester en Allemagne , une partie de sa famille étant morte des maladies de sa région très humide et très froide en hiver . Le climat australien devant sans doute être plus bénéfique à sa santé, ce qui lui réussira puisqu'il meurt en Australie à l'age de 71 ans .

Il arrive à Adélaïde et fait une demande de nationalité britannique en 1849 qu'il obtient . Du coup il transforme son nom en Mueller .

Il commence un herbier australien avec une seule référence de l'époque le

"Prodomus florae Novae Hollandiae" de Robert Brown

les premières récoltes il les fait parvenir en Europe auprès d'un collègue allemand sous le titre de
"Plantae Muelluerianae" qui va le montrer à la 'société linnéenne de Londres' . Des descriptions de plantes inconnues y sont incluses de la flore du sud est australien .

En 1853 il devient le premier botaniste du gouvernement "Victoria" à avoir un poste spécialement créé pour lui et qu'il va conserver jusqu'à sa mort .

Fort de son poste créé il part pour une expédition en 1755 départ de Sydney pour un voyage de 8000km qui va l'emmener vers le nord ouest de l'Australie durant seize mois . A son retour 2000 espèces de plantes dont 800 sont nouvelles .

Suite à ce long voyage à travers des régions sans route et sans doute dans des conditions extrêmement difficiles , il obtient entre 1857 et 1873 la direction du jeune jardin botanique de Melbourne (Melbourne fut créé en 1835 ) ? En 1850 suite à la découverte d'or  la ville fait d'un coup 400.000 personnes dans une ruée de l'or .

Durant toute sa vie en Australie il va collecter des milliers de plantes, on lui en envoie de toute l'Australie , ces plantes sont plantées au parc de Melbourne , elles sont variées selon les régions d'origine , on se doute vu les énormes différences suivant les régions de l'Australie très sèche ,aux régions chaudes et humides du nord . En 1868 il avait plus de 15.000 espèces à la fin de sa vie on parle d'un million de spécimens de toutes sortes car il y a de plantes, des cailloux et animaux de toutes les périodes .

En fin de carrière il est membre d'une centaine de sociétés savantes australiennes européennes et américaines . Ses publications sur l'Australie font énormément avancer les connaissances sur ce continent tout jeune à peine connu entièrement à l'époque ou il arrive et devient bien plus connu à sa mort .

Parait en sept volumes en Europe "
"Flora australis"
écrit par George bentham qui par ailleurs n'a jamais mis les pieds en Australie et sans trop de documents de Muller .

Les écrits de Muller auraient été de 200.000 papiers concernant les plantes seuls 5 pour cent demeurent.  Le reste a été détruit .

L'Australian And New Zealand Association for the avancement of science a commémoré son nom
avec la création d'une médaille Müller  

Quelques plantes portent le nom Mulleria dans la famille des Loranthaceae (plante parasite)

Quelques espèces muellerii ou mulleriana

Acacia muelleriana

Chez monsieur Cavatore à Bormes les Mimosas

Eucalyptus muellerii  
Chionogentias muelleriana
Boronia muellerii
Helipterum muellerii
Eremophilla muellerii
Therminalia muellerri décrit dans flora australiensis (Queensland)

Un lézard  Lerista muellerii de 5 cm

et sans doute bien d'autres espèces moins connues .

Boudi, il a bien rempli sa vie celui-là !  

Ah oui il y a des botanistes qui firent des carrières extraordinaires .Leur vie était consacrée à la botanique . Les voyages, les récoltes de plantes et de graines , le classement de ces plantes occupèrent des vies entières .
Nous sommes très loin de ces bourreaux du travail qui passaient à l'époque dix à quinze heures par jours à décrire ces plantes parfois inconnues comme les australiennes de Mueller . L'Australie ne fut occupée par les anglais qu'à partir des années 1770 et l'on ne voyagea que plus tard dans cet immense continent .

Sa flore est différente des autres continents ceci explique les découvertes tardives dont d'ailleurs Linné ne connut rien ou si peu de ce continent .

Johan Andreas (Andrew) Murray





Domaine public


Né en 1740 à Stockholm
Mort en 1791à Göttingen Allemagne

Suédois

Ses connaissances s'étendent à la médecine , la botanique, la pharmacologie, et l'entomologie .

En 1756 à 1759 il étudie à Uppsala auprès de Carl von Linné

En 1763 il devient médecin à Göttingen et y enseigne la médecine .
En 1769 il va devenir dirigeant du jardin botanique de la ville .

Il est membre de plusieurs Académies des sciences à Turin et en Suède

S'intéressant aux vertus thérapeutiques des plantes il fait paraitre ;
[/img]
Il traduit aussi la treizième édition du  " Systema naturae "de Linné en allemand sous le titre de "Systema vegetabilium" .

Linné lui dédie dans la famille des Rutacées le genre Murraya . Le nom est confirmé plus tard par le botaniste J Koenig en 1771 .


Murraya


Murraya paniculata de la famille des Rutaceae présent au jardin botanique de Nice . il existe aussi une espèce koengii Nom commun buis  de Chine ou oranger- jasmin

La floraison est blanche environ 3 cm et 5 pétales ovales à lancéolés , parfumée à l'odeur des agrumes . Le feuillage est persistant et semble pousser que dans les zones ou il ne fait pas froid en hiver . Ne pas descendre en dessous de 0°c à - 2°c . L'arbuste aime beaucoup le soleil ou même la mi- ombre .

L'arbuste peut mesurer 2 mètres de hauteur dans de bonnes conditions . Sinon dans le régions froides on le cultivera en pot en terre et on le rentre avant les gelées un peu comme les agrumes . Les fruits sont allongés et à maturités sont rouge .

Murraya kenigii (en l'honneur de Koenig )
Originaire d'Asie Inde Thaïlande
Arbre à Curry ou caloupilé ou feuilles de cari , ses feuilles sont utilisées dans la cuisine indienne pour aromatiser les plats .
Ses feuilles servent aussi contre les désordres intestinaux , les diarrhées et les fièvres .

Il semble n'y avoir que deux espèces ?" />

Eh oui il y a un médecin botaniste sous le nom de Musa le bananier .

Il est né depuis bien longtemps

Né en 63 avant Jésus-christ
Mort en 14 avant jésus-christ

Il est d'origine grec et de surcroit affranchi .Antonius Musa est Médecin du premier empereur romain Octave Auguste .En 23 avant Jésus christ succédant au médecin Marcus Artorius Asclépiades , il guérit l'empereur Auguste d'une hépatite virale .
Une statue lui est dédiée dans un temple auprès d'Esculape .
Son frère n'est autre que Euphorbius qui était lui aussi médecin mais du roi Juba II de Mauritanie .

On a donc trois noms de plantes pour trois médecins de cette époque (Euphorbia, Asclépias et Musa )

(et d'un roi savant Juba II pour le Jubaea chilensis  source Cortejuan)




Musa ornata ?

On lui attribue avec plus ou moins de réticence un ouvrage médicinale et botanique sur la bétoine ou épiaire offinale (Stachys offinalis ) , plante guérisseuse à cette époque lointaine  de migraines, vertiges et paralysies . Au moyen age et encore après elle servait toujours à guérir.
"De herba vetonica liber"  
Les Vettons étant les habitants de Lusitanie (partie sud du Portugal )sous l'empereur Auguste


C'est Carl Linné qui lui dédie le genre Musa en 1753 ainsi que la famille des Musaceae

Les Musaceae comprenant les Ensètes , Musella et Musa  qui comprend de loin de plus grand nombre d'espèces


Le genre Musella lasiocarpa bananier nain de 1 m de haut du Yunnan , bananier sacré de Bouddha hauteur approximative de 1,50 m de haut avec son inflorescence jaune d'or . Résiste à - 10°c


Musa coccinea Andrew 1799 ; originaire du  Yunnan en Chine et du Vietnam pour jardins ornementaux


Ensète ventricosum ''Maurelii" le bananier rouge  d'Abyssinie résiste à 2°c , très décoratif

Les plus grandes espèces de bananiers peuvent monter à 15 mètres de hauteur .

Environ 70 espèces

Rappel les bananiers sont considérés comme des herbes , ils n'ont pas de bois ligneux . le genre comprendrait environ 600 espèces , sous espèces et variétés . fruits vert jaune ou rouge

Deux remarques sur ton dernier post (toujours aussi instructif),

en plus des trois médecins, dont l'un était celui de Juba II roi de Mauritanie. Tu peux ajouter le nom du roi qui a donné le nom au jubaea, palmier magnifique... Il n'était pas médecin mais savant...

Autre point, le musella lasiocarpa est donné souvent pour être rustique. J'en suis à ma deuxième tentative de maintien en terre de ce bananier. Cette année, je l'ai soigneusement protégé d'un gros paillis. Il semble avoir complètement disparu.

Donc la rusticité à -10 qu'on trouve dans la littérature est pour moi une légende urbaine:lol:  
Dans son voisinage j'ai pas mal de plantes méditerranéennes car les murs de pierre jouent le rôle de tampon thermique, mais le musella semble trop frileux pour l'endroit.

Merci pour ton intervention Cortejuan à propos de Juba , effectivement j'avais oublié Juba et le Jubea chilensis . C'est pourtant un des plus beau palmier de notre côte d'azur et c'est bien de l'avoir signalé .
Du cout je vais rajouter quelques mots pour compléter la sujet . encarté Cortejuan (rendons donc à César ce qui lui appartient:pam: )

Pour le Musella lasiocarpa pas de problème effectivement - 10°c était optimiste de -7°c à -8°c correspond mieux .
Toujours éviter l'humidité sera parfait . Un coup de froid voir très froid soudain est aussi très mauvais .

Pour ton Musella attendre des températures plus chaudes car il va peut être repartir de la base surtout s'il est vieux . Oui j'ai bien vu que tu fais de nombreux essais dans ta région de plantes méditerranéennes c'est toujours aussi risqué mais je sais que c'est un peu pour t'amuser . Les murs sont en effet de bons envoyeurs de chaleur . Alors bonne chance pour tes essais .