potager 2020

bref ça ressemble assez à ma clairière sauvage

J'aime bien le concept clairière.
J'ai vu comment procédaient des familles au Mexique qui créaient des clairières assez temporaires pour leurs besoins en légumes et maïs.
Sauf qu'ici, c'est plus circonscris dans un espace figé.
Donc, je me dois de faire du durable, pas du pillage, comme l'agriculture actuelle... ou la plupart des maraichages et jardinages.
Tous tablent sur les réserves du sol et prélèvent plus qu'ils n'apportent.
Et par effet cascade, ça porte préjudice aux alentours dd la zone cutivée.
J'essaye d'harmoniser les deux, de ne pas pomper sur les ( maigres) réserves du sol, et au contraire de favoriser la vie dans les alentours.
Ça marche pas mal du tout.
C'est pour ça que les pullulations de baveux me laissent de marbre par exemple. Je sais que la régulation est efficace, grâce entre autres, aux foules de bestioles

oui , c'est le mode de culture en Amérique du sud , où les potagers sont incrustés dans la forêt
C'est une alternance très bénéfique

si déjà on ne cultivais pas de mais en France.

et pas spécialement pour le jardin foret, le jardin/la maison pour tous ce n'est pas possible.

bien sur, ce n'est pas possible pour tous actuellement.
Cela reste vraiment du domaine du choix, ferme et, pour moi, définitif.
Je suis né urbain, plus urbain que moi, difficile!
Mais mon choix a été, très tôt, de vivre à la campagne.
avec tous les inconvénients, complications, et autres difficultés que cela peut impliquer. Mais si on en est un minimum conscient dès le départ, pas de problème, on peut tout à fait le prendre à la rigolade;
Comme pour les baveux qui prolifèrent. On trouve juste la parade qu'il faut, ni trop ni pas assez, et ça passe...

C'est encore possible, même si les législations et autres obstacles rendent toujours plus difficile la vie rurale, ou le retour à celle ci.
Dans ma vallée perchée (c'est le terme technique qui la définit), jadis, il y a ...qq décennies, il y avait 10 fois plus d’habitants.
Dans les vallées aux alentours, actuellement retournées à la forêt, la proportion est parfois de 20 fois.
Si on sait reconnaître les signes restants discernables sur le terrain, ou qu'on arrive à mettre la main sur des archives, on voit qu'il y avait des dizaines de fermes, avec familles, souvent nombreuses, et parfois des employés.
Il y avait des fours à chaux, des petites carrières, une petite industrie, de la sous traitance, une bonne activité autour de diverses formes d'exploitation du bois, de élevage, des vignes, des maraîchages spécialisés (oignons, navets...), des champs etc...
Il y a de la place pour vraiment bcp de monde, bien plus que ce que pourrait être la demande, car en fait, une immense majorité de gens sont et resteront urbains.
Mais tout est fait pour confiner les gens sur des espaces très définis, car cela permet de spéculer sur la valeur de l'espace tant restreint, et de créer des besoins de services très coûteux, donc très lucratifs. Le tout dans un état de dépendance et de soumission généralisés.
Bien sur, tout ceci est infiniment gourmand en énergie, et infiniment polluant.
Le coût écologique (énergie, déchets, sur utilisation des ressources, gâchis etc...) de l'urbanisation croit systématiquement de façon exponentiel avec la densification urbaine.
Une des raisons est que la plupart des services indispensables au maintien d'une haute densité humaine en ville sont de faits gratuits ou très peu coûteux en milieu rural en bon état de marche. A la campagne, il existe en général des solutions gratuites ou presque aux questions de logement, chauffage, eau, alimentation, traitement des déchets, gestion des diverses générations, etc etc...

Bien sur, tout est fait pour restreindre ces possibilités, par les lois qui se multiplient, les taxations abusives etc.
Le simple fait de forcer à l'application de règles et lois calibrés par et pour l'urbain tue le rural.

La crise récente, pas finie, en a (re)fait prendre conscience à bcp.
Certains sauteront probablement le pas, et quitterons les zones hyper-densifiées pour des zones plus rurales, voir très rurales.
La vraie crise étant à venir, les choix faits et mis en application aujourd'hui auront des répercussions nettes dans les temps très proches, tant individuellement que mondialement.
Perso, je ne sais pas prédire ce qu'il en sera dans les mois et immédiates années à venir. Mais je suis sur que je préfère avoir mes propres ressources que de dépendre de systèmes mis en situation de déstabilisation permanente et aléatoire.
Là, tout va bien encore, même si j'ai parfois l'impression de me retrouver dans une version soft de l'URSS, avec des rayons souvent vides, des délais de livraison à rallonge, des files d'attentes, des règles contraignantes et changeantes, des médias officiels à la voix quasiment unique (dans la cacophonie qui plus est), une incertitude globale , et une défiance généralisée...
Mais version soft , je trouve que bcp de gens prennent tout ça avec un fatalisme tranquille, de l'humour, et même une sorte de joie. En tout cas, ce sont les gens que je vois. Toutes générations et genres confondus.

En tout cas, à mon humble niveau, je vais continuer à relancer de la production alimentaire végétale, et probablement un peu animale aussi.
Au cas où.
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Allez, je me lance, voici un aperçu du mon petit potager-punk

Maïs, haricots et courges.


Fouillis végétal, avec figuier, canna, pêcher de vigne, cassis, haricots (j'en mets partout)


capucines, roquette et persil qui se ressèment...


un des rares trucs aligné et "propre"

Shizo (c'est bon et bô !) avec tomates, courges, basilic, ...


on y trouve de tout et n'importe quoi...
bégonia, framboisiers, kiwi, tomates, sauges...


géraniums, soucis, consoude, goji, cassis...

j'adore ton potager Vincent c'est bien la première fois que je vois un potager qui me plaît bien

Ah salut Benji, ça fait plaisir de te revoir rôder par ici !

Merci pour ton chaleureux commentaire !

Une autre méthode de faire un jardin. Pourquoi pas ? Je le découvre d'un oeil amusé. As-tu eu des baies de goji ? Car j'en avais mis dans mon jardin et je palissais les longues tiges. Les fleurs étaient très mignonnes... mais jamais un seul fruit. Comme les plants drageonnaient, j'ai tout enlevé d'autant plus qu'ils attrapaient une maladie due à trop d'humidité je suppose. Ce devait être de l'oïdium.

Salut Avalou.

Une autre méthode de faire un jardin. Pourquoi pas ?

oui, maintenant je fais tout en lasagnes, aucun travail du sol !
aucun apport extérieur au jardin, tout fait in situ. (hormis un peu de fumure d'oie et de cocotte d'à côté et qqs cartons)

Faire des planches au tracteur ou au motoculteur, sarcler, tracer au cordeau, tout ça... je n'ai ni l'envie, ni le temps, ni la patience...
J'ai déjà fait ça pendant dans ma jeunesse avec mon grand père, basta ! J'ai laissé le motoculteur de côté, le tracteur est remisé.

Je suis pour le foutraque et le tordu, le bazar organisé.

As-tu eu des baies de goji ?

Non, c'est sa première année d'implantation, je ne comptais pas en avoir. Je crois qu'il faut attendre 2-3 ans pour avoir une première récolte.

Bravo Vincent pour ton potager : j'adore ces coins où tout se mélange, c'est beau et ça reste naturel !

Pour comparaison

Oui, je sais, ça fait un peu 'rangs d'oignons', mais c'est normal, il y en a (des Cévennes, bien sur !!)

Elles sont belles tes planches ! Et quelle vue !
Mmmmh, l'oignon doux des Cévennes, j'adore !

C'est ma façon de travailler le moins possible au potager: rangs alignés avec paille entre chaque rangs pour éviter le désherbage intensif (par contre, je fais un élevage intensif de limaces et autres gastéropodes ) ; les planches pour délimiter la partie potager de la partie herbeuse, comme ça il y a moins de dégâts quand je passe la débroussailleuse

Il y a mille façons d'aborder le potager, c'est ça qui est bien!
Et parfois, on a même des légumes au final...
J'aime bcp la méthode foutraque modèle Vincent. Mon potager d'avant était avant tout une palette florale, avec des légumes.
Une bonne part de tout ça se ressemait d'une année à l'autre.
Mais j'étais en gros le seul humanoïde à y intervenir.
Une expérience un peu collective m'avait fait réaliser que ce type de jardin était compliqué à lire pour les non initiés.
Et la plupart des intervenants n'avaient pas forcément envie d'en apprendre l'alphabet...
Aussi cette année dans le cadre de la reprise brutale de l'activité potagère, j'ai opté pour une forme assez simple, avec des lignes et des espèces assez regroupées.
Pour une lecture simple, une maîtrise des repousses indésirables, un travail du sol minimisé et une gestion de l'arrosage facile, rapide et économe.
Cette forme simple intègre déjà qq brisures de lignes, et des plantes exogènes non alimentaires, dont certaines m'ont fait l'immense surprise de réapparaître après 10 ans de non culture.
D'autres ont été semées, et vont s'intégrer doucement dans la palette, et dans les têtes des diverses petites mains qui mettent le pied au jardin ouy jettent un oeil.
Je devrais d'ailleurs dire aux jardins, car il y a des zones plus personnalisées, ce qui fait que les divers styles, envies et expériences peuvent s'exprimer.
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Cette année il y a eu aussi un élément inhabituel: les apports massifs provenant de l'extérieur.
Les camions de carton,compost, tontes et tailles de haies, fumiers et broyas divers sont venu palier à l'improvisation.
Sinon, mon princique reste un travail du sol minimum.
Il peut avoir un très gros travail lors de la mise en culture des parcelles, sur 30 à 50 centimetres de profondeur, avec dépierrage, élimination des racines, et apport de MO bien mure.
Ça a pu se faire manuellemeng ou mécaniquement suivant les accessibiliés.
Dans ces cas, on passe d'une épaisseur de sol arable de quasi rien à bcp,brutalement.
Le sol profond, dur et compact, très minéral mais néanmoins filtrant, est chamboulé.

Mais une fois avoir décompacté le sol, et créé un certain volume de terre arable, l'idée est de ne plus trop y toucher.
En général, ensuite le sol n'est jamais laissé à nu, sauf pour les semis en place.
Le travail du sol opéré par la vie souterraine est suffisant.
Du moins tant que la sécheresse ne fige pas tout.
Comme l'eau est comptée en été, les diverses couvertures du sol sont là pour éviter au maximum les pertes aériennes.
Les goutte à goutte économisent l'eau et font un arrosage très doux sans choc thermique.
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Je vois ici que des beaux jardins très différents du mien .
Des méthodes de culture pour tous les gouts .
Pour moi je recouvre le sol avec les tontes de gazon et j'en mets également dans mon petit tunnel à tomates et melons .
Pour ma part dans mon potager j'ai fait ma première récolte de petits pois ce matin avec quelques premières carottes nouvelles .
Le tout en cuisson avec de la salade cuite .
Bon appétit à tous

T'y as mis les gros moyens, AnJo !



J'ai mon voisin qui s'est fait de sacrées planches en perma. Il a de la chance de pouvoir récupérer des remorques de BRF.
Donc, ce qu'il a fait (les planches font de 3 à 5 m de long sur 1m de large env.) :
_ décaisser sur 15 à 20 cm (voire plus)
_ disposer des vieilles branches et bois mort dans la fosse
_ recouvrir de terre de jardin et de fumier décomposé
_ recouvrir le tout de broyat en formant une butte, sur 30 à 50 cm

Il a préparé ça durant l'automne/hiver, et ce printemps le BRF (broyé assez fin) était en partie décomposé et plein de lombrics.

Vernousain a écrit:Pour moi je recouvre le sol avec les tontes de gazon et j'en mets également dans mon petit tunnel à tomates et melons .

Je procède aussi comme ça.

Pour mes premières patates cette année, j'ai fait ultra easy !
J'avais juste posé un grand carton lesté sur le sol durant l'hiver, puis j'ai disposé mes patates au printemps directement sur le sol et recouvert de 15/20 cm de tonte. Et p'is j'ai attendu... résultat quelques mois plus tard : une bonne fournée de pommes de terre nouvelles faciles à récolter et délicieuses, et j'en relance actuellement.
Aucun travail du sol, aucun intrant, aucun arrosage...

J'adore vos potagers
J'aime beaucoup l'esprit fouillis de celui de Vincent.
Cugan, tes "rangs d'oignons" ont la plus belle vue de tous les potagers!

La diversité des méthodes est la règle chez les fous...

Oui Vincent, gros moyens, d'autant que je me charge les camions de broya à la pelle.
Un bon gros camion de broya mêlé de " farine" de roche calcaire, ça doit faire tranquile ses 1500 kg.
Mais avec un bon rythme, 1/2 h, et c'est fait.
Ensuite pour le vider, je fais tomber ds la bérouette, et direct en place...
Je me suis doté de moyens pour mes travaux, transports de foin, bois etc.
Ils servent aujourd'hui en plus pour le potager.
J'ai passé plus de 20 ans avec des tracteurs agricoles et autres machines, c'est naturel pour moi de raisonner en termes mécaniques pour les travaux lourds.
Ça offre pas mal de possibilités.
Mais la finalité au potager c'est de le moins teavailler possible.
Et de pouvoir fontionner sans ou avec très peu d'intrants extérieurs.
Mais là, ça me facilite gravement la vie...
En plus, j'ai accès gratuit à des broyas, fumier de cheval sur copeau très décomposé, tontes etc en quté.
Juste parce que j'ai l'outil qui va bien.
C'est couillon, mais le camion benne ouvre l'accès à des tas de ressources qui ne seront pas offertes à des personnes qui en auraient autant l'utilité, pour des tas de raisons.
Le camion jaune me permet de circuler sur les chantiers pour récupérer terre, roches, bois, plantes, materiels et riaux, avec l'assentiment, voire l'aide des responsables ou ouvriers, en toute tranquillité.
Alors, je le fais...
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