Après le gel

Analluba Jeu 12 Jan 2017 - 23:10

Nous venons de passer un épisode de fortes gelées, plus qu'inhabituelles dans mon coin.
J'avais rentré tout ce que je pouvais rentrer et protéger ce qui pouvait l'être (mais évidemment il y a eu quelques oublis, j'ai tout fait dans la précipitation…) et puis il y a eu des plantes qui bien que protégées, ont souffert.
Passé le premier moment de découragement, je commence à penser au nettoyage de tout ça.
Je n'ai pas l'habitude des problèmes de plantes gelées : je coupe tout ce qui a cramé ? Ou bien mieux vaut attendre que les températures radoucissent plus nettement fin février (époque à laquelle je taille normalement les rosiers ou les sauges par exemple) ?
Et les plantes qui ont modérément souffert, faut-il les tailler un peu ou les laisser comme ça ?
J'attends vos conseils avisés !

tragus Ven 13 Jan 2017 - 7:22

Bonjour,
Je te conseille pour ma part de ne toucher à rien pour l'instant. D'abord parce que les dégâts ne sont malheureusement pas encore forcément tous visibles et ensuite parce qu'il peut encore geler...
Mieux vaut attendre une période où tu serra sûre qu'il ne gèlera plus.

Régis Ven 13 Jan 2017 - 8:29

Tout comme Tragus, je ne touche à rien après le gel : on peut avoir des bonnes et des mauvaises surprises.
Bien aérer sous les protections, surtout si elles sont étanches et si la plante a gelé dessous...
Et attendre que le gel ne soit plus à craindre !

AnJo11 Ven 13 Jan 2017 - 9:19

éviter les pourritures des parties sensibles genre coeur des palmiers en aérant ou enlevant ce qui peut retenir l'humidité est tjrs une bonne action, mais sinon, tant que les risques de gels ne sont finis, vaut mieux ne rien toucher.
Ensuite, quand tout va redémarrer, un nettoyage poussé aidera les plantes à se reconstituer...

Pour certaines espèces fragiles, citrus, arécacées par exemple, on conseille souvent des traitements fongicides, car se sont plus les infections qui vont se développer sur les dégâts du gel qui vont parfois tuer les plantes plus que le gel lui même; perso, je ne le fais pas, car mon choix est de ne garder que les espèces/individus résistants, mais pour sauver des plantes auxquelles on tient...

Usuellement, maintenir les plantes dans des conditions assez sèches est le meilleurs moyen de limiter les dégâts, pendant et après le gel, mais l'expérience de 2012 m'a démontré que parfois au contraire il vaut mieux noyer les plantes après.
Parfois, au contraire, en arrosant les plantes au début du gel, et donc en les enchâssant dans une cape de glace, on les protège...
Dans le cas 2012, les plantes avaient été touchées par un gel brutal alors qu'elles n'étaient pas au repos, soit par non arrêt ou reprise de végétation dus à la grande douceur précédent le coup de froid; Elles avaient été comme y
lyophilisées par les semaines de gel très sec accompagné de vents glaciaux permanents, les parties aériennes en premier lieu, et les racines avaient été salement touchées aussi, sans pour autant être totalement mortes, mais en tout cas incapables d'assurer une alimentation hydrique suffisante lors de la remontée en T°, tout aussi brutale; à espèces et stades égaux, les plantes qui pour des raisons diverses éraient détrempées ont bien survécu, les autres on dépéri et sont mortes pour la plupart...
Donc, surveiller les jours qui suivent le coup de froid, le passage peut être délicat...

mais dans tous les cas, ne jamais désespérer, des repousses tardives sont fréquentes sur des souches bien installées, y compris pour des espèces très fragiles ou très touchées!
Et puis, avec les fous de partout, il y a souvent moyen de reconstituer ses collections...
Bon courage!
@

Analluba Lun 16 Jan 2017 - 13:49

Merci pour vos réponses !
J'ai suivi vos conseils, j'attends ! J'ai juste fait un peu de nettoyage sur des parties aériennes gelées quand les nouvelles pousses ont été épargnées (sur Salvia leucantha par exemple) pour que le paillis les protège mieux. Ou bien sur des plantes ligneuses dont je sais qu'elles repartiront de la base au printemps.
Je ne désespère pas, il y a des dégats mais rien de trop irréparable...
Anjo : M. Analluba partage complètement ta théorie de sélection naturelle des plantes résistantes Laughing

J'ai le coeur plus tendre et mes agrumes ont eu droit à un traitement à l''huile de neem !

Ici le gel a eu lieu en conditions très très sèches, il n'avait pas plu depuis un moment et le vent avait tout séché avant la nuit la plus froide. Je pense aussi que cela a aidé à protéger certaines plantes. Depuis il a un peu plus l'autre jour, donc elles ont été naturellement arrosées.

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