Les botanistes 1

Merci pour cet exposé passionnant, Vernousain !
La flore de l'archipel Juan Fernandez est extraordinaire !

Ce sont souvent des sujets qui sont assez raccourcis en effet quelques lignes sur un botaniste ne veulent pas toujours dire la longue culture d'un botaniste .
L'intérêt reste ensuite à mes visiteurs d'aller voir un peu plus avant dans  l'histoire de ces botanistes . Il y a parfois de très belles choses à découvrir et j'ai encore des centaines de botanistes à vous faire découvrir ou apprécier encore plus  pour ceux qui les connaissent .


petit mais bon livre


En deux livres  Roman  à base d'une histoire réelle de Bougainville , Commerson , Jeanne Barret , Adanson etc...qui existe depuis au moins vingt ans de Fanny Deschamps , un bon moment de lecture .


Si vous arrivez à trouver ce livre (qui n'est pas vendu mais était donné par Yves Rocher)   il y a beaucoup , beaucoup d'explications sur les plantes endémiques qui poussent sur ces iles . Il serait intéressant de connaitre également les plantes disparues . Voila un coin sans doute encore un peu protégé qui serait une très très belle balade pour des botanistes amateurs



Le dos du livre des iles Juan Fernandez

Si vous allez la bas j'attends les photos des plantes

La Bougainvillée c'est plus vieux que ça (le double), le premier est paru en 1982 et on peut encore les trouver facilement. Je les ai lus et aimés mais ils n'étaient pas à moi, je les ai rendus     => Fanny Deschamps

Quarante ans effectivement c'est possible , les miens je les ai gardé malgré le manque de place . Ils font encore partie des livres que je garde en bibliothèque



Celui ci est également très intéressant

Gerard Louis
Gerardi Ludovici

C'est le hasard qui fait que deux botanistes varois se suivent .

Né à Cotignac dans le haut Var en 1733
Mort à Cotignac en 1819 .

Homme de sciences et de charité .

Il fait ses études à Draguignan et part ensuite à Montpellier pour faire ses études de médecin c'est là qu'il rencontre Commerson .
Je crois même avoir lu quelques part qu'il sera pressenti pour identifier les plantes que Commerson récupéra dans sa circumnavigation à travers le monde (voir le voyage de Bougainville) .

Il est surtout connu pour avoir fait paraitre "Flora gallo provincialis" en 1761 . Pour écrire ce livre il parcourt la Provence les Bouches du Rhône avec la montagne Sainte Victoire au dessus d'Aix en Provence à la nature si riche .






Lorsque l'on reçoit un courrier comme celui ci je suppose qu'il fut bien heureux de recevoir ces compliments . Gérard ne se conforme pas à la classification de Linné , mais on peut constater que Linné ne lui en veut pas !

Durant son séjour à Paris il rencontre donc Jussieu qui lui demande de rester sur Paris, Louis Gérard malgré le fait qu'on lui a proposé une chaire au muséum retournera à Cotignac exercer la médecine dans le cabinet de son père également médecin .  mais cela ne l’empêche pas de correspondre avec les plus grands botanistes français et étrangers , comme Linné , Burmann, Rozier, Pierre Augustin Boissier de Sauvages, Ventenat, Gouan , Allioni, Smith  etc ...
Son amitié avec Malesherbe ministre de Louis XVI lui valut de faire de la prison et failli être guillotiné cependant il est libéré après le IX Thermidor .

L'on raconte que ceux qui voulaient l'envoyer à l'échafaud usèrent à titre gracieux des soins que le médecin botaniste fit toujours avec le même désir de s'occuper des ses patients , qu'ils soient riches, nobles, ou simples paysans .

Ses découvertes en plantes "provençales" sont mineurs ? il passe après Plumier, Garidel, Tournefort  qui ont déjà découvert beaucoup de plantes .

Des espèces honorent le botaniste

Andropogon gerardii
Juncus gerardii
Sans doute d'autres espèces ?

Un genre lui est peut être dédié et qui de nos jours a changé ??

Gerardia ???
Qui serait devenu un synonyme de Agalinis purpurea ???

Famille de Orobanchacées anciennement les Scrophulariacées .

Je ne m'avancerai pas plus sur ce genre trop de point d'interrogation à son sujet . Cette plante venant de la Virginie du sud ?

En effet il semblerait que ce genre Gerardia soit devenu Agalinis...
Il y a plusieurs espèces toutes américaines. Mais bon comme tu dis, c'est loin et obscurs ces plantes

Oui  je n'ai pas voulu aller plus loin pour le Gerardia pas assez d'informations
du cout je vous parle d'une petite espèce



Gerold Raymond

Ce sera court car je n'ai ni la naissance ni la date de décès ? mais vous présente une plante avec l'espèce geroldii . Comme quoi il parfois dure de trouver des indications .
Raymond Gerold était spécialiste des succulentes

Euphorbia geroldii


C'est la copie de millii avec en moins les épines ce qui fait la différence .

Gérold aurait été commerçant à Madagascar ou cette espèce fut implantée . selon le site Réunionnais  Mi -aime . C'est le botaniste allemand Werner Rauh qui l'honore (décédé en 2000)

Cette Euphorbiacée peut atteindre 2 à 3 m de hauteur et fleurit quasiment toute l'année sur l'ile

Gerber Traugott

Né en 1710
Mort en 1743

Fils de pasteur très peu de choses connues sur ce médecin botaniste allemand qui a aménagé un jardin de plantes médicinales à Moscou , fut médecin durant sept années en Russie .
On peut également constater qu'il est mort très jeune à l'age de 33 ans au nord de Saint Petersbourg en accompagnant l'armée russe en Finlande  .

Si l'homme n'est pas connu , une plante par contre le fait connaitre et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit du Gerbera , la marguerite du Transvaal.

C'est le botaniste hollandais Jan  Frederich Gronovius qui l'honore en 1735 , confirmé en 1758 par Linné en lui donnant le nom à cette sud africaine qui de nos jours est une des plantes les plus vendue au monde .

Gerbera et germini le petit gerbera

Il fait partie des 5 fleurs les plus cultivées de par l’Europe et le monde . Plante très à la mode depuis une cinquantaine d'années .

Le Var est le principal producteur de cette plante en France , les Pays Bas sont eux les principaux producteurs et viennent depuis quelques années le cultiver dans le sud de la France .

Appelée marguerite du Tranvaal pour nom commun .

De la famille des Astéraceae

Les espèces proviennent pour la plupart d'Afrique du sud mais aussi d'Amérique du Sud , de Madagascar et d'Asie .

En Afrique du sud le botaniste Jameson le découvre et depuis de nombreuses hybridations sont effectuées avec l'espèce viridifolia .

Je n'ai pas beaucoup d'explication sur le germini qui est un petit gerbera , il s'agit sans doute d'une hybridation avec une espèce aux fleurs beaucoup plus petites ?

Pour ne rien vous cacher j'en ai cultivé il y a plus de vingt ans , je vais donc pouvoir vous en parler un peu plus que d'autres plantes .












Voila un petit aperçu des couleurs .

Les tiges font entre trente et cinquante centimètres de longueur .

Il existe des centaines de variétés peut être le millier car les obtenteurs en créent des dizaines de nouvelles chaque année .

Pour ma part il y avait 12000 mètres carrés de superficie de serre


Un écran thermique ce qui devient une absolue nécessité de nos jours , sur laine de roche avec renouvellement des cultures tous les 2 ans .

Mais on peut aussi cultiver ces gerberas sur perlite , en pleine terre , en pot ou sur fibres de coco .

C'est une culture assez difficile à diriger car de nombreuses maladies peuvent survenir et de nombreux insectes sont présents .

Pour les insectes : les aleurodes ou mouches blanches, les araignées rouges en été sont les deux insectes les plus gênants avec j'oubliais le thrips .

Pour les maladies : le Rhizoctonia ,l'oïdium, le botrytis sont les principaux .

En fait il faut de la chaleur 20°c mais dans les serres on est souvent au dessus de 35°c , un minimum de froid pas en dessous de 15°c et de l'aération afin de consolider les tiges , les serres sont blanchies tout l'été .

De plus en plus de cultures sont faites avec des auxiliaires ce qui évite les traitements et les risques d'intoxications .

Chaque plante doit donner un maximum de tiges durant deux années , les engrais sont là pour cela et l'eau en excès est recyclée . L'intérêt d'avoir des fleurs est surtout concentré dans les périodes de fête ou le prix est le plus élevé en hiver (noël), le prix variant tous les jour .

Les pieds mères sont renouvelés tous les 2 ans car la qualité va en diminuant ainsi que la quantité de fleurs . Le renouvellement s'effectue au printemps et en été lorsque les fêtes sont passées et que la vente diminue . Les jours longs permettent de remplacer les anciennes cultures et les nouvelles  plantes poussent rapidement . Bien sur tout est désinfecté avant de replanter . Les plants arrivent tous réguliers des Pays bas  au stade cinq feuilles plus ou moins .

L'intérêt de la production se situe entre septembre et la fête des mères ou la vente s'effectue le mieux les jardins fleurissant après tout l'été .

Les tiges des gerberas sont coupées au ras sur la plante , un bourrelet reste parfois au niveau du bas de la tige il faudra le couper afin que l'eau puisse monter à la fleur . Renouveler l'eau tous les deux jours et ne pas en mettre de trop sinon la tige pourrit. Parfois un conservateur est offert .

De moins en moins les gerberas sont tigés c'est l'affaire des fleuristes

les fleurs de gerberas mesurent de 10 à 14 cm et le germini de 5 à 9 cm environ .

Les couleurs sont innombrables , parfois avec le cœur noir . Les fleurs sont récoltées au stade une rangée d'étamines .

Toutes le fleurs sont cueillies et emballées pour être vendues au marché le lendemain sauf le dimanche .

De nos jours presque plus de cultures sont cultivées au sol tout est à hauteur d'homme .

De plus en plus se pose le problème du chauffage très énergivore pour cette plante qui aime à vivre entre 18 et  20°c l'hiver , les thermostats des serres baissent , les rendements également par incidence .

La cueillette s’effectue tous les deux jours en moyenne pas comme les roses ou les coupes sont journalières voir deux fois par jour en début d'été .

Voila vous en savez peut être un peu plus sur cette culture très spécialisée .

Il existe depuis quelques années à la vente des petits pots de gerberas qui sont cultivés pour être plantés en extérieur . les fleurs sont plus courtes les résultats pas toujours spectaculaires !

Alors là, voici une publication très instructive, merci beaucoup Vernousain.
Je trouve très intéressant d'appréhender le cycle de travail des horticulteurs ainsi que les contraintes auxquelles ils doivent faire face.
Les couleurs permettent des camaïeux magiques!
Mais de mon point de vue égocentrique de cultivatrice en pots, je constate qu'il n'y a pas grand'chose à espérer, n'est-ce pas?
En tout cas, merci encore.

Au départ de mes écritures et même avant que je commence à écrire sur les botanistes ......il semblait qu'il y avait un gouffre entre les noms "savants" des botanistes et la personne qui cultive avec plaisir quelques petites plantes ...... Les différentes personnes qui viennent sur le site sont tellement différentes que l'on ne sait pas trop .... certaines ne liront pas et je comprends très bien et je ne cherche pas à les convaincre.... d'autres apprennent ce qu'elles attendent ....tant mieux .
Je suis toujours surpris lorsqu'une personne apprécie mes quelques lignes , elle a une autre attente qui correspond à ce que j'essaie de l'informer ....
Peut être et sans doute que ce côté plus professionnel je vais le développer s'il plait à beaucoup plus de personnes .
Trop précis saoule les visiteurs du site ?
Pas assez ..... rien en ressort .

En tous les cas merci pour le commentaire

Les gerberas en pot pour planter à l'extérieur ce n'est qu'un avis personnel il vaut ce qu'il vaut et n'est qu'un avis personnel . Ce qui n'est pas bien aujourd'hui le sera peut être beaucoup mieux demain ? :

Vernousain, à mon humble avis — et d'autres vont sans doute expliciter le leur…

Je viens sur ce site avant tout pour apprendre — y compris des choses auxquelles je ne m'attends pas telles que la culture professionnelle des gerberas…

Quant à ce que je lis ou pas…
J'avoue que je sélectionne avant tout ce qui me séduit.
(À vous, les fous qui appréciez les xérophytes qui piquent, pardon! Pour le moment, je zappe encore ces sujets…).

Pour le reste…
Si des publications sont “trop” précises, rien ne m'interdit de les parcourir en diagonale, voire de passer à la suivante.
Et, en revanche, des publications générales, n'en trouvons-nous pas aisément partout ailleurs  sur la toile?

Pour en revenir au “précis” : Quelques uns, ici, formulent des commentaires extrêments apprenants, même à propos de plantes que je ne cultive pas… Mais cela m'intsruit (sur ce qu'il peut y avoir lieu d'observer, les rythmes biologiques, les écosystèmes, etc.) de façon transférable à d'autres cultures. Ce site rend un peu plus intellegent, et c'est ce que j'apprécie par-dessus tout.

Donc, je vote pour l'explicite, le précis et le personnalisé. Pour moi, cela n'a rien de rebutant. C'est ce qui m'a poussée à vous rejoindre.

P.S. Ceci ne renie en rien le (grand) plaisir de voir circuler des commentaires de soutien, peut-être plus généraux, mais tellement sympathiques !

Je rejoins Veronica, c'est très bien ces récits détaillés.
Et puis tout le monde n'est pas obligé de tout lire , chacun peut y piocher ce qu'il veut.

Très intéressant ton retour sur les gerbéras.
Je ne sais pas s'ils sont toujours autant cultivés dans la région de Hyères mais il y a quelques années plusieurs floriculteurs s'étaient lancés dans sa production.
Pour ce qui est de la culture en pleine terre et pour avoir essayé à l'époque chez mes parents en récupérant justement des plants dans la décharge d'un horticulteur, ça fonctionne très bien.
Je les avais gardé quelques années en situation abritée mais fautes de soin elles ont finit par disparaître.
Je pense qu'en pot ça peut aisément le faire.

Le sujet sur les botanistes est tellement vague que l'on peut facilement s'égarer en faisant de l'histoire, de la géographie avec les endroits visités , souvent pour les moines un tout petit peu de religion . Chaque sujet peut être très varié et ce qui me plait le plus c'est de partir dans des voyages ou les botanistes découvraient des hommes, des femmes qui vivaient des histoires qui nous étaient inconnues avec d'autres coutumes et surtout d'autres plantes pour les nourrir .

La suite des botanistes est faite encore de belles histoires qui seront encore très variées et je l'espère vous plairont .

Demain une autre histoire très ancienne

Les discutions se croisent ce matin , dans la mesure du possible je rajouterai quelques détails Tragus et essaierai de vous communiquer un peu plus sur les plantes .

Les gerbeas des horticulteurs lorsqu'ils ne sont pas malades font très bien l'affaire en extérieur il faut seulement les trouver les arroser , je ne sais pas à combien peut geler un Gerbera en extérieur ?
Un Gerbera en extérieur attrape moins la mouche blanche, l'oidium et les araignées jaunes ou rouge . L'effet de serre est supprimé .
Ces mêmes plantes pousseront également en pot dans un mélange léger et avec un arrosage suivi .

C'est exact, en extérieur ils n'attrappent pas de maladies.
Par contre il faut les arroser régulièrement en été, leur procurer un sol riche et au bout d'un miment la souche a tendance à émerger et à mal vieillir, je suppose qu'il faut les diviser et les "refaire".

En ce qui concerne la division de touffe du Gerbera : les diviser en avril mai suivant les régions .
Il existerait une nouvelle espèce de gerbera qui résisterait à - 10°c compter peut être - 7°c ce qui n'existait pas il y a une dizaine d'années

Gesner Conrad

Né en 1516 à Zurich
Mort en 1565  à Zurich

C'est un très grand personnage de son époque . Joseph Pitton de Tournefort (l'aixois) dira de lui 200ans après sa mort : Il fut le père de toute l'histoire naturelle moderne.

Parmi les œuvres qu'il publie à partir de 1551 à 1557 un
"Historiae animalium" paru en 4 volumes .
Il y parle d'oiseaux , d'animaux , de poissons, de reptiles, d'amphibiens . Il est reconnu comme étant le premier zoologiste de l'ère moderne .
Il s'est fait aider des français Guillaume Rondelet et de Pierre belon du Mans .il les rencontre lors de son passage à Montpellier ou il poursuit ses études de médecine et de botanique .

C'est son oncle qui lui donne l'envie de faire de la littérature et ensuite de la botanique . On le retrouve également faisant des études de médecine . Étudie l'hébreu, le grec et le latin .

En 1552 il pratique la médecine à Zurich .

C'est avant tout un naturaliste qui voyage beaucoup ce qui lui permet d'être un des tout premier à s'intéresser aux plantes alpines mais aussi aux minéraux . Il est l'un des premiers a faire ce que nous appelons aujourd'hui de l'alpinisme .

Cet homme touche à tout et des manière très poussée pour son époque c'est en cela qu'il est reconnu .

Il meurt sans doute de la peste après avoir soigné de nombreux malades . Jusqu'à sa mort il reste professeur de philosophie naturelle .

Gesner hérite d"une famille de plantes les Gesneriacées qui comprend 140 genres et quelques 3300espèces environ .

Un genre lui est attribué  le Gesnera par le français Charles Plumier en 1703 qui sera confirmé par Linné en 1753 en Gesnéria (Plus de cent genres que Plumier dédie à ses homologues botanistes seront confirmés par Linné )

Gesneria

Je n'ai pas de photos de Gesneria alors je vous propose des plantes de cette famille des Gesnériaceae

L'espèce type semble être l'espèce humilis et une trentaine d'espèces font partie du genre en sachant que beaucoup sont inconnues du grand public et même des spécialistes .

La famille a des fleurs tubulaires pour les différencier des autres familles mais pas que .


Chrysothemis peut être pulchella



Une variété d'Aeschynanthus



Un kohleria bogotensis dans ce magnifique parc Phoenix au bord de l'eau



Un Saintpaulia ionantha bi color



Plusieurs couleurs de Streptocarpus

Dans cette famille on retrouve aussi ; Achimenes , le Sinningia , Chirita, Primulina , Rhychoglossum , Alsobia, Episcia , columnea , gloxinia , Nauticalyx , Nematanthus , Drymonia  etc ...

Ramonda semble être l'espèce européenne et pyrénéenne de la famille ainsi que le genre Herbelea longtemps classées dans les Scrophulariaceae

Toutes ce plantes proviennent de régions tempérées et souvent tropicales , subtropicales chaudes et humides

quelques autres espèces et genres


Aeschynanthus 'Scoubidou'



Nautocalyx pictus au beau feuillage



Alsobia dianthiflora une costaricaine



Le très rare Drymonia coccinea que j'avais pris au parc de la tête d'or , une grimpante épiphyte



Le Sinningia iarae chez un collectionneur dans le sud



Un genre inconnu dans les serres de la tête d'or Rhytidophyllum leucomallon

Nematanthus 'Cheerio'



Achimenes sp



Gloxinia spéciosa le gloxinia aux feuilles très cassantes . Le seul moyen de les transporter : laisser les feuilles faner au soleil avant de les emballer (expérience personnelle )



Le très beau Kohleria warszewiczii



J'ai recherché son nom durant quelques temps , il s'agit de Primulina 'Pretty Turtle'



Kohleria allenii . Il y aurait de nos jours que deux pieds en Europe c'est ce qui est marqué sur cette pancarte . Malheureusement la plante n'était pas fleurie l'année ou j'y suis passé
au parc de la tête d'or .

Une erreur est toujours possible dans les genres et les espèces

Il existe aussi le Streptocarpus qui se multiplie de bouture



Un bel hybride bleu



Un hybride rose soutenu


Celui ci est reparti à partir d'une grande feuille , sans doute une espèce , espèce restant à identifier .
C'est sans doute ce qu'ils appellent les espèces unifoliées ??? eylsii
En unifolié il y a aussi l'espèce grandis qui est magnifique avec une feuilles longue de 50 cm et large d'au moins 20 cm et les fleurs qui émergent de la feuille ?

Le Streptocarpus unifolié est magnifique.
Après recherche j'ai vu que cooperi a des fleurs blanches comme sur ta photo. Mais peut être qu'il existe d'autres espèces à fleurs blanches ainsi que des hybrides.

Oui en fait après pas mal de recherche il existe l'espèce  dunnii fleurs rouge  , grandis , cooperi qui sont trois  espèces unifoliées une seule feuilles donc pas de repousses comme sur ma photo . Il faut plusieurs années avant que les fleurs surviennent Les  feuilles font parfois deux pieds soit environ 66 cm l'espèce cooperii vient du Kwa-Zulu-Natal  (Afrique du sud côté nord est ). Le pédoncule atteint les 50 cm de longueur et les fleurs s'ouvrent toutes en même temps après la floraison la feuille meurt et la plante .



Il y a aussi Streptocarpus saxorum

Ghiesbreght Auguste Boniface

Né en 1810 ou 1812 à Bruxelles
Mort en 1893 à San Cristobal de las Casas au Mexique

Il était belge , voyageur , naturaliste botaniste et zoologiste .

A 23 ans il part au Brésil comme naturaliste zoologiste accompagné de Jean Linden et de Funck deux botanistes . Le voyage est financé par le gouvernement belge .
Fin septembre 1835 ils partent direction Rio de Janeiro et durant toute l'année 1836 ils parcourent le Brésil pour y découvrir et rapporter tout ce qu'ils croisent sur leur parcours ; des oiseaux, des animaux, des plantes, des coquillages . Ils rentrent en février 1837 avec une quarantaine de caisses diverses et variées dont beaucoup d'oiseaux tropicaux qui sont la récolte de Ghiesbreght.

En 1839 un deuxième voyage est organisé toujours sous l'égide du gouvernement belge qui veut remplir ses jardins et ses serres des nouvelles plantes venues des Amériques . Les trois mêmes personnes sont du voyage direction le sud de Cuba et le centre de l’Amérique en arrivant la fièvre jaune sévit . Douze caisses seront cependant envoyées sur la Belgique avec dedans des palmiers de Cuba, des animaux , des oiseaux , des crustacés et surtout des graines qui prennent peu de place mais qui permettent d'avoir après beaucoup de jeunes plants . La direction a changée ils partent pour le Mexique , là ils vont collecter des centaines de plantes à 3000m d'altitude sur les bords du volcan Orizaba . Puis le Yucatan, le Chiapas , le Guatemala et le Soconusco . Retour en Belgique  nous sommes en 1840 la récolte était bonne .

Plus tard notre voyageur invétéré part sur Veracruz , ce sont les horticulteurs belges qui lui demandent de rapporter des plantes nouvelles qu'ils vont pouvoir , vendre, multiplier pour Philippe Vandermaelen, Verschaffelt , et Louis van Houtte . Je ne sais pas si des listes de plantes existent mais des Orchidées arrivent , des Agaves, Des Bromeliacées , des Begonias dont l'impérialis et heracleifolia que l'on a encore en production de nos jours .


Bégonia imperialis 'Smaragdina' qui n'est peut être pas la variété exact trouvée à l'époque .


Begonia heracleifolia 'Nigricans' là aussi une variété alors qu'ils ont découvert l'espèce pure .

Ce fut de très bonnes récoltes de plantes pour l'horticulture belge Linden , Galeotti, Funck , Giesbregth contribuèrent a remplir les serres de très grosses entreprises belges .

J'ai retrouvé quelques espèces de plantes attribuées au botaniste honoré

L'agave ghiesbregthii
Panicum giesbregthii
Hechtia ghiesbregthii (glomerata)
Hoffmania ghiesbregthii



Agave ghiesbregthii et ses nombreuses formes et variétés


Hoffmannia (refulgens)  très proche de ghiesbregthii qui semble -t -il a les feuilles moins larges ?

Auguste Boniface Ghiesbregth aura beaucoup contribué au développement de l'horticulture belge

Ce n'est pas le premier pour lequel tu mentionnes :
"découvrir et rapporter tout ce qu'ils croisent sur leur parcours ; des oiseaux, des animaux, des plantes, des coquillages"
"une quarantaine de caisses diverses et variées dont beaucoup d'oiseaux tropicaux"

À chaque fois je me demande si les animaux et/ou oiseaux sont vivants (et survivent ensuite) ou s'ils sont empaillés.
Tu as une idée de la réponse ?

Effectivement durant leurs voyages les botanistes ont rapportés des quantités incroyables d'objets de toutes sortes, des oiseaux morts , des animaux morts etc en effet on ne peut pas faire traverser l'Atlantique aux animaux et oiseaux de Ghiesbregth environ 1000 oiseaux différents parfois en triple exemplaires ou provenant des Amériques il faudrait alors plutôt des cages , mais alors il aurait fallu les nourrir au minimum durant deux à six mois selon l'endroit d’où partaient les caisses qui attendaient des départs sur l'Europe . En Afrique on a pu rapporter des girafes et quelques autres gros animaux éléphants mais c'était très très compliqué à les ramener , certains remontaient à pied pour les girafes ou en charrettes de Marseille à Paris .

Pour l'orient et l'Australie on peut oublier jusqu'au moment du percement du canal de Suez .

Pour les plantes se fut aussi très compliqué les plantes partaient vivantes mais très tassées et l'on rapporte que 90 pour cent des plantes arrivaient mortes dans les années 1800 d'Amérique les dix pour cent restantes reprenaient ou non selon la fragilité des plantes

Après 1800 les caisses de Ward apparurent ce qui améliora la survie des plantes . Encore fallait il que les hommes aient suffisamment d'eau pour eux ..... On se rappelle les arbres à pain qui sont jetés à la mer sur le Bounty en 1789 et son capitaine Bligh mis à l'eau suite à la mutinerie .

Les dessins , herbiers , et cahiers de notes journaliers étaient nécessaires mais rien est mieux que des animaux morts pour faire voir ce qui vit à l'autre bout du monde Ce fut le cas jusqu'à environ les années 1850 ou la photographie arrive

Le neveu de Lesseps mis un an pour revenir du Kamtchatka avec les livres de la première partie du voyage de Lapérouse et a remonté toute la Russie d'est en ouest dans des conditions très très dures les traineaux et les chevaux mourant souvent de faim sur le trajet .

Donc tous les objets qui arrivaient et qui ne vivaient pas partaient en partie pour les cabinets de collections , les livres et herbiers des voyages étaient étudiés par les botaniste , les zoologues etc... Les plantes vivantes pour les jardins de collections des états européens ou chez de riches particuliers ou encore chez les horticulteurs vendus à prix d'or .

Pour répondre à empailler les oiseaux et animaux ; je ne crois pas empaillés mais plutôt séchés et vidés pour des questions de moyens sur place comme le faisaient les canadiens avec les fourrures qui venaient en Europe en provenance du Canada

Il y avait aussi les corsaires qui attaquaient les navires, les navires qui coulaient souvent et de très nombreuses caisses disparurent comme cela . Parfois c'étaient les douanes qui retardaient les départs et pour finir les navires n'avaient pas la place pour prendre ces chargements ou ils devaient faire de grands détours .

Et dire que maintenant le monde est parcouru par des millions d'avions et de bateaux ce n'est pas si vieux que cela