Paeonia mascula

Paeonia mascula
Nom vernaculaire et étymologie : souvent appelée "pivoine coraline", en raison des graines avortées de couleur corail qui accompagnent les graines fertiles de couleur violacée tirant vite vers le noir. Très beau à voir !

Famille : Paeoniaceae

Répartition :
Très vaste répartition, de nombreux types reconnus. Très adaptable, fertile, facile à cultiver... et pourtant très menacée.
Originaire d'Europe centrale et méridionale, et Asie mineure, on la trouve de l'Algérie (peut être Maroc) à la Russie, parfois sans pouvoir différencier les populations sauvages originelles des subspontanées.
Indigène en France, ou subspontanée très ancienne, c'est souvent un archéotype témoin d'une culture ancienne (à but médicinal).
Ecologie :
Affectionne les terrains calcaires drainants, frais, en sous-bois clairs ; mais elle est très tolérante à de nombreuses situations.
En Corse : sous-espèce russoi.

Sous statut de haute protection.

Il y a de nombreuses sous espèces, les botanistes ne sont tous d'accord, mais pas loin d'une dizaine de ssp. et var. sont dénommées.
Certaines étant maintenant reconnues comme espèce à part entière.
Il est hasardeux de définir précisément leur aire naturelle.
Les couleurs vont du blanc au rose foncé.

- P. mascula subsp. bodurii
- P. mascula ssp. hellenica, P. mascula ssp. hellenica var. hellenica (blanche) (région égéenne et Sicile)
- P. mascula ssp. hellenica var. icarica  (fleur blanche à crème ; revers feuilles poilu et affectionne les pentes schisteuses ! Je devrais la cultiver... mais je crains de la voir se croiser avec les miennes.)
Ces deux dernières ne sont pas reconnues par tous comme distinctes.
- P. mascula ssp. mascula (sûrement le type que je multiplie)
- P. mascula ssp. russoi, rare îlienne (Corse, Sardaigne, Sicile, Iles Éoliennes) (ex P. mascula var. flavescens)
- P. mascula ssp. arietina (rose foncé) - maintenant reconnue comme espèce : Paeonia arietina (Europe de l'est et nord de la Turquie)
- P. mascula ssp. atlantica - maintenant reconnue comme espèce : Paeonia algeriensis (Algérie)
- P. mascula ssp. cambessedesii - maintenant reconnue comme espèce : Paeonia cambessedesii
- P. mascula ssp. orientalis (Région Égéenne, sud de la Turquie, Chypre, Liban, Syrie, nord de l'Irak) - sous-espèce non reconnue
- Paeonia mascula subsp. triternata, considérée un temps comme Paeonia triternata, maintenant rattachée à l'espèce daurica.

[Pour certains Paeonia wendelboi, récemment décrite, jaune, originaire d'Iran, pourrait être rattachée à l'espèce mascula.]
[Les subsp. caucasica, macrophylla, mlokosewitschii, tomentosa, triternata, wittmanniana, appartiennent à l'espèce daurica, très proche de l'espèce mascula.]

Rusticité :
Souvent donnée pour -15°C.
Ceci doit être valable pour les lignées très méridionales, mais comme elle pousse très bien aux environs de Moscou...
De plus, les miennes n'ont pas du tout frémi aux gels de 1986 et 2012 ; -18°C donc. Au moins!

Retour d'expérience :
La lignée que je multiplie est issus des graines d'un des trois derniers pieds sauvages de la région  connus (recensés par l'ONF), disparu depuis. (vers les début des 90)
Elle est issue des échappés d'un monastère qui a été en activité dans le coin de vers 800 à 1540 environ et totalement en ruine de nos jours.
On peut la considérer comme un archéotype ; peut-être est-ce une plante de la flore autochtone ?
Mais la lignée authentiquement sauvage a semble-t-il disparu, victime probable des ramassages sauvages stupides, mais aussi de la période des plantations de résineux par l'ONF.
J'ai eu la chance de localiser un des 3 derniers pieds recensés par l'ONF, sur une info-fuite partielle d'un des gardes ; j'y ai prélevé des graines, un peu pendant 3 ans, jusqu'à constater que ce pied avait disparu aussi.
Je la multiplie depuis au moins 30 ans.
Chez moi, elle prospère et se ressème sur terrain acide (qui n'est pourtant pas sa préférence théorique), drainant, avec de grandes sécheresses estivales. Au pire, elles se met en repos prématurément, et les graines peuvent avorter (arrivé une fois en 30 ans), les jeunes semis peuvent mourir, mais les pieds de plus de 3 ans survivent sans problème.
Elle y pousse bien, fructifie abondamment, s'y ressème de plus en plus, sans compter les semis que je pratique moi même.
Il doit y avoir des dizaines de pieds matures actuellement

Jeunes pousses, y a une semaine :


Quelques jours doux après :


la suite au fil de la saison...
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ah !! une nouvelle pivoine sur Fj !! Vivement que tu nous montres le développement ... je suis curieuse de la floraison

je pourrais déjà tout mettre, vu que je la cultive depuis des lustres, mais je vais le faire au fur et à mesure de la croissance ao long de l'année...
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[Edit modo : informations synthétisées en post d'intro, suite à fusion de sujets.]

feuillage


floraison

fleur fanées fécondée

jeune fructification


je ne retrouve pas les photos de graines ...
la suite plus tard donc.
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Fusion avec le sujet déjà existant... Et nettoyage à venir du coup
Il faut que je cherche, il me semble que j'ne ai des photos in situ mais je ne sais plus où dans mes dossiers.

je pensais bien l'avoir commencé, mais pas moyen de la retrouver avec le moteur de recherche l'autre jour?
bon, on avait un réseau très très saturé, le rafraîchissement des pages était d'un looooooong...
Je supprimerai les doublons...
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graine de P. Mascula toutes fraiches récoltées dispos...


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récolte sur mes propres plantes cultivées, mais non hybridées, je précise...
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une forme claire qui est apparue, 1ère floraison.
semis spontané.
On reste dans la variabilité naturelle de l'espèce, mais c'est la première en 30 ans de multiplication ici...
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Et bien elle est charmante cette forme claire.
Je me suis toujours demandé si c'était le fait de cultiver des plantes en dehors de leur biotope qui favorise ces mutations finalement assez rare in situ.

Je ne sais pas, mais c'est très possible.
Cette lignée de pivoine est bien originaire d'ici, à qq tous petits km de marche, mais elle est passée d'un biotope calcaire au mien, schisteux.
De plus, les dizaines de pieds actuellement adultes sont tous issus des deux prélèvements de graines effectués sur le seul pied relique sauvage que j'avais pu trouver, avant sa disparition.
Donc, elles sont en quelque sorte très "consanguines".
Cette espèce est elle même échappée probablement de la culture faite par des moines, qq siècles avant.
Mais elle s'était avérée d'une totale homogènéité depuis des générations.

Après, cette variation est dans la norme reconnue pour cette espèce d'après les descriptifs.
Là où je serais vraiment surpris, ce serait de voir apparaître un individu blanc...

Bien sur, je vais semer à part les éventuelles graines produites, pour voir...

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Anjo, des nouvelles des jeunes semis que tu m'avais envoyé en 2014 : la voici en fleurs en avril dernier
Merci encore ! le feuillage est géant est assez beau quand même !

Super!
J'adore avoir des nouvelles des bébés envoyés de ci de là

C'est vrai que ces pivoines, et particulièrement cette lignée ( j'en ai vu des bien plus compactes ailleurs) sont assez vigoureuses!
Jamais eu de maladies sur le feuillage, pas de soucis avec les baveux, et une surprenante résistance des racines aux conditions extrêmes de flotte, j'ai eu des pieds inondés pdt des jours qui en rigolent encore.
Si tu veux de la graine pour semer en poquets en place, j'en aurais plein cette année, je vais faire une récolte exhaustive, j'ai une commande...
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