Végétaliser un trottoir

Ou le repiquage de très jeunes plants, taillés très court, en automne, hiver, printemps, en conditions fraîches.
Il leur faut une bonne semaine pour bien reprendre, ensuite, ça pousse vite.
Je sème en place aussi, sol dégagé.
Elle est capable de s'implanter aussi en sous bois clair, sur le sol sans végétation sous des pins par exemple.
Tous sols, avec préférence pour les sols plus ou moins calciques.
Mais en sol acide, comme chez moi, elle s'adapte très bien aussi, et se ressème.
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Ben au fait, j'y pense, nous on n'a pas de trottoirs dans notre hameau rustique.
On des allées, des chemins, des passages, des trucs qui font office de rues et de parkings, des pistes, des escaliers, mais de trottoirs!
N'empêche qu'on est quelques uns à végétaliser les abords de tous ces trucs pré-cités...

qq exemples, juste en face de chez moi:




une allée, bétonnée, jadis elle était en terre, on n'avait que moyennement apprécié le bétonnage à l'époque...
Mais bon, c'est quand même assez pratique au final, on s'y est fort bien fait...
Mais on laisse pas mal de trucs pousser, déborder, s'étaler dessus.
Finalement, ne reste qu'un sentier un peu zigzagant, parfois réduit au minimum nécessaire au passage.
C'est pourtant la plus utilisée du village...



Je ferai d'autres photos dédiées à ce thème.
En fait, ici, c'est tellement naturel et évident, que je ne pensais même pas à illustrer ce sujet avec des images de par chez moi.
Mais on est quand même dans un espace public, sur du domaine public ou privé communal, ou flou, car le cadastre est bourré d'erreurs, mais d'usage collectif en tout cas.
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Effectivement  on n'est plus proche du chemin  que du trottoir tel que nous le vivons en ville  

Mon fans club de la rue le réclamait avec insistance de refaire les marquages au sol.

C'était impossible avec toute la pluie de l'hiver. 

Le beau temps et le temps libre arrivent ensemble avec le confinement  mais maintenant plus personne dans la rue pour en profiter  

Les toutes premières fleurs de la saison 2020 arrivent assez tard car le muret est exposé plein  nord.

Génial ce marquage!
La mairie apprécie comment?
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Vous me posez toutes et toutes la même question  

Mais c'est autorisé et même carrément encouragé à Nantes. 

La mairie donne des sachets de graines et demande d'afficher en contrepartie un autocollant sur la boîte aux lettres : "Ma rue est un jardin "

Vu vos réactions constantes, je me dis que la vie est vraiment bien agréable à Nantes.

Tu avais besoin de nous pour t'en rendre compte ?

Nantes est une ville "normale", c'est ailleurs que c'est n'importe quoi
En tout cas c'est génial que ton fan club te réclame les noms des plantes

Le rêve quoi...

Par chez moi, on est très loin de cet état d'esprit !!!
Je dirais qu'on est à l'opposé!
Donc ici, le fleurissement du hameau, et des chemins autour ( on a les trottoirs que l'on peut), et même de la route qui y mène, a été un acte militant, au début uniquement de mon initiative.
Depuis, des énergies supplémentaires se sont ( légèrement) ajoutées.
Et puis ce que j'ai planté poursuit aussi sa vie autonome

Les centranthus, les asphodelus fistulosus bénéficient des passages d'épareuse, comme je l'escomptais, et progressent gentiment.
Plein d'autres espèces se sont solidement incrustées aussi, et c'est un plaisir de les voir fleurir fidèlement voire de plus en plus, au grand plaisir des butineurs.
Des genêts, viormes, aulx, hellebores, pivoines, férules et autres sont de plus en plus présentes.
Mais contrairement à Nantes, ici, c'est le résultat d'un combat, d'une forme d'écoterrorisme, pour reprendre un terme de journaleux.
J'avais fait des photos des chemins, mais sont moches, lumière trop dure, je refais demain.
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Anjo montre nous des photos tout au long de la saison 

Les grands classiques sont enfin au rendez-vous. 

Mais quelle est cette fleur sur la photo n1? Peut-être une sorte d'œillet ?

Je ne reconnais pas la fleur sur la première photo
Une Caryophyllacée c'est certain... Une saponaire peut-être ?

bien, il pleut. Même assez fort. C'est super pour tous les semis extérieurs...
Et du coup, je me suis assis devant l'ordi, et je vais pouvoir répondre à la demande de Rémi.

pour commencer, dans le secteur de la maison, du classique, giroflées surtout. On ne voit plus les ipheions, et cyclamen coum ont fini leur floraison. Les anémones pavonina sont sur la fin...

un peu plus loin, les monnaies du pape sont bien présentes, les oxalis démarrent timidement.


si on part de la maison, on descend vers le niveau de circulation inférieur (le hameau est très étagé) par un passage et escalier que j'ai bâti moi même. On est sur du public, mais de fait, assez "privatisé".


ce qui mène entre autres à l'accès du premier niveau de caves, dont l'entrée est ma zone de bord d'ailestockage hivernal de plantes et jeunes semis.


mais si on descend par l'avenue principale, piétonnisée par décret local et consensus multilatéral, on a ça

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si on continue à descendre l'avenue des champs elysées des possibles, on voit que les passant contournent les plantes qui se régalent à déborder sur le vilain (mais pratique) béton.



le passage est parfois minimaliste, un string de chemin...
on taillera un peu quand la floraison sera finie.


toujours en descendant vers les bas fonds du hameau...

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C'est bien joli tout ça !!!

bon, il pleut toujours...

je déconne, je suis très content.
Mais tant pis pour vous, du coup,  une autre rafale de photos arrive...

là, on est dans les chemins communaux qui desservent les jardins autour, et vont vers les forêts.
Il y a aussi des chemins privés, que j'ai créé sur mes terrains, que je laisse libre d'accès. Ils servent bcp aux promenades en ce moment...
J'ai une boucle qui fait bien dans pas loin des 2km, plus diverses branches pénétrantes dans les bois.

d'abord, je ne résiste pas à montrer celui là, qui borde un communal, je le montrerai avec un autre angle, et au soleil une autre fois...

C'était il y a peu, lors du petit passage neigeux...

les chemins sont bordés de plantes diverses, locales ou introduites, qui mènent leur vie avec un interventionnisme très minimum.
le centre entre le passage de roues, les plantations sont plus ciblées et entretenues, des plantes basses de maquis ou garrigue, des bulbes...



les talus sont parfois refaits, comme la plupart des chemins, qui n'étaient plus utilisables, mécaniquement.
Les plantations ont aussi été faites pour occuper vite le terrain, pour empêcher le séneçon de harvey (qui ne s'appelle plus comme ça) de coloniser trop l'espace;
Dans certain coins très raides, le but était aussi de les stabiliser.


( ici, des T. clusiana , forme claire, qui s'étendent doucement, par stolons). Fait des graines fertiles, un semis est en cours d'observation.

des tulipes de jardin récupérées dans les poubelles. Elles finissent par devenir toutes ou rouges, ou jaunes, avec qq fantaisies intermédiaires...elles se naturalisent aussi, ne drageonnent pas, mais se multiplient par division des bulbes....
Pour voir, j'en ai fait un semis, les graines sont fertiles, et ma foi, de bonne pousse...
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bords de chemins suite.
on n'a pas de trottoirs ici, alors on fait avec ce que l'on a!




autre T. clusiana, forme plus jaune. plus dynamique que la claire, elle s'étend bien.



L'asphodèle n'est pas spontané ici, mais fréquent un peu plus bas en terrain calcaire. Fréquent encore, mais en nette régression, du fait de l'embroussaillement de la dite garrigue.
J'en ai récupéré des tas lorsque qu'ils ont refait la route après les ravages des crues de 99. Ils se sont hyper bien adaptés , et je commence même à en trouver des semis spontanés.

L'opuntia linguiformis présenté plus haut sous la neige, au soleil cette fois.

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Il est chouette ton village.

Merci, oui, il est chouette maintenant.
Il a eu une période de déshérence totale, c'était un mélange de poubelle et de roncier...

tiens les tulipes de récup de poubelles justement, version devenue jaune. Un bulbe planté il y a des tas d'années, qui a fini par former une belle touffe, toujours plus florifère...




le tracteur passe juuuuste au dessus des fleurs usuellement, mais cette année, elles ont l'air plus hautes. Je fais un détour...
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Un village devenu jardin

Ou un jardin habité , comme on veut...
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C'est un endroit très joli et très vivant du coup! On comprend mieux à quoi ça ressemble à travers tes photos.
Tu as de la chance d'avoir eu de la pluie
Moi je l'aime beaucoup ce chemin en béton. Le béton s'est patiné avec le temps et les végétaux l'ont bien "encadré".
C'est très cohérent et ça ne me choque pas du tout q'en zone "urbanisée" il y ait certains aménagements en dur. Une calade en schiste aurait été certes plus jolie, mais mieux vaut un chemin en béton tout simple qu'une calade un peu ratée (c'est pas toujours évident d'en trouver des bien réalisées).
Si non, j'aime beaucoup moins ces incursions de plantes cultivées dans le milieu naturel. J'aime les choses assez tranchées en matière de paysage.
Ces tulipes jaunes sont top, c'est celles que l'on voit encore dans certains vieux jardins, elles se propagent en effet d'années en années.

cette forme jaune doit être revenue à un truc très proche de la ou des formes botaniques d'origines.
Elles ont l'air de s'être quasiment ou totalement débarrassées des virus qui font les formes cultivées...
Pour la rouge ça doit être pareil.
Les couleurs d'origines étaient des plus variées, et la plupart des bulbes récupérés sont morts, trop épuisés pour reprendre, mais tous ceux qui survivent plus de qq années aboutissent à ça...

Je connais bien, Tragus, tes réserves pour le mélange nature/plantes cultivées, mais il faut considérer mon espace comme un grand jardin cultivé ou les plantes sauvages sont avant tout favorisées, et ou qq zones sont fortement artificialisées, comme les potagers en renouveau, et les axes de circulation ou les zones techniques comme les parkings, aires de stockages de bois, plus celles de bordel en ce moment, état transitoire qui dure un peu trop, car l'accès aux déchetteries est fermé, et bien sur les zones de circulations internes et externes du hameau.
Effectivement, il n y a pas de limite bien tranchée, mais à mon humble avis, ce concept est illusoire dans la réalité;
Il n y a qu'à faire un tour dans la "nature" et constater qu'effectivement, nombre d'espèces présentes sont plus ou moins exogènes.
D'ailleurs, la plupart de celles que j'ai ici proviennent de ces trouvailles incongrues...
Certes, la majorité ne viennent pas forcément de très loin, bcp sont simplement en cours de migration, soit pour suivre l'évolution climatique, ou profitent des boulevards que l'on leur ouvre par nos actions en général assez délétères sur l’environnement.
Et il y a tout ce qui s'échappe des jardins, plantations urbaines et péri urbaines, cultures agricoles etc...
Plus tout ce qui fuite des transports alimentaires colossaux générés par notre économie marchande.
Plus les clandestins qui se servent de nos infrastructures de transport...
ça fait bcp de monde au final, dans tous les règnes du vivant, dont heureusement au final assez peu crée des problèmes.
Mais certaines en créent de très gros, et le Covid19 n'en est qu'un parmi d'autres, et au risque de passer pour un inconscient, surement pas le pire actuellement déjà, et encore moins si on considères les éventualités pour le futur.

Pour en revenir à la botanique telle que la pratique, je rappelle que mes axes prioritaires sont avant tout de créer un refuge pour les insectes, objectif assez bien réussi, et au delà, de toute une chaîne faunistique, et je crois avoir assez bien réussi de ce côté là aussi, les multiples reptiles et autres peaux froides présents ici en témoignent.
J'aimerais pouvoir faire un enregistrement correct des chants d'oiseaux du matin, et vous le linker, mais ça, je ne sais pas faire.
Mais je vous affirme que au point du jour, c'est un véritable (délicieux) vacarme...
Il y a 30 ans, c'était quasi le silence.

Après, j'ai quand même fait une sélection de plantes à priori sans problèmes, dont la majorité a par ailleurs des qualité d'usages divers, alimentaires, fourragères, médicinales, mellifères etc etc..., ce qui peut aussi représenter qq utilités en ces temps incertains.

Les seules que à qui je délivre des permis de sortie sont soit des plantes loco-régionales, absentes localement, comme les centranthus, des fougères,des orchis, ou des  locales certifiées, mais ayant disparu, comme paeonia mascula.
La plupart des espèces introduites viennent d'autres zones édaphiques locales, et présentent une très faible risque concurrentiel vis à vis de la flore locale, qui était par ailleurs très limitée, du fait de siècles de sur-pâturages, suivi d'une rapide fermeture du milieu, plus les vastes plantation de résineux par l'ONF, comme les divers asphodèles, férule, bulbeuses liliaceae...
Mais effectivement, après un temps long d'adaptation, certaines espèces sont capable de modestement se ressemer.

Pour les exotiques réputées "dynamiques", les ravageurs divers sont soit en train, soit vont faire une drastique limitation, comme sur les palmiers, agaves, cactées etc...Je ne pense pas qu'il en reste bcp dans un avenir proche.

Il y a aussi les espèces prévues en remplacement des locales en voie d'éradication, tel que le buis.
Un autre buis est en test, diverses viormes sont en cours d'installation.
Et je surveille le laurier sauce, qui était déjà présent ici, et qui se tenait bien peinard depuis toujours. Mais l'évolution du climat et de la faune aussi je crois font que j'en vois de plus en plus de jeunes semis. Hors, je me méfie de cette espèce qui peut être terriblement invasive et étouffante.

Pour les centaines d'autres espèces que j'ai installées ici, il n y a pas grand chose à dire; très peu ont une capacité d'expansion, la plupart n'ont aucune chance de pérennité quand je ne serai plus là pour maintenir avec mes entretiens épisodiques, plus les équins, le milieu dans un certain niveau d'ouverture et de nettoyage.
Seules qq espèces comme un ou des cyclamens, diverses liliaceae de sous bois, des fougères, qq graminées, des hellébores (moins sur), des pivoines et qq ligneuses pourront peut être perdurer.
Les reste sera vite éliminé par le retour rapide des chênes verts, qui fait le grand vide botanique,  ronces et clématites. Plus le pin noir, qui progresse inexorablement...et le cedrus atlantica, mais qui est moins étouffant au final.

Bref, pour moi, pas de soucis...
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Pour les oiseaux tu pourrait mettre une vidéo sur youtube.