Eucalyptus gunnii

Eucalyptus gunnii
Nom vernaculaire : gommier

Famille : Myrtacée

Origine : Australie


Description :
Dimensions : hauteur : jusqu’à 20 m ; envergure : jusqu’à 6 m.
Type de feuillage : persistant.

Rusticité : jusqu’à -15° C

Culture :
Exposition : soleil.
Sol : neutre à légèrement acide, frais à humide, drainé.



(Ben quoi, c'est l'automne   )

J’aime les plantes aussi belles en saison qu’en hiver et disons qu’avec cet Eucalyptus, je suis servie.   Comme beaucoup de son genre, il a un feuillage gris-bleuté qui tranche agréablement sur les aiguilles vertes des pins de mon environnement, feuillage qui de plus évolue en fonction de son âge : à l’état juvénile (à gauche), les feuilles sont rondes alors qu’elles deviennent elliptiques en vieillissant (à droite).
Malheureusement, l’arbre n’exhale pas ce parfum si caractéristique que l’on s’attend à sentir en passant près de lui, même en été… mais peut-être est-ce dû à mes conditions de culture qui ne sont pas des plus académiques pour ce genre.

 

Car, figurez-vous que cet arbre est sensé être planté pour assécher des marais… et bien c’est raté chez moi    : il est planté sur un sol schisteux, drainant et qui, à l’endroit où je l’ai installé, ne doit pas avoir plus de 60 cm de substrat (car je ne peux pas le qualifier de "terre" ). De plus il est entouré de pins maritimes, donc pour ce qui est du soleil, il n’en reçoit que lorsque celui-ci monte dans le ciel, ce qui veut dire pas avant 10 h en hiver   et cela se remarque car cette année fut sa première année de floraison depuis que je l’ai planté (4-5 ans)    : seul le coté ensoleillé de la plante est en fleurs, petites, discrètes mais fort jolies au demeurant.



C’est un arbre qui pousse très rapidement une fois installé ;  le mien mesurait une soixantaine de centimètre à la plantation, il mesure actuellement pas loin de 4/5 m   . Cette rapidité de pousse est un facteur de fragilité face aux coups de vents violents et il est recommandé de le tailler dans son jeune âge afin de l’aider à s’ancrer plus fermement dans le sol. Ce que j’ai fait mais en méconnaissant cette fragilité : je diminuais les branches les plus hautes. Pourquoi, me direz-vous ????    Je vous répondrais : 'Parce que '    En fait, pour pouvoir y installer à hauteur humaine des pièges à frelons, car ces insectes aiment particulièrement décortiquer l’écorce de l’arbre pour avoir accès à cette gomme que l’arbre produit lorsqu’il est blessé.  
Ceci dit, j’ai tout de même l’impression qu’il est plus solide face au vent qu’on ne le dit car il résiste très bien au mistral qui souffle chez moi à des pointes atteignant parfois (et même souvent !) 100 km/h . Quant au froid, je ne sais que dire car mon arbre a à peine souffert en Février 2012 (un ou deux bouts de branches de grillés) alors que chez un voisin, son arbre vieux de plusieurs dizaines d’années en est mort (mais je ne suis pas certaine qu’il s’agissait d’un E. gunnii…..)  
Outre la beauté de son feuillage et de ses fleurs, j’apprécie particulièrement son allure très souple, aérienne et son écorce qui est vert-pomme sur les jeunes branches et devient plus grisée en vieillissant, mais comme elle se desquame en lambeaux, on peut apercevoir ce vert  mêlé à un dégradé de gris tout à fait admirable.

   

Bref si vous cherchez un arbre sans soucis et si vous avez de la place, n’hésitez pas !!  

Un bel arbre avec son feuillage et sa belle écorce. Je n en ai pas donc pas de photos de mon côté mais j en aurai c est sûr...

Sympa la présentation de cet arbre

Il a été pas mal planté dans le Var à une époque pour la production de feuillage destiné à la bouquetterie. Ils étaient sévèrement taillés caque année pour favoriser le feuillage juvénile.
On peut voir encore par endroit de ces plantation à l'abandon avec des gunii devenus des arbres.

Pour ce qui est de la consolidation du système racinaire par la taille je ne sais pas si c'est suffisant avec une taille légère. Je pense que si on a un doute sur leur ancrage, il ne faut pas hésiter à recéper ces Eucalyptus dans leur jeunesse. Ils repoussent tellement vite ensuite qu'il n'y aura pas de temps perdu côté esthétique.

Le fait de les tailler régulièrement ne suffit pas toujours, il faut aussi planter des sujets n'étant pas restés trop longtemps en pot leur enracinement est souvent meilleur.
Le mien est tombé en milieu de printemps sans grosses tempêtes dommage, mais j'ai plusieurs autres espèce qui tiennent mieux sur leurs pattes!

Le voici avant sa chute :

merci Cugan pour cette belle présentation
Curieux d'ailleurs que l'on ait pas encore abordé les Eucalyptus ( sauf côté écorce ? )

Superbes photos Aquamen !!

cugandense a écrit:
Bref si vous cherchez un arbre sans soucis et si vous avez de la place, n’hésitez pas !!  

gaffe quand même, excellent stérilisateur de sol
ici on est sauvé, aucun ne résiste au gel et le gommier des neiges (E. niphophylla) ne vit qu'une petite quinzaine d'années

lechenevert a écrit:.....gaffe quand même, excellent stérilisateur de sol....

J'avais cru comprendre que c'est l'amas des feuilles et de l'écorce qui dégageait une substance stérilisatrice ...... mais il est vrai qu'ici, avec le mistral, les feuilles n'ont pas le temps de s'entasser

Petit suivi de l'évolution de mon Eucalyptus :

En 2019:


Jusqu'à présent, il a résisté à tout: froid, Mistral ..... Il ne bénéficie pourtant pas d'un sol très profond
La seule chose que je pourrais lui reprocher est d'attirer les frelons qui attaquent l'écorce des petites branches et se régalent de sa sève

Et actuellement :


Quand je vous dis que le sol n'est pas très profond :


Et en prenant de l'age, son écorce devient de plus en plus jolie

Il est vraiment devenu magnifique et s'est bien développé quand on compare avec tes premières photos!
Etrange ces attaques de frelons.

Oui, très beau, plus élancé que beaucoup de E.gunnii, belle écorce !
Très curieux ces frelons ? Es-tu certaines qu'ils viennent chercher de la sève ?

Idée reçue : Eucalyptus= stérilisateur de sol. NON.
Si un éditeur veut bien de mon livre sur les eucalyptus, que je suis en train de fignoler, j'y montrerai un superbe pamplemoussier 'Oro Blanco' à qui j'apporte chaque année 8 à 10 brouettes de feuilles d'eucalyptus camaldulensis qui salissent mon parking et un seau de cendre de bois / an. Ceci depuis une dizaine d'années. Résultat, le sol autour de cet agrume est noir et riche en vers de terre, les adventices comme graminées, pariétaire et Oxalis pied de chèvre y poussent très bien et c'est mon agrume le plus beau avec énormes feuilles d'un vert très foncé, beaucoup de fruits, bref ces feuilles se décomposent TB et n'ont l'air de gêner personne.
Je montrerai aussi au jardin du Pellinec, les Rhododendrons qui poussent TB sous plusieurs eucalyptus.
On pourrait citer aussi les Dicksonia antartica qui poussent TB en Tasmanie et au Victoria sous Eucalyptus regnans ou E.delegatensis.



Détail des feuilles de 'Oro Blanco'particulièrement belles :



Eucalyptus soiffard et asséchant le sol en climat sec : oui pour les grosses espèces, mais pas plus que pins d'Alep, pignon ou des Landes.
Au total l'eucalyptus est victime d'un "délit de sale gueule australienne".

PierredeSFA a écrit:...Es-tu certaines qu'ils viennent chercher de la sève ?...

Oui, pratiquement : quand il était plus bas, je les voyais écorcer le pourtours des petites branches; d'ailleurs, le sol sous ces branches attaquées est parsemé de taches blanches tant qu'il ne pleut pas (taches de sève sèche mais collante:)

Ton eucalyptus est superbe, Cugan, et se plaît bien chez toi vu son évolution très rapide !
Merci Pierre pour tes précisions : je ne voyais pas comment des feuilles mortes pouvaient stériliser une terre : pour moi, tout apport organique est bénéfique pour le sol...

Ce sont des frelons européen, je n'ai jamais vu cela, mais cela semble classique en Tasmanie, la sève de cet eucalyptus semble très sucrée, des essais de la recueillir et la fermenter avait été faits, d'où le nom vernaculaire de"Cider Gum", voici ce que je trouve en Anglais (settlers = colons, sweet sap= sève sucrée, hornet= frelon) :
"Its common name, Cider Gum, comes from Tasmanian settlers who, attracted by its sweet sap, tried to make alcohol from it. Hornets, bees and butterflies attracted by its sap support the magical aspect of its magnificent evergreen blue gray foliage.

Alors, si tes frelons te montre la voie, quand nous feras-tu goûter ton cidre d'eucalyptus ?
Isabelle ta photo de branche grignotée par 2 frelons m'intéresse en HD si c'est possible, merci d'avance.

Oui, ce sont des frelons européens mais les frelons asiatiques apprécient aussi
Pour la photo, pas de problème Pierre, mais malheureusement, sa dimension initiale est de 1536 x 2046 .....

Cette définition suffira, merci.

Il y a une variété assez récente il me semble d'E gunii : le france bleu rengun, de petite taille, adapté donc pour une culture en pot. J'ai craqué, j'en ai acheté un. Le voici .

ça alors, le feuillage est très différent des juvéniles classiques de gunii!
On sait quelle taille il atteint ?

Il mesure de 1,50 m à 2m adulte en pot. En pleine terre, il peut monter à 4m parait-il. Ses jeunes tiges sont brun rouge, son feuillage lancéolé et gracile est vert bleuté et il se taille sans problème. Il a un charme fou je trouve.

On sélectionne de plus en plus de cultivars originaux de E.gunnii et la réduction de leur taille permet la culture en petit jardin et en pot.
Ce celui-ci est presque aussi beau que Eucalyptus 'lunata' qui est beaucoup plus sensible au froid.
Les eucalyptus de petite taille ou recepables sont très intéressants pour les jardins et devraient déclencher un regain d'intérêt pour ces arbres.

Comment ça : presqu'aussi beau ? Perso, je ne trouve très beaux que les E. à feuilles lancéolées, alors pour moi, ce France bleu est merveilleux et comme tu dis : très intéressant pour ceux qui veulent avoir un eucalyptus en pot. J'en avais un quand j'habitais dans les PO, en pleine terre, un niphophila je crois. Il avait bien grandi, une merveille, et puis une année, une violente tramontane me l'a abattu. J'ai vu que son système racinaire n'allait pas profondément en terre, trop lourde sans doute. J'étais dégoûtée : un arbre aussi beau dans mon jardin, que mes yeux ne se lassaient jamais d'admirer. Sniff. Avec ce France bleu, j'ai de nouveau la joie d'avoir un eucalyptus, un arbre que j'adore.

Ah tu étais dans le 66 ? Pas trop désespérant l'Aveyron pour les plantations exotiques ?
Si, du fait de ta situation géographique, tu ne peux qu'utiliser des eucalyptus très résistant au froid, tu peux lire l'article que j'avais écrit " Eucalyptus champions du froid". C'est le premier article de :
https://actus.societe-francaise-acclimatation.fr/2018-1.pdf
C'est du vécu et c'est instructif.
Je reprendrai la description de mes eucalyptus à feuilles, à écorces ou à fleurs originaux quand mon système d'introduction des photos dans l'ordi fonctionnera à nouveau.
Ici dans le 66, derrière des brise-vents, beaucoup des espèces très décoratives d'Australie Occidentale et Méridionale sont cultivables depuis 10 ans (même ficifolia et erythrocorys), ceux de petite taille et à fleurs colorées sont particulièrement originaux et intéressants. Par contre les espèces du Sud-est australien ne sont plus cultivables ou seulement sur contreforts assez arrosés des Pyrénées ou sur sols limoneux profonds et nappe phréatique proche.

Dans le 66, j'ai habité Cabestany puis un village à côté d'Argeles sur mer ( tu connais ? ). J'en suis partie parce que la tramontane me rendait dingue ( je fais partie des gens neuro sensibles à ce type de vent ). J'y vais tous les mois passer 3 jours chez mon père : la sécheresse là-bas est désespérante. J'aime l'Aveyron. J'habite le sud de ce département ( rien à voir avec le nord de ce dpt ), à Millau et le climat y est très agréable : pas de grand froid l'hiver, des T° maintenant rarement négatives l'hiver mais très chaudes l'été. Mon laurier rose en pot traverse les années sans souci. Question eucalyptus, ne pouvant en mettre qu'un en pot car jardin trop petit, il m'en fallait un qui reste raisonnable question taille et France bleu réunit toutes les conditions que je me mets : taille, feuillage et quand-même résistance au froid car en pot, donc plus sensible que ceux en pleine terre.
Je cherche maintenant des plantes résistantes à la sécheresse car pas envie de devoir arroser fréquemment alors que l'eau devient un souci écologique maintenant.

Mon jardin se trouve à 2-3 km de Cabestany, contacte-moi quand tu viens voir "papa". Oui, bien-sûr depuis plus de 40 ans ici, je connais la plupart des villages du 66.
Je ne subis pas le mauvais temps local(vent violent) : derrière mes brise-vents le temps est souvent agréable pour ma flore exotique et moi jusqu'à un vent de 80 km/h, à partir de 90 km/ h je considère que ça devient rugissant et infernal ( 10 fois/ an environ)je ne sors plus. Chacun sa façon de composer avec la Météo.
Quand on a l'habitude d'un climat océanique ou semi-océanique, le climat méditerranéen est dur, surtout pour un jardinier, surtout les 2 années passées.
Depuis mai nous n'avons pas à nous plaindre cette année avec plus de 250 mm cumulés,
ce matin il a encore plu 5mm, comme souvent le 21 juillet: (c'est fou ce que la Météo est reproductible).
Tu veux faire des potées résistantes au sec restant à longueur d'année dehors (et donc soumises au gel) ou à abriter en hiver ?
(sécheresse plus gel sont deux facteurs défavorables qui limitent les choix).
Ici avec les critères sécheresse et gels très rares et peu intenses (-2°C à -3°C) les potées les plus belles et originales se font avec :
Limonium perezii, Aeniums, Russelia, Dipladenia, mesembs.

C'est avec grand plaisir que j'aimerais visiter ton jardin. Je te contacterai quand ma C3 sera réparée : problème des airbags défectueux !!! Mon père habite Cabestany et j'y vais actuellement avec mon plus jeune fils, donc pas dispo pour vadrouiller. J'espère qu'en septembre, tout sera réglé et qu'on pourra alors se voir :) .
J'ai des grands pots à végétaliser + une jardinière assez grande en pierre. Il me faut donc des végétaux qui restent dehors toute l'année. J'ai comme toi des gels rares et peu intenses ( Millau, à 400 m d'altitude, est dans une cuvette, donc relativement abritée ). je vais de ce pas regarder les plantes qu tu mentionnes ( dipladénia, oui, ici, i'en ai vu dans des jardins mais je ne sais comment ils passent l'hiver, mais je les tenterai printemps prochain ). Le limonium : waouh, une couleur que j'adore : je sens que je vais craquer pour cette beauté  .