Quercus rubra, Quercus coccinea, Quercus palustris - chênes rouges américains

neira Sam 30 Nov 2013 - 14:29

Quercus rubra, Quercus coccinea, Quercus palustris : 3 espèces différentes, mais proches
Noms communs : chêne rouge d'Amérique, chêne écarlate, chêne des marais

Les Quercus rubra, coccinea et palustris sont des chênes américains se ressemblant énormément .
Les différencier est un peu délicat, de loin.
On peut distinguer des différences de port, de contour des feuilles, de glands.

Ils sont fréquents dans les parcs européens.
Leurs feuilles ont une forme très similaires : les lobes plus ou moins larges sont agrémentés de pointes filamenteuses.
Elles sont le plus souvent écarlates en automne (même si pour Q. rubra ce n'est pas toujours évident).

Quelques repères :

1 - Quercus rubra ( = maxima = borealis ):
Port en dôme étalé avec l'âge (plus de 30 m)
Ecorce gris argent assez lisse.
Très grandes feuilles (jusqu'à 20 cm), à limbe plus développé, peu brillantes, vert pâle dessous.
Lobes obliques avec dents filamenteuses , et sinus moins profonds que chez les deux autres
Pousses jaunes.
Teinte automnale : brun orangé ou rouge sombre en principe, mais hélas parfois juste brune.
Gland à cupule plate, de forme ovoïde et large.
Peut se rencontrer en forêt (reboisement dès le 19ème).

2 - Quercus coccinea :
Silhouette haute élancée et irrégulière, pyramidale au départ ; ramification fine.
Ecorce gris argent assez lisse.
Feuilles très découpées, lisses et brillantes sur les deux faces de 13 cm en moyenne.
Aux angles des nervures : petites touffes de poils beiges.
Lobes perpendiculaires, larges et portant plusieurs dents épineuses, séparés par des sinus aussi larges et arrondis, et donnant l'impression d'alterner.
Jeunes pousses jaunes et repousse tardive de fin d'été.
Coloration automnale rouge écarlate, se développant branche par branche.
Gland très court, conique, à cupule moins aplatie que Q. rubra.
Cultivar : 'Splendens'.

3 - Quercus palustris :
Tronc droit et silhouette élancée, d'abord pyramidale puis en dôme haut et dense.
Branches mortes retombantes à l'intérieur et le long du tronc fréquentes.
Ecorce gris argent, devenant rugueuse et fissurée avec le temps.
Feuilles plus petites que les deux autres (une dizaine de cm).
Lobes perpendiculaires, profonds, étroits, donnant l'impression d'être opposés.
Limbe vert tendre, brillant ; grosses touffes de poils dessous (4 mm) à l'angle des nervures.
Coloris automnal d'un brun rouge écarlate uniforme.
Glands très courts, bombés, à cupule très aplatie.

neira Sam 30 Nov 2013 - 15:32

Jeunes spécimens :

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Jeune Quercus rubra by Dan, sur Flickr

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Vestiges de Quercus rubra (1) by Dan, sur Flickr

parure automnale :

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Quercus rubra (3) by Dan, sur Flickr

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Quercus rubra by Dan, sur Flickr

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Quercus rubra (2) by Dan, sur Flickr

neira Sam 30 Nov 2013 - 15:43

Quercus coccinea au printemps ... chatons mâles
Photos de Pamina , au Jardin des Sables
Quercus coccinea 'Splendens'
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Quercus rubra, Quercus coccinea, Quercus palustris - chênes rouges américains 8706923739_cc4588d74c_z

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Quercus palustris et coccinea du jardin Lecoq en automne:

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Jardin Lecoq - Clermont - 63 (5) by Dan, sur Flickr

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IMG_3345 by Dan, sur Flickr

lechenevert Dim 1 Déc 2013 - 0:24

une info de quelques années après tant de plantations de Q. rubra, il stérilise le sol et est donc maintenant fortement déconseillé

cugandense Dim 1 Déc 2013 - 6:50

lechenevert a écrit:une info de quelques années après tant de plantations de Q. rubra, ......

A la manière des eucalyptus ??

neira Dim 1 Déc 2013 - 7:06

c'est bon à savoir !!

est-ce que l'on en connait le mécanisme ?

lechenevert Dim 1 Déc 2013 - 20:29

cugandense a écrit:A la manière des eucalyptus ??

oui, mais le chêne c'était avant l'eucalyptus
peut-être qu'il stérilisait moins vite ? (y'a un moment où j'arrête de demander des détails geek

)

claire Dim 1 Déc 2013 - 21:47

J'en avais vu beaucoup en forêt d'Orléans, plantés et naturalisés.

tragus Lun 2 Déc 2013 - 6:54

A vérifier, mais je crois que ce sont des tanins qui agissent comme substances inhibitrices....

En tout cas, j'ai l'impression que ce type d' arbres ont un cortège floristique associé avec des espèces non atteintes par l'effet inhibiteur....
Je me base sur l'exemple des chênes pubescents qui vivent chez nous en compagnie d'autres espèces herbacées ou arbustives... Par contre, dans un jardin, il n'y a pas beaucoup d'espèces ornementales (donc non autochtones) qui peuvent pousser sous ces chênes. La culture de la vigne est également impossible dans la zone d'influence d'un chêne pubescent, où les pieds restent chétifs.

neira Lun 2 Déc 2013 - 7:19

et bien !! voilà encore un bon exemple de la guerre entre plantes Laughing

lechenevert Lun 2 Déc 2013 - 12:08

tragus a écrit:

En tout cas, j'ai l'impression que ce type d' arbres ont un cortège floristique associé avec des espèces non atteintes par l'effet inhibiteur....

vrai aussi, et ça explique souvent qu'une plante "nuisible" ici ne l'est pas là
c'est ce qui m’amène à dire "on ne plante jamais une espèce, on installe un écosystème"

Minique Lun 2 Déc 2013 - 14:26

J'en ai 3 au jardin. Les fleurs continuent à bien pousser en-dessous mais le terrain a complètement changé par rapport au départ. Il s'est vraiment très fort asséché. Ces arbres ont l'air d'être de grands pompeurs d'eau. Faut dire qu'ils poussent relativement vite aussi.
J'ai été également impressionnée par la vitesse avec laquelle ils fructifiaient… et bonjour les semis spontanés.

AnJo11 Mar 2 Juin 2015 - 23:16

j'aime bcp, mais tout à fait inadapté pour ma sécheresse locale...
je connais qq plantations dans la région, dans des coins frais, mais ce n'est pas leur climat de prédilection, air trop sec...leur sous bois était très peuplé, buissons, bruyères et fougères, mais à y réfléchir, ils avaient peut être bien une végétation différente des autres bois environnants, faudra que j'aille y jeter un oeil à l'occaz...

j'en ai vu en mélange avec des pins dans les Landes, ça faisait de fort belles forêts... et dans une propriété solognote, des très très beaux arbres, ça n'avait pas l’air d'avoir décimé la végétation sous eux, mais ce n’était pas un peuplement unique non plus...je me souviens de bcp de jeune arbres très problt de semis...

lechenevert Jeu 4 Juin 2015 - 19:47

AnJo11 a écrit:
leur sous bois était très peuplé, buissons, bruyères et fougères, mais à y réfléchir, ils avaient peut être bien une végétation différente des autres bois environnants, faudra que j'aille y jeter un oeil à l'occaz...

ouala, parce que "bruyères et fougères" c'est pas trop l'indication d'une "bonne terre" geek

AnJo11 Ven 5 Juin 2015 - 9:10

en même temps, c'est planté sur un versant au sol curieux, anciens sédiments très filtrants et pauvres, ils y a plusieurs places comme ça dans le coin, ailleurs il y a été fait des plantations d'eucalyptus...
je me demande si ces zones n'étaient pas justement des coins de landes à fougères et bruyères...
sec en surface, mais avec de l'eau en profondeur, mais à portée de racines d'arbres.
avant, il y a longtemps, ces parcelles devaient être en prairies, (voire en vignes, il y en a eu) il y a un passé lointain d'élevage dans ce coin.
maintenant ne restent en cultures que les meilleures terres, quelques bonnes prairies, tout les reste est retourné au boisement, par plantation ou spontanément.

je suppose que ces chênes font le vide comme les hêtres chez nous, et que seules certaines plantes savent s'y adapter (mais elles sont peut être absentes et sans équivalents chez nous ...)

neira Dim 18 Fév 2018 - 17:18

J'ajoute cette photo d'Avalou d'Oct 2015:
Quercus coccinea

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Quercus rubra

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