Les botanistes 1

Oui demain on va parler préparation du départ de ces deux bateaux qui vont partir les cales bien pleines , immanoeuvrable tellement ils sont chargés.

Dès mars 1785 La Perouse demande à Paul Monneron qui a été choisi comme ingénieur en chef de l'expédition afin qu'il aille à Londres pour obtenir les conclusions sur les remèdes antiscorbutiques préconisé par Cook . Sa mission consiste aussi à  prendre des renseignements sur les articles qui servent d'échanges et de bienvenue dans ces contrées éloignées .

Contre le scorbut pas grand chose ne ressort les citrons sont rares . Il y aurait des infusions à petite quantité de quinquinas , la farine à base de carottes ? la choucroute ? .
Les légumes frais restants le meilleur des remèdes , mais en mer c'est impossible .

Dans chaque navire va être chargé 500 tonnes de marchandises , une bonne partie en tonneaux .

Du bois pour chauffer les plats et faire la cuisine .

De l'eau en grosse quantité car il y a à bord de chaque navire 110 personnes à nourrir deux fois par jour et la nourriture pour toute personne partante est très importante , le travail à bord demande beaucoup d'énergie .

Au départ il y a eu des animaux vivants comme 5 bœufs, 40 moutons, des cochons, et 400 volailles le tout sur le pont de la flute.

Dans les soutes tous les tonneaux (eau , farine,choucroute, viande salée , biscuits secs censés durer longtemps etc ) , les cordages de rechange , plusieurs mats de rechange, et des ancres . Sans doute j'en oublie beaucoup .

Monneron rencontre Joseph Banks qui intervient auprès de la 'Royal Society de Londres' pour obtenir le prêt de 2 boussoles à inclinaison ayant appartenues à Cook . Il achète des instruments scientifiques sur la liste dressée par Fleurieu en ayant recourt aux firmes anglaises . Il dépasse les instructions de Fleurieu en acquérant deux sextants d'un type nouveau , graphomètre et compas de 33cm (pied du roi) etc...

De leur côté les astronomes et les géographes de l'expédition calquent leurs méthodes pas vieilles de travail sur celles de Cook et de son équipage , fondé sur l'association de deux méthodes pour calculer la longitude distance de la lune au soleil et chronomètre de précision ?   Suivent la triangulation de théodolite ou des élèvements pris du navire  , c'est la méthode préconisée par Fleuriot de Langle imitée des méthodes de Cook.

La géographie est imitée pareillement aux méthodes de Cook . La longitude qui variait selon les instruments devient un peu plus précise .

Matériel chargé à bord pour le jardinier Collignon sur des recommandations de Thouin .

Vingt quatre boites de fer de différentes grandeur , de 10 pouces de long sur huit de large et six de profondeur pour le départ des plantes d'Europe , elles seront au retour remplies de plantes tropicales de tous les continents .
Deux arrosoirs dont un avec un pomme fine .
Quatre serpettes de différentes tailles
Deux greffoirs
Deux thermomètres à mercure suivant Réaumur
Dix poinçons nécessaires pour frapper les mesures propres à marquer les plantes et arbres qu'on emporte d'Europe et que qui seront rapportés du voyage . Un bâton de six pieds de long , vissable aux deux extrémités pour y visser une bêche afin de lever plante et racines et à l'opposé un "piochon" pour attraper les branches d'arbres hautes hors de portée de main .
Deux pioches à deux pointes (une plate et une pointue
Deux bêches de même usage
Deux scies à mains et à bois pour couper les branches trop grosses .
Des boites en fer blanc avec des séparations
Des boites en fer blanc pour plantes sèches .
Six rames de papier de grand et fort papier gris noir pour préparer les exemplaires des plantes qu'on destine à l'herbier .
Du papier blanc pour les plantes sèches
Quatre livrets in quatre de papier blanc propre pour faire le journal du jardinier .
Un grand écritoire garni de deux canifs , d'une douzaine de crayons et d'un stylet pour disséquer les graines .
Une loupe à deux lentilles ;
Les éléments d'agriculture de Duhamel de Monceau en deux volumes .

Nota: une bibliothèque est agencée avec plusieurs centaines de livres susceptibles de donner des informations durant tout le voyages , botanique , géographie de lieux , coutumes d'habitants etc ....

Sont également chargés

1 pommier Calville rouge
2 pommiers reinette blanche
1 pommier blanc
1 pommier d'api

1 poirier Beurré d'Angleterre
2 poiriers bon chrétien
2 poiriers crassane
2 poiriers Saint Germain

4 vignes chasselas
4 vignes Muscat
2 raisins de Corinthe

2 pêchers grosse Mignonne
1 p^cher brugnon

2 Pruniers reine Claude
1 prunier mirabelle
2 pruniers gros damas de Tours

2 abricotiers ordinaires
2 abricotiers pêche

3 figuiers blanc
3 figuier Angélique
2 figuiers violet

3 cerisiers Montmorency
2 cerisiers guigniers
2 bigarotiers

2 oliviers francs

1 murier noir

2 chataigniers cultivés

1 noyer à coque tendre

2 framboisiers de Malte

2 cognassiers du Portugal  tous dans des pots

En légumes, des pommes de terre , ail, échalotes et topinambours

Bien sur beaucoup de matériel pour échanger sont embarqués


2000 haches et herminettes
50 masses et marteaux
700 coins en fer
1000 scies de toutes sortes
600 pinces rondes et tenailles pour arracher les clous
1000couteaux
7000 serpettes
150 paires de ciseaux
1000 limes
2400rapes à bois
1200 paquets de fil à laiton
1000 vilebrequins
100 hameçons pour le pêche
9000 aiguilles différentes
1800 verres et verres à pied
600 miroirs,
200 carafes
200 tasses
600 assiettes
Des peignes en bois, en os
1000 briquets et 30.000 pierres pour ces mêmes briquets
des soufflets pour attiser le feu

1.000.000 d'épingles pour les botanistes et les herbiers , aussi pour les papillons

700 médailles à l'effigie de Louis XVI

Des pages entières

Des graines pour 2330 livres

Pour conserver la santé de l'équipage 30.000 livres

Soit un total de 150.000 livres .

Tout au long du voyage Thouin avait écrit des billets de recommandation


Collignon le jardinier envoie un courrier de la baie botanique de Nouvelle Hollande le 15 février 1788 à Thouin reçu à Paris le 12 juin 1789 . Document trouvé il y a vingt ans lors d'une brocante du dimanche

Lundi les 220 personnes présentes au départ :équipage composé  d'officiers de sous officiers, canonniers, matelots, scientifiques ,radoubeurs, boulanger  serviteurs etc

Cette lettre, c'est toi qui l'a trouvée ?

Oui je l'ai trouvé sous un étalage de brocante dans une petite caisse avec tout un tas de photos d'une exposition consacrée à la Perouse

J'en ai même deux autres .

Le tout pour trois euros je m'en souviens encore , je n'avais pas discuté le prix trop comptant de cette découverte . j'ai même fouiné plus longtemps de peur d'oublier un document

Il y a des jours de chance c'était à la Seyne sur Mer il devait y avoir eu une exposition dans le coin ? ou ailleurs

Sait on à quoi servait les plants fruitiers de diverses variétés embarqués?
Pour des échanges, des dons ?

quelle trouvaille !

c'est un super coup de chance que tu sois tombé sur ces papiers

Pour ce qui concerne les arbres fruitiers ils ont sans doute en grande partie été plantés dans les ports ou ils rechargeaient en victuailles (eau) durant la première partie du voyage entre Brest , l'Amérique du sud et la remontée ouest des États américains de la côte ouest (Pacifique ) .
Collignon plantait lorsqu'il avait du temps de libre pour que les semis aussi apportent de nouvelles nourritures aux locaux .Parfois ça marchait , parfois c'était laissé à l'abandon .

Je m’aperçois également que j'ai oublié de mettre qu'ils emportaient du vin pour plusieurs mois (années)
Des légumes secs comme des lentilles ou du riz ?
Et bien sur de l'habillement pour le rechange , l'hiver et les habits de pluie .
Je n'ai pas parlé également du sanitaire , savon etc ....

En fait Dianela ce sont des papiers et des photos qui viennent de la marine de Toulon et comme je le dis ce fut une énorme surprise pour moi .

Non seulement feuilletoniste, mais aventurier-découvreur!

Je reviens dans la matinée avec les équipages de l'Astrolabe et de la Boussole.

Ça va en faire du monde chez toi

Sur les quais de Brest les deux navires sont à quai .

Une effervescence inimaginable entoure les deux navires . c'est l'ambiance des ports avec les bars , les filles et tout ce qui entoure les marins dans les ports .

Des curieux se promènent et voient l'émulation que procure le départ .

Les cales se remplissent , beaucoup de personnes circulent dans tous les sens . Les tonneaux commencent à remplir les soutes des navires .

Les charpentiers ont fait de nombreuses modifications afin que tout le monde ait bien sa place , ainsi des cabines ont été rajoutées pour les savants , les pieds de mats sont tous modifiés afin qu'ils puissent être interchangeables en cas de mats cassés . Tout le calfatage des deux flutes sont refaits à neuf .

Une armoire aux horloges et ustensiles fragiles est montée à bord .

Deux "bouteilles" (Wc) sont construites à bâbord et tribord .

La Pérouse est sur place à Brest dès le 4 juillet pour surveiller les préparatifs , le départ a lieu le 1 aout 1785 .

Voici donc la liste des équipages des deux navires

Sur la "Boussole"


Il a été rajouté un moulin pour moudre la farine (seigle) ?

Galaud de La Pérouse , chef d'expédition et commandant du navire , promu  chef d'escadre (contre amiral) le deux novembre 1786 , ce qu'il apprend au Kamtchatka .

Thomas Sutton de Clonard (aux origines irlandaises et périgourdines) second du navire et lieutenant de vaisseau , ancien de l'école de Rochefort , promu capitaine de vaisseau en janvier 1787 et prend le commandement de l'Astrolabe à Botany Bay pour remplacer De Langle .

Charles Gabriel d'Escures , né à Alençon , lieutenent de vaisseau mort du passage en Alaska

Charles Fortin de Boutin fils d'un intendant , école de brest , enseigne de vaisseau en juillet 1786 .

Fernand Bernier de Pierrevert de Sisteron , de l'école de Toulon apparenté à la famille de Suffren enseigne de vaisseau , puis lieutenant de vaisseau en juillet 1786 , mort en Alaska

Colinet de Rochefort , lieutenant de frégate , promu sous lieutenant de vaisseau en mai 1786.

Gardes de la marine et volontaires  

Henri Mel de Saint Ceran , transféré à  manille sur la Vénus pour raison de santé
Pierre Guirald de Montarnal parent de la mère de La Pérouse mort en Alaska
De Roux d'Arbaud volontaire , élève de la marine le 1 janvier 1786 et lieutenant de vaisseau en avril 1788 (choisi par d'Agelet au détriment de Bonaparte) .

Ingénieurs et savants sur la Boussole

De Monneron ingénieur en chef du génie , né à Annonay en 1748 .
Bernizet ingénieur géographe , de Pézenas
Claude Rolin chirurgien major né en 1752 en Lorraine
jacques Le Corre second chirurgien de Brest
Joseph Lepaute d'Agelet astronome né en 1751 dans la Meuse , professeur à l'école militaire , académicien .
Jean de Paul de lamanon , physicien et minéralogiste , météorologue , originaire de salon de Provence , né en 1752 , mort aux Samoa
Abbé Jean A Monges , physicien et aumônier , né à Lyon en 1751
Gaspard Duché de Vancy , dessinateur de figures et de paysages . Connu de nos jours pour avoir fait parler de lui comme corps retrouvé à l'intérieur de son navire 200 ans plus tard ? .
Jean Louis Prévost le jeune , dessinateur de botanique (neveu de celui de l'Astrolabe)
Nicolas Cllignon né en 1761 à Metz , jardinier botaniste .
Pierre Guery d'Aunay en Beauce , horloger .

Suivent :
Les officiers mariniers et pilotes au nombre de 7.
Canonniers et fusiliers militaires 8
Canonniers servants 14
Les spécialistes charpentiers, calfats, et voiliers 7
Les surnuméraires , spécialistes divers 7
Gabiers, timoniers, matelots pour la conduite du navire au nombre de 40
Les domestiques 7
Les suppléments à Macao ou manille venant de la "Subtile" , le lieutenant de vaisseau promu Pierre louis Guillet de la Villeneuve de l'école de Brest  plus 6 fusiliers et 6 matelots chinois .


La suite cet après midi

Une erreur est toujours possible !

Tout de même 220 personnes partent sur l'Astrolabe et la Boussole


Une organisation exceptionnelle que l'on a même du mal à imaginer , mais je suis sur que les brestois habitués à voir des navires partir étaient à la hauteur de leur réputation .

merci merci
tu nous "embarques" dans l'histoire....

Maquette de l'Astrolabe


Manque la voilure , les cordages sont partout !


Je ne connais pas trop les termes marins mais si je ne m'abuse ce serait bien le poste de vigie ?



Une ancienne ancre


Mini serre pour les plantes durant le transport sur mer . Il existe beaucoup de modèles , cette serre est plus récente et n'est pas de cette époque

La suite cet après midi

Officiers  de "L'Astrolabe"

Commandant en chef : le Vicomte Fleuriot de langle né en 1744 dans les côtes du Nord . capitaine de vaisseau , académicien de marine , nommé chef de division en 1788 . Mort aux Samoa .

Second lieutenant de vaisseau Augustin de Monty né en 1753 , fait capitaine de vaisseau en 1788 . Passe par la Boussole en décembre 1787 après (Tutuila en Alaska)  

Enseignes

Jérome Tetuon de Vaujuas , lieutenant de vaisseau puis major de vaisseau en avril 1788 .
Philippe d'Aigremont de Pepinvast , fait lieutenant de vaisseau en mai 1786 . Décédé de la dysentrie à Macao .
Edouard Laporte de Marchainville , surnuméraire , lieutenant de vaisseau en avril 1786 mort en Alaska .
François Blondela , lieutenant de frégate fait sous lieutenant de vaisseau en mai 1786 avec un bon talent de dessinateur .

Gardes de la marine

Ange Laborde de Boutervilliers fait lieutenant de vaisseau en mai 1786 , mort en Alaska
Jean law de Lauriston (neveu du gouverneur de Pondichéry) nommé lieutenant de vaisseau en juillet 1786
Joseph Raxy de Flassan , surnuméraire , fait lieutenant de vaisseau en mai 1786 , mort en Alaska en portant secours

Savants et artistes

Louis Monge professeur de l'école militaire , astronome débarqué à Ténérife en aout 1785 (frère du mathématicien Gaspard Monge )

Joseph de la Martinière médecin et naturaliste

Dufresne , naturaliste frère de conseiller d'état , débarqué à Macao

Le père Receveur , naturaliste et aumônier , décédé à Botany Bay .

Duché de Vancy dessinateur de personnes et de paysages

Prévost (oncle) dessinateur en botanique

Lavaux chirurgien , né en 1757 .

Jean Guillou second chirurgien , surnuméraire .

Barthélemy de Lesseps diplomate et interprète de Russe né en janvier 1766 à Sète , débarqué au Kamtchatka (à l’extrême est de la Russie ) pour rapporter à Paris les résultats du voyage de La Pérouse au roi Louis XVI  .

Suivent
Les officiers mariniers et pilotes 10
Canonniers et fusiliers servants 7
Calfats et voiliers spécialistes de l'entretien 11
Surnuméraires 7
Gabiers, timoniers matelots, en conduite de navire 20
Recouvrance 18
Domestiques 7

Suppléants à Macao ou Manille

Gabriel  Duparc de Bellegarde , fait lieutenant de vaisseau en aout 1786 en provenance de la flute du Maréchal de castries embarqué de Macao en avril 1787

Pierre de Gobien de saint Mâlo , garde de la marine fait lieutenant de vaisseau en 1788 provenant de la "Subtile" et embarqué à Manille en avril 1787 .

3 fusiliers  6 matelots chinois embarqués à Macao
Enfin 1 embarqué aux iles Samoa

Voila qui doit faire les 220 personnes qui firent partie du voyage de La Pérouse  et qui disparurent quelques part (dans les iles Salomons)

Une erreur est toujours possible

Une plaque commémorative à Brest commémore le bicentenaire du départ de La Pérouse de Brest un premier aout 1785.

Le mois de juillet a passé à charger les soutes des deux navires .

Tout est prêt pour un long voyage qui va durer plusieurs années . L'équipage est au complet .

Le premier aout 1785 les deux navires quittent Brest , plein sud .

La route prévue pour l'Astrolabe et la Boussole est assez précise avec des dates qui doivent être plus ou moins respectées . Le vent peut évidemment changer les périodes de voile .

1785

1 aout le départ
13 aout Madère
20 au trente30 aout Tenerife dans les Canaries .
18 octobre la Trinité (Brésil)
15 novembre Sainte Catherine au sud de Sao-Paulo .

1786

Janvier le Cap Horn
24 Février à mi-mars La Conception au Chili
10Avril l'ile de Pâques
28 et 29 mai Mowée (les iles Sandvich et HawaÏ )
Juillet baie des français (Alaska , Lituya)
14 décembre les iles Mariannes

1787

3 janvier au 5 février Macao en Chine (comptoir portugais )
Réparations de février à mi- avril  (Manille)
6 mai côtes de Formose
25 mai côtes de Corée
25 juin Ternay (Tartarie)
Fin juillet baie de Castries (au fond du détroit de Sakhaline )
Fin aout détroit de La Pérouse entre le Japon et Sakhaline .
Du 6 au 29 septembre Saint Pierre et Saint Paul d’où partira Lesseps pour Paris à travers toute la Russie (Anastacha Petropavlosk au Kamtchatka)
Mi décembre les iles des navigateurs (Samoa) baie des Tutuila
Fin décembre iles des Amis (Tonga)

1788

17 janvier iles de Norfolk
25 janvier à mi mars Botany Bay (Sydney )
Nouvelle Calédonie normalement et supposé ?
Avril ou mai disparition des deux navires on ne saura que bien plus tard que les deux navires sont échoués à Vanikoro dans les iles Salomon .


Donc le Départ

Les deux navires sont très chargés , très lourds , difficilement manœuvrables ,les vents sont favorables.
Les animaux vivent sur le pont , on peut deviner les difficultés que de tout avoir cela pose des problèmes  sur un pont au milieu des cordages, des hommes pour les manœuvres de voiles et les officiers de commandements .

Le 12 aout passage en revue des horloges astronomiques .

Rien de particuliers se passera jusqu'au 13 aout ou l'on arrive à Madère ou le gouverneur Ms Johnson accueille La Pérouse .

Départ le 16 pour Tenerife (Macronésie)  , l'arrivée s'effectue le 19 aout à 15 heures de l'après midi . Les instruments sont vérifiés sur des bases bien connues .
Monsieur de la Martinière commence l'herborisation pendant que monsieur Lamanon mesure le pic de Tenerife 3715 m de hauteur .

Sans doute ont ils déjà  observé l'Adenocarpus cette Fabacée endémique des Canaries , la Vipérine des Canaries qui fleurit rouge elle aussi endémique des iles , les violettes de Teide, et le genêt local .
Peut être ont ils vus le pinson bleu  Fringilla teydea  symbole du parc , ou le faucon crécerelle et  quelques lézards locaux .


Gonospermum canariens 'Elegans ' au domaine du Rayol , une belle Astéracée endémique de l'ile



Un échantillon des Aeoniums qui poussent là bas . Il existe même l'espèce glandulosum endémique de Mader




Marcetella moquiniana floraison en été . Elle honore un moine A.F.Marcet endémique des iles Canaries l'espèce honore Moquin- Tandon un autre botaniste français . Visible au domaine du Rayol .

A suivre et bonne journée à tout le monde

Le trente aout le départ , les cales sont pleines , il faut dire que pour le moment il y a peu de jours de mer .

Direction l'Amérique et dans un premier temps le Brésil .

L’Équateur est passé le 29 septembre , voila deux mois qu'ils sont partis et pas grand chose à faire en mer si ce n'est que de pêcher des poissons afin d'avoir une nourriture fraiche . Une importante quantités de thons sont pris et rapportés à bord . Ils ont gros et cassent souvent les lignes .

Le 18 octobre La Martinière , le père Receveur monsieur de Vaujuas lieutenant de vaisseau descendent sur 'ile de la Trinité aujourd'hui appelée Trindade et  Martin Vaz petit archipel en plein Atlantique et à 1100km de Rio de Janeiro en pleine océan Atlantique , l'ile est petite très peu habitée .

La route passe le 6 novembre par Santa Catarina (ile de la magie) relais vers les mers du sud une ile bien plus grande que Trindade et qui touche presque aux terres sud américaines là aussi une vingtaine de petites iles forment un endroit ou poussent légumes, agrumes  (orangers) citronniers ? ce qui est très bon contre le scorbut;  ainsi que des cochons, des bœufs et des dindons qui vont approvisionner les cales des deux navires .
Il devait bien y avoir de l'eau propre à la consommation vu qu'il y avait des habitants ?

A cette époque tout va pour le mieux pas de malades , il faut dire qu'à cette époque le voyage de La Pérouse était connu et des émissaires étaient passés avant en annonçant le passage des français . Pour le ravitaillement descendent de bord Monsieur de  Monneron, De Lamanon , l'abbé Monges , De Laborde, Marchainville et le père Receveur .

Le 19 novembre départ ,
Les vents défavorables avaient retardés de quelques jours le départ . Les cales sont pleines plus rien ne retient les équipages .

Vers noël  "l'Astrolabe" et "la Boussole"  croisent les eaux du Cap Horn  (ils ne sont pas passés par le détroit de Magellan ) et la chance est avec eux , il n'y a pas de grands mouvements de vagues durant tout le passage . On se rappelle que Banks y avait prélevé une quinzaine d'années plus tôt quelques plantes de la région . Là le passage est si propice à la navigation que les deux navires vont vite passer cette région si réputée dangereuse .
Le début  de la remontée de l’Océan Pacifique dans d’excellentes conditions de navigation .Beaucoup de baleines sont croisée s dans cette région ou le planton y est abondant .  

Pas d'arrêt aux iles Malouines .

Le 9 février remontant le Pacifique ils passent tout près de l'embouchure du détroit de Magellan .

Le 24 février arrivée à Concepción au centre du Chili . Dans une baie facile d'approche un bon endroit à l'abri des vents  là ou  croisent tous les navires dans les eaux environnantes .
Reçus avec les honneurs par les autorités , repas et bals y sont donnés avec à l'appui un dessin sur les femmes du pays habillées d'une jupe plissée dessiné par Duché de Vancy , qui laisse à découvert la moitié de la jambe et attaché fort au dessus du ventre . Les cheveux sont tressés sur les épaules . Les corsets sont d'étoffes d'or ou d'argent et recouvertes de deux mantilles . Les explorateurs auront même droit à un feu d'artifice tiré la veille du départ .

Et qu'a t on à découvrir en matière de plantes à cette époque ?

La plante grimpante du Chili le Lardizabala une grimpante de 10 m de hauteur dans son pays .

De la famille des Lardizabalacées .
Famille de l'Akebia plus connu chez nous que le Lardizabala


Akebia ternata même fleur que le Lardizabala


Lardizabala funaria
Famille des Lardizabalaceae

Proche des Stauntonia

Le nom porte le nom d'un politicien Miguel de Lardizabal de Uribe (1744 1824 ) espagnol qui protégeait la nature .

Plante endémique du Chili

La plante dans son milieu naturel peut monter à 7 mètres de hauteur dans les forêts humides du Chili et à une altitude de 1500mètres .

Les feuilles sont persistantes bi ou tri ternées avec un stipule .

Les fleurs sont proches du violet de 1 à  2 cm environ groupées sur les pieds mâles et isolées sur les pieds femelle . Il faut un pied mâle pour polliniser les fleurs femelles .

Le fruit est une baie jaune vert mesure environ 7 à 8 cm de longueur avec des pépins . Ce fruit se consomme .

Quelques plantes originaires du Chili ;

Acacia caven
Embotrium coccineum
Araucaria araucana
Jubaea chilensis
Blechnum chilensis
Azara serrata



Azara serrata

Bomarea sp
Duddleja araucana
Bocquilla très proche de Lardizabala
Colletia ulicina
Crinodendron hookeriana
Desfontainea spinosa
Drymis andina
Fabiana imbricata


Fabiana imbricata

Eucryphia glutinosa
Fascicularia bicolor
Grindelia chiloensis
Liberia cessiliflora
Lepechinia chamaedryoides
Mandevilla laxa


Mandevilla laxa

Muelenbeckia sp
Puya chilensis


Puya chilensis


Une erreur est toujours possible ,merci de le signaler

Bonne journée à tous

merci vernoussain de nous raconter l'histoire
c'est un plaisir d'être là, par ton intermédiaire, au départ de cette expédition

Pas trop de dessins du voyage alors je mets des photos personnelles .

Merci de ta visite Daniela ainsi qu"à toutes les personnes qui suivent les péripéties du voyage

Bonjour,
concernant le Lardizabala biterneta qui est devenu Lardizabala funaria (Worldfflora) il est cultivé dans quelques jardins en Bretagne. Je l’ai cultivé il y a 28 ans  mais sans réussite car il n’aime pas la chaleur et la sécheresse et n’ai pu le garder pour ces raisons. Pas de récolte de fruits non plus alors qu’ils sont comestibles.

C'est vrai que le Lardizabala 'est un arbuste grimpant très mal connu .
Le fait Jadero 07 qu'il ne se plait pas en Bretagne confirme le fait qu'il pousse dans des forêts humides et ombragées du Chili .
Pour les fruits il faut un sujet mâle et un femelle pour polliniser et peut être un pollinisateur qui nous manque ici ?

Il se plait au contraire en Bretagne mais pas en Ardèche du sud!

Ah du cout je corrige , j'avais mal lu le mot précédent

Encore une fois l'article presque terminé , erreur de manipulation et j'ai tout effacé donc je recommence . je ne peux m'en prendre qu'à moi même .

Les cales sont remplies , le plein d'eau renouvelé , le plein de bois , les navires en bon état Les voilures tombent le 15 mars  au matin direction le nord ouest .

Le vent du sud nous éloigne des côtes . Que faire mis à part de regarder des passages de baleines pas loin des bateaux .

Le 19 les côtes des iles Fernandez ,( des iles dont je vous avais parlé lors du voyage de Bruny d'Entrecasteaux qui était parti à la recherche de l'Astrolabe ) . Connues aussi à cause de Daniel de Defoe et des iles Robinson un archipel situé à 800 km des cotes chiliennes isolées dans le Pacifique à l'ouest de Valparaiso .
Une ile fantastique car il s'y trouve un bon nombre de plantes endémiques qui poussaient à l'époque isolées de tout passage humain . Endémiques en plantes mais aussi en animaux et oiseaux locaux .

Quelques rappels de plantes comme ce Blechnum cycadifolium une fougère avec un tronc et le feuillage d'un Cycas, le Robinsonia endémique de l'ile , le Coproma oliveri lui aussi endémique et dont le genre pousse dans tout le Pacifique . Le Gunnera peltata aux feuilles immenses et qui est plus imposant que notre maniculata . Toutes ces plantes vivent à différentes altitudes dans des montagnes presque jamais visitées . On imagine facilement le botaniste qui y venait il y a deux cents et qui faisait ses découvertes de plantes que l'on ne rencontre que là et qui chaque minute pouvait tomber sur ces endémiques ; le rêve de tout botaniste .......

Comme je n'ai pas ces endémiques je vous mets les genres mais pas les espèces présentes  


Le Blechnum brasiliensis qui vit sous ses mêmes longitudes au Brésil , les feuilles jeunes sont toujours de cette couleur "rouge " et vont devenir avec le temps vertes



Le Coprosma kirkii 'Variegata' qui pousse dans toute l'océanie et qui dans le cas présent honore un horticulteur  botaniste britanique Kirk dans les années 1860 qui était venu en Nouvelle Zélande et avait découvert cette espèce au feuillage vert . Le panachage est l’œuvre des pépiniéristes qui en ont fait une variété panachée



Le gunnera manicata aux feuilles plus petites que le peltata endémique de l'ile , des plantes qui poussent très bien là ou l'humidité est présente .

Donc désolé de ne pas vous montrer ces plantes endémiques mais seulement des espèces qui vivent sous nos climats .

Le passage des iles étant vu au loin direction trois semaines plus tard bien plus au nord ouest à l'approche de l'ile de Pâques un 8 avril .

Le 9 les deux navires jettent l'ancre dans la baie de Cook (cet anglais qui quelques années plus tôt avait jeté l'ancre sur cette ile si caractéristique et qui il faut l'avouer La Pérouse un peu jaloux ne découvre que quelques petites iles que Cook n'a pas visité .)


La  baie de Cook


Sur la terre face à la mer une dizaine de statues géantes moaïs en basalte tournées vers la mer impressionnent tout le monde(elles sont mesurées et dessinées par Duché de Vancy) quelques petites grottes , des bananiers poussent ainsi que des muriers à papiers , quelques cases et cabanes pour les habitants sont dispersées .Les hommes et les femmes se donnent aux européens tandis que durant ce temps là les hommes essaient de chaparder des biens européens . Le troc est évidemment là présent , il en reste plein au fond des cales et que ne ferait on pas pour récupérer miroirs, clous, couteaux etc ... contre de la nourriture et en signe de bienvenue distribuer au chef local un beau médaillon représentant Louis XVI  , les étoffes dans ces régions toujours très convoitées . Il semble que l'ile est habitée d'environ 1200 personnes ? des personnes qui ont leurs dieux , et qui vivent dans des maisons communes .

Il y a comme légume local l'igname , des patates douces , les bananes.

Les insulaires prennent de long en large ces grands navires qu'ils voient pour la seconde fois (la première fois c'était avec Cook en 1774 )

Accompagnés de  D'agelet , de Lamanon, Dufresne, Duché de Vancy, du père Receveur , de l'abbé Monges et du jardinier Collignon tout le monde entre sur ces terres et en 24 heures font un jardin avec toutes le graines et plantes apportées de France . Y sont semés des choux, des carottes, des betteraves du maïs des citrouilles des graines d'oranger et de citronniers et sans doute une partie des soixante arbres emportés de Brest ? s'ils ont survécus ?

L'eau semble rare et serait loin sur l'ile dans d'anciens cratères ?

La suite bientôt et bonne journée à tout le monde .

ma technique pour ne pas perdre un texte un peu long (il se met en mémoire au fur et mesure);

je me l'envoie en mail, je n'ai plus qu'a faire un copier/coller pour le mettre là ou je veux