La protection hivernale dans le jardin de Michou. Comment protéger les plantes sensibles ???

Comment protéger les plantes sensibles..??

Une question que tout le monde se pose dès que le thermomètre voisine le zéro....



Voici un exemple de couverture pour protéger des Cuphéas, des Agapantes...ETC...

D'abord le voile hivernage ne doit pas reposer sur le feuillage, car si le voile gèle totalement le feuillage au contact de ce voile sera gelé.
En premier temps, j'ai utilisé un voile hivernage pas assez épais de 18 où mème du 30 gr/2, ce voile en polypropylène de dimensions de 2 m x 5 où du 2 m x 10 m.

Bien trop léger, assez cassant avec le vent, une durée très limitée, brulé par le soleil et la lune . Mais par contre laisse passer les rayons du soleil, bon pour des plantes pas trop sensibles...



Maintenant j'emploie du feutre géotextile, dit aussi Bidim de 80 à 200 gr/2 celui du 150 gr/2, est très bien,  résistant aux déchirures, mais très perméable.
Ce géotextile également en polypropylène laisse passer l'eau et l'humidité permettant au sol de respire


Sur cette photo on peut remarquer les arceaux de fer qui maintient le voile au dessus des feuilles



Voici 4 pieds d'Erythrines recouvert de ce voile... pour ces plantes qui résiste à - 10°c, on peut mettre le voile directement sur ces plantes taillées et ne possédant plus de feuilles.



Ici ce voile protège des Bulbines Frutescens, qui gèle à - 4 - 5 °c



Un dernier conseil, dès que le temps est doux retirer ces voiles sur les plantes à feuillage, car vu l'épaisseur les rayons de soleil ne passent pas à travers.

Encore une petite recommandation ne pas avoir peur d'investir dans un achat assez chère, mais aussi d'une durer de plusieurs années, alors que le voile de 18 ou 30 ne dure seulement 2 ans...Et ne protège seulement de 2 ° à 3 °c

Egalement conserver le plus possible les feuilles tombées, pour les mettre au pieds des plantes, car si le grand froid détruit la partie aérienne, le pied pourra redémarrer de nouveau au printemps

Là encore, il y a des froids secs, des froids humides avec la présence de la neige, qui protège les plantes, quoi que ?? des froids qui durent longtemps ou le contraire.
En principe au sud de la Loire, les plus grands froids ont été en 1956 et 1963 avec une décente à - 12 °c, depuis certains hivers à - 6°c -8°c et même - 10°c sont assez courant .
Le climat se réchauffe mais on n'ai pas à la veille d'un bon coup de gelée???

A vous de voir????

Merci Michou, pour ces bons conseils !

Personnellement, j'ai abandonné tous ces voiles blancs ! J'en avais marre d'avoir des fantômes au jardin tout l'hiver.
(j'ai d'ailleurs abandonné au fur et à mesure les plantes trop "limite" et beaucoup de succulentes en pots)

Je protège de moins en moins. Le peu de voiles que j'utilise sont du bidim épais marron, ça passe mieux niveau visuel. Et ce n'est que temporairement, lors de forts gels.
Pour certaines succulentes (petits agaves et aloès) , j'ai utilisé des parapluies transparents (vraiment pas chers en discount) ou de grands saladiers retournés (sur Aloe variegata par ex.).

Dans le même temps, on n'a pas eu de réelle vague de froid depuis 10 ans.
Ici le nombre de jours de gel a fortement réduit, les jours sans dégel sont exceptionnels.



PS : Il faut arrêter d'écouter les infos anxiogènes, les gens paniquent pour du -3/-4° maintenant !!!

même combat ici j'ai voilé avec un geotextile 150 g/m2 les pieds de murs de la maison avec les plantes fragiles. Le reste est paillé avec des feuilles mortes et autres dechets du jardin. Je n'utilise pas les voile d'hivernage de 30 g vendu en jardinerie, ca ne protégé pas efficacement quoi que se soit, ou alors il en faut 4 couches.

En revanche, si la nuit est froide ou la journée hors gel, je balance de temps a autre une bouteille fermée d'eau chaude, histoire de diffusé de la calorie. Simple et efficace. Et j'opte pour beaucoup de plantes qui peuvent être simplement protégées a la souche. Les plantes qui galents sont regroupées au même endroit. et voila. Je comprends Vincent, le jardin de chez mes parents est épuré de la sorte maitenant.

effectivement les minimas annoncés n'ont pas l'air bien bas pour l'instant.

A mes débuts et avant de rejoindre FJP où j'apprends beaucoup, je surprotégeais mes plantes.
Comme je débute, je préfère m'en tenir à ce qu'il est raisonnable de planter ici.
Bien sûr, je fais attention à l'exposition, je paille un maximum, surveille la météo
et rentre les plus fragiles en serre, mais j'en ai marre de "jouer les Christo"
Si demain on nous annonce -10°, je sortirais le grand jeux et mes vieilles couvertures.
Je rejoins Vincent concernant les infos anxiogènes.

mais j'en ai marre de "jouer les Christo" Laughing

oui je comprends, il faut juste rester raisonnable quand a la rusticité des plantes

emmailloter des plantes lors d'un hiver exceptionnel je comprends , mais tous les hivers  

Du même avis que vous...
Je n'imagine ces protections que ponctuellement et pour un nombre très limité de plantes, ou pour des individus en cours d'installation.
C'est fastidieux, anxiogène et rien ne vaut que de tabler sur des espèces dont on sait quelle n'auront pas besoin d'être "sous perfusion" toute leur vie!

Vincent24 a écrit:PS : Il faut arrêter d'écouter les infos anxiogènes, les gens paniquent pour du -3/-4° maintenant !!!

Tout à fait!
Ce ne sont que des températures normales en hiver.
On oublie vite...

Tout à fait d’accord avec toi Tragus pour les deux commentaires!

Je rejoins le clan des "raisonnables" : avoir peu de plantes trop fragiles au froid pour son climat.
Parce que les protections sont laides et que matériellement elles sont longues et/ ou difficiles à mettre en place, et qu'il ne me paraît pas logique d'avoir à protéger indéfiniment des végétaux.
C'est souvent après expérience qu'on devient moins protecteur.
Les plantes volumineuses (agrumes), dont le bois est cassant ou sont très épineuses sont difficiles à protéger. Je me souviens de la protection de mes Phoenix reclinata (très longues épines) quand les hivers étaient plus froids : c'était l'enfer. Heureusement actuellement ce n'est plus nécessaire.Depuis je suis raisonnable.

Néanmoins, comme il a été dit, une protection temporaire des 2 à 3 premières années (ou un élevage en pot un peu prolongé, 2/3 ans également, pour leur laisser "faire un peu de bois", peut permettre d'obtenir des plantes inhabituelles pour sa région (par exemple une Erythrina c-g en zone 8B ou un Jacaranda en zone 9).
Autres recommandations si on craint du froid hivernal, faire de la prévention :
-ne pas se laisser influencer par les médias, le froid actuel s'il survient après une période anormalement douce, est loin d'être "polaire" comme on a entendu hier à la TV : il existe des VDF chaque hiver et -8°C à Strasbourg, -6°C à Toulouse ou 0°C à -1°C à Perpignan est quasi-habituel, sauf que beaucoup s'imaginent que le réchauffement climatique supprime toute VDF.
-ne pas vouloir entrer en compétition avec des zones beaucoup moins gélives que la sienne, pour un exotisme extrême, mais se documenter pour pour trouver des ersatz rustiques des plantes qu'on convoite.
-connaître son sol, son climat et ses extrêmes, "espionner" la richesse botanique des jardins exotiques de sa région pour avoir une idée du spectre de plantes viables sur le long terme. Participer à des Forums"exotiques" : quand on y lit d'un jardinier "avancé"et au climat privilégié (Jean06, Menton) qu'on ne peut pas planter de Manguier ou de flamboyant à Menton (ville la moins froide de France), on n'essaye pas à Perpignan ou encore moins à Montpellier ou à Bordeaux ou à Nantes. Cependant il existe des plantes dont la rusticité avait été sous-estimée, comme Clivia qui n'était cultivé que sur la Côte d'Azur et peut supporter -7°C méditerranéen (sec, bref et sous canopée), ou Thunbergia gregori.(et des tas d'autres)
-Eviter les plantations de plantes gélives loin des brise-vents ou en bas-fond humide ou loin de la maison ou des canopées.
-Organiser ses plantations sur plusieurs années en commençant par les végétaux volumineux qui doivent apporter protection mais pas trop d'ombre, et ceux connus pour résister à son climat, pour aller vers les plus fragiles, les plus rares et les plus coûteux. Inutile d'envisager une plantation d'agrumes courants (oranger, clémentinier et encore plus citronnier), si satsuma est défolié en hiver.
-faire chaque année un relevé des températures mini/maxi pour planter de façon optimale dès que c'est possible/ son climat (cad permettre le plus possible de temps de croissance avant le froid, plantation d'automne en climat très doux, au tout début du printemps ailleurs) et bichonner les jeunes plantes fragiles (amélioration du sol et arrosages optimaux en saison chaude, cesser les arrosages en automne) pour obtenir une croissance maximale de la plante, son aoûtement et qu'elle aborde le mieux possible son premier hiver.
-connaître à partir des relevés, son froid historique et son amplitude thermique hivernale habituelle pour deviner s'il va geler ou non la nuit suivante.(en modulant vers le froid en cas d'arrivée de masse d'air froide)
-suivre la Météo et souvent retirer 1°C à 3°C aux prévisions de minimas du lendemain de sa ville référence pour la conduite-à-tenir, ainsi que suivre son thermomètre. Se méfier de l'arrivée d'une masse d'air froid par le nord ou l'est et des nuits claires sans vent.(quand il se met à geler à Strasbourg le froid atteint la Méditerranée 2 à 3 jours plus tard). Quand on a cette annonce de froid à Lille ou Strasbourg, pailler le collet et la base des plantes gélives avant d'envisager davantage.
-Dans l'urgence et pour les jeunes plantations,
.avoir fait dès la fin de l'automne une liste exhaustive des jeunes plantations gélives (échelonner ses plantations sur plusieurs années pour à la fois ne pas être débordé et juger les résultat)
.avoir le matériel de protection correspondant.
.et mettre en place pour une à qques nuits des protections amovibles. Ici en climat sec des boîtes de carton ou de grands conteneurs dont le fond est garni d'un journal (scotché) lestés de pierres ou carreaux de céramique contre le vent, sont efficaces et simples (comme il a été dit, pas de contact entre protection et plante protégée), c'est ce que j'ai placé hier-soir sur mes jeunes eucalyptus macrocarpa ou erythrocorys.
Pour des plantes fragiles et précieuses, et à petite échelle, les couverture de laine ou "polaire" au contact de la base d'un végétal, ou enveloppant toute la plante, sont très efficace (mais doivent rester sèches).
S'il neige, laisser la neige froide et poudreuse en place en climat continental ou de montagne, mais déblayer (cad secouer ou nettoyer la plante) la neige mouillée et collante qui congèlera vos plantes, en particulier en climat côtier. Bien secouer bambous et mimosas qui sont très sensibles à la surcharge de neige.
Enlever les protections (sauf paillage des bases de plantes) dès que les nuits suivantes sont prévues en températures positives.
-En fin d'hiver, noter de façon précise ce qui a résisté facilement ou non et en déduire l'attitude à tenir les hivers suivants (renoncer à la plante si elle a gelé sous protection pour une gelée faible, ou reprotéger si peu ou pas de dégâts).