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FJpower ! :: jardinage, paysagisme... de l'idée au concret. :: lancez-vous ! créations en cours... :: un coin de jardin
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Rénovation/construction d'un bassin
Bonjour,
voici une de mes réalisation effectuée en 2010 que je vais distiller sur plusieurs posts comme j'ai procédé pour ma serre.
Il s'agit de la rénovation complète d'un bassin que j'avais réalisé il y a 25 ans. J'y ai acquis une certaine expérience due à mes nombreuses erreurs...
Entre temps, je suis allé visiter plusieurs sites comportant des bassins pour comprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire. Celui qui m'a le plus marqué est l'Alhambra de Grenade qui est pour moi le summum de l'art en matière de gestion de l'eau d'agrément.
Dans ce premier post, quelques prises de position sur ce qu'il faut faire. Nous sommes sur un forum, ce que je dis est discutable et bien sûr contestable...
- Tout d'abord, ne pas tenter d'imiter la nature sauf si l'on est soi-même paysagiste ou que l'on peut engager un paysagiste, que l'on possède de l'eau courante, de l'espace. Un petit bassin cimenté ou bordé de pierre régulières, un vieux lavoir ont plus de cachet qu'un trou couvert d'une bâche plus ou moins visible bordée de cailloux plus où moins mis à la va-vite. Le tout devant ressembler à une mare. On voit nombre de réalisations de cette sorte.
- Ne pas faire trop petit ou dans ce cas se limiter à l'utilisation d'un cuveau, d'un tonneau, etc.
- Assurer au moins 70 cm de profondeur, 90 à 100 cm est un excellent choix. Les bassins de l'Alhambra sont propres même si le débit d'eau est faible. Cette propreté est due en partie à la profondeur importante des bassins.
Cette profondeur a trois vertus : d'une part, avoir l'impression de profondeur insondable participe au mystère du bassin. Beaucoup de mes amis me demandent : " c'est profond ?". D'autre part, l'eau restera toujours fraiche car elle se stratifiera en été assurant un peu de fraicheur aux poissons. Le développement des algues sera plus limité.
Enfin, les poissons seront plus heureux dans 10 mètres cube d'eau que dans un seul.
- Ne pas être pressé. Souvent, le début commence bien puis la lassitude et la fatigue du terrassement amène à se dire que c'est bien assez profond. Puis quand l'excavation est terminée, on se précipite pour mettre la bâche n'importe comment, avec ses cailloux de bordure et vite on met l'eau pour faire plaisir à son rejeton qui demande un bassin avec des poissons depuis des mois.
- Enfin, on réfléchit longuement à l'emplacement du bassin, d'une part, le terrain doit être plat. S'il ne l'est pas, surtout ne pas utiliser la terre d'excavation extraite sur la partie haute pour relever la partie basse. Même avec un bon tassement, cette partie meuble, sous le poids de l'eau descendra au fil des années de quelques cm donnant un bassin en pente.
- Toujours concernant l'emplacement, surtout ne jamais installer le bassin sous un arbre ou dans une zone propice à l'accumulation des feuilles. Si l'on choisit le plein soleil, un système d'épuration sera nécessaire dans les zones où les températures estivales flirtent avec les 30 degrés. Sinon, dans les zones franchement à l'ombre, savoir que les nénuphars fleuriront mal. Il faut avoir ces choses en tête.
- Enfin, avoir sous la main, une arrivée d'eau facile et une source de tension ; En été, une bise durant deux ou trois jours évapore plusieurs cm. Donc des apports d'eau sont toujours nécessaires (sauf si lo'n possède une source d'eau courante). Quand à l’électricité, elle est nécessaire si l'on installe une station d'épuration de l'eau du bassin.
Là, on peut y aller, sinon ce sont déboires, corvées et échecs. Le bassin, finira comme celui ci-dessous en marigot dans lequel un jour d'été on découvrira une eau brune et des poissons morts par dizaines. Ce bassin c’était le mien, trop peu profond, légèrement en pente (voir ci-dessus) avec des nénuphars énormes, inadaptés à la taille du bassin et un système d'épuration pas cher et pas efficace. Je voulais un bassin miroir, ce fut un vrai échec, l'herbe tondue tombant dans l'eau m'obligeant à nettoyer à chaque tonte la surface de l'eau.
D'où ma décision de tout refaire
J'oubliais, il y a sur ce site une belle réalisation de bassin par ptivince45.
à +
voici une de mes réalisation effectuée en 2010 que je vais distiller sur plusieurs posts comme j'ai procédé pour ma serre.
Il s'agit de la rénovation complète d'un bassin que j'avais réalisé il y a 25 ans. J'y ai acquis une certaine expérience due à mes nombreuses erreurs...
Entre temps, je suis allé visiter plusieurs sites comportant des bassins pour comprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire. Celui qui m'a le plus marqué est l'Alhambra de Grenade qui est pour moi le summum de l'art en matière de gestion de l'eau d'agrément.
Dans ce premier post, quelques prises de position sur ce qu'il faut faire. Nous sommes sur un forum, ce que je dis est discutable et bien sûr contestable...
- Tout d'abord, ne pas tenter d'imiter la nature sauf si l'on est soi-même paysagiste ou que l'on peut engager un paysagiste, que l'on possède de l'eau courante, de l'espace. Un petit bassin cimenté ou bordé de pierre régulières, un vieux lavoir ont plus de cachet qu'un trou couvert d'une bâche plus ou moins visible bordée de cailloux plus où moins mis à la va-vite. Le tout devant ressembler à une mare. On voit nombre de réalisations de cette sorte.
- Ne pas faire trop petit ou dans ce cas se limiter à l'utilisation d'un cuveau, d'un tonneau, etc.
- Assurer au moins 70 cm de profondeur, 90 à 100 cm est un excellent choix. Les bassins de l'Alhambra sont propres même si le débit d'eau est faible. Cette propreté est due en partie à la profondeur importante des bassins.
Cette profondeur a trois vertus : d'une part, avoir l'impression de profondeur insondable participe au mystère du bassin. Beaucoup de mes amis me demandent : " c'est profond ?". D'autre part, l'eau restera toujours fraiche car elle se stratifiera en été assurant un peu de fraicheur aux poissons. Le développement des algues sera plus limité.
Enfin, les poissons seront plus heureux dans 10 mètres cube d'eau que dans un seul.
- Ne pas être pressé. Souvent, le début commence bien puis la lassitude et la fatigue du terrassement amène à se dire que c'est bien assez profond. Puis quand l'excavation est terminée, on se précipite pour mettre la bâche n'importe comment, avec ses cailloux de bordure et vite on met l'eau pour faire plaisir à son rejeton qui demande un bassin avec des poissons depuis des mois.
- Enfin, on réfléchit longuement à l'emplacement du bassin, d'une part, le terrain doit être plat. S'il ne l'est pas, surtout ne pas utiliser la terre d'excavation extraite sur la partie haute pour relever la partie basse. Même avec un bon tassement, cette partie meuble, sous le poids de l'eau descendra au fil des années de quelques cm donnant un bassin en pente.
- Toujours concernant l'emplacement, surtout ne jamais installer le bassin sous un arbre ou dans une zone propice à l'accumulation des feuilles. Si l'on choisit le plein soleil, un système d'épuration sera nécessaire dans les zones où les températures estivales flirtent avec les 30 degrés. Sinon, dans les zones franchement à l'ombre, savoir que les nénuphars fleuriront mal. Il faut avoir ces choses en tête.
- Enfin, avoir sous la main, une arrivée d'eau facile et une source de tension ; En été, une bise durant deux ou trois jours évapore plusieurs cm. Donc des apports d'eau sont toujours nécessaires (sauf si lo'n possède une source d'eau courante). Quand à l’électricité, elle est nécessaire si l'on installe une station d'épuration de l'eau du bassin.
Là, on peut y aller, sinon ce sont déboires, corvées et échecs. Le bassin, finira comme celui ci-dessous en marigot dans lequel un jour d'été on découvrira une eau brune et des poissons morts par dizaines. Ce bassin c’était le mien, trop peu profond, légèrement en pente (voir ci-dessus) avec des nénuphars énormes, inadaptés à la taille du bassin et un système d'épuration pas cher et pas efficace. Je voulais un bassin miroir, ce fut un vrai échec, l'herbe tondue tombant dans l'eau m'obligeant à nettoyer à chaque tonte la surface de l'eau.
D'où ma décision de tout refaire
J'oubliais, il y a sur ce site une belle réalisation de bassin par ptivince45.
à +
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
Région : Haute-Saône, Franche-Comté
Activités : Rayé des cadres (ou presque)
Humeur : Râleur
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Alors là, tu tombes bien Cortejuan C'est un de mes projets pour cet automne: un bassin bétonné sur (j'espère ) 80 cm de profondeur.
_________________
On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui seraient seulement pas foutus de faire pousser des radis. (Le Président -1961- M. Audiard)
cugandense- miel toutefleuriste imperturbable
- Messages : 14711
Date d'inscription : 26/10/2011
Région : 07 - Cévennes méridionales
Activités : Bidouilleuse
Humeur : Pimprenelle
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Bon voilà la suite...
Le projet :
Bassin de 4,3 x3,4 m de côté sur 90 cm de profondeur sans pallier. Les parois en terre aménagée (voir plus loin) recouvertes d'un fort géotextile, spécial bassin (400 gr m2 anti poinçonnage)) et d'une bâche en EPDM de 1mm d'épaisseur ( sigle de éthylène-propylène-diène monomère) sorte de caoutchouc synthétique dont sont faits les pneus de voiture. Matériau insensible au UV quasiment indestructible, élastique mais à fort pouvoir rétractant au fil du temps (pas gênant dans un bassin où la pression d'eau maintient le matériau). Très simple à réparer (comme une chambre à air de vélo) bien meilleur que le PVC qui est sensible aux UV malgré les traitements et qui peut rejeter du chlore.
Le fond sera plat, plus de pallier comme dans l'ancien bassin, la margelle (sous la bâche) sera cimentée afin d'assurer une parfaite planéité et horizontalité. Une fois le géotextile puis la bâche posés, les plis effectués, la margelle sera recouverte de dalles de qualité (épaisses, solides et traitées antimousse) simplement posées sans joint (attention d'adapter les dimensions aux caractéristiques des dalles. Cette solution permet de retirer si nécessaire les dalles pour les nettoyer, ôter les plantes qui se sont faufilées dessous. La solution d'une pose sur ciment-colle, retenue au départ, a donc été abandonnée.
Point important, si le géotextile s'arrête sur le bord extérieur de la margelle, la bâche doit dépasser et remonter de l'autre côté des dalles. Donc, on posera le géotextile, on le rabattra sur la margelle.
Donc, attention dans le dimensionnement des films géotextiles et bâche prévoir large en mesurant avec soin.
Le géotextile sera découpé au cutter sur le bord extérieur de la margelle. La bâche EPDM sera posée, l'eau introduite jusqu'aux trois-quarts, les dalles seront posées sur la bâche (le géotextile par sa souplesse évitera d'éventuel poinçonnements) la terre sera répartie jusqu'au niveau supérieur des dalles après avoir pris soin de relever l'EPDM verticalement contre les dalles. J'expliquerai plus loin pourquoi. Quant tout est fait, on découpe au ciseau l'EPDM qui dépasse entre dalle et terre.
J'oubliais : deux passages de fils et de tuyaux sont ménagés dans la bâche et dans la margelle en ciment pour d'éventuelles arrivées de source d'électricité ou d'eau.
Tout ça sera visible dans la suite.
Pour ce post, je me limite au vidage du vieux bassin :
En premier lieu, vidange du bassin, retrait des plantes et des poissons. Ceux-ci, de simples poissons rouges survivants et des shubunkins sont placés dans une piscine enfant acheté pour l'occasion.
Première opération, retrait et nettoyage de la pompe assurant le transfert de l'eau vers le bac de décantation;
Retrait des nénuphars aux énormes rhizomes qui occupaient l'ensemble du fond du bassin. Mauvais choix. Il faut des nénuphars à faible développement. Il y a de très bons hybrideurs en France et un choix énorme.
Vidange du bassin avec un simple vide-cave. Pas cher et bien plus pratique qu'une vraie pompe à eau électrique qui risque d'être endommagée par la vase et les nombreux débris.
Retrait de la vieille bâche en PVC. elle sera recyclée dans la serre prévue au voisinage mais pas encore montée.
A noter que malgré une épaisseur confortable (0.5mm) un pied de bambou l'avait transpercé. Il a été responsable de la catastrophe annoncée par baisse de niveau et échauffement de l'eau.
A noter également, la présence de sac d'engrais tapissant le fond du bassin et protégeant du poinçonnage. Le matériau est du polyéthylène indestructible (demander aux tortues et aux dauphins) à l'époque, facile à trouver auprès des agriculteurs du coin...
As soon as possible the next part.
Le projet :
Bassin de 4,3 x3,4 m de côté sur 90 cm de profondeur sans pallier. Les parois en terre aménagée (voir plus loin) recouvertes d'un fort géotextile, spécial bassin (400 gr m2 anti poinçonnage)) et d'une bâche en EPDM de 1mm d'épaisseur ( sigle de éthylène-propylène-diène monomère) sorte de caoutchouc synthétique dont sont faits les pneus de voiture. Matériau insensible au UV quasiment indestructible, élastique mais à fort pouvoir rétractant au fil du temps (pas gênant dans un bassin où la pression d'eau maintient le matériau). Très simple à réparer (comme une chambre à air de vélo) bien meilleur que le PVC qui est sensible aux UV malgré les traitements et qui peut rejeter du chlore.
Le fond sera plat, plus de pallier comme dans l'ancien bassin, la margelle (sous la bâche) sera cimentée afin d'assurer une parfaite planéité et horizontalité. Une fois le géotextile puis la bâche posés, les plis effectués, la margelle sera recouverte de dalles de qualité (épaisses, solides et traitées antimousse) simplement posées sans joint (attention d'adapter les dimensions aux caractéristiques des dalles. Cette solution permet de retirer si nécessaire les dalles pour les nettoyer, ôter les plantes qui se sont faufilées dessous. La solution d'une pose sur ciment-colle, retenue au départ, a donc été abandonnée.
Point important, si le géotextile s'arrête sur le bord extérieur de la margelle, la bâche doit dépasser et remonter de l'autre côté des dalles. Donc, on posera le géotextile, on le rabattra sur la margelle.
Donc, attention dans le dimensionnement des films géotextiles et bâche prévoir large en mesurant avec soin.
Le géotextile sera découpé au cutter sur le bord extérieur de la margelle. La bâche EPDM sera posée, l'eau introduite jusqu'aux trois-quarts, les dalles seront posées sur la bâche (le géotextile par sa souplesse évitera d'éventuel poinçonnements) la terre sera répartie jusqu'au niveau supérieur des dalles après avoir pris soin de relever l'EPDM verticalement contre les dalles. J'expliquerai plus loin pourquoi. Quant tout est fait, on découpe au ciseau l'EPDM qui dépasse entre dalle et terre.
J'oubliais : deux passages de fils et de tuyaux sont ménagés dans la bâche et dans la margelle en ciment pour d'éventuelles arrivées de source d'électricité ou d'eau.
Tout ça sera visible dans la suite.
Pour ce post, je me limite au vidage du vieux bassin :
En premier lieu, vidange du bassin, retrait des plantes et des poissons. Ceux-ci, de simples poissons rouges survivants et des shubunkins sont placés dans une piscine enfant acheté pour l'occasion.
Première opération, retrait et nettoyage de la pompe assurant le transfert de l'eau vers le bac de décantation;
Retrait des nénuphars aux énormes rhizomes qui occupaient l'ensemble du fond du bassin. Mauvais choix. Il faut des nénuphars à faible développement. Il y a de très bons hybrideurs en France et un choix énorme.
Vidange du bassin avec un simple vide-cave. Pas cher et bien plus pratique qu'une vraie pompe à eau électrique qui risque d'être endommagée par la vase et les nombreux débris.
Retrait de la vieille bâche en PVC. elle sera recyclée dans la serre prévue au voisinage mais pas encore montée.
A noter que malgré une épaisseur confortable (0.5mm) un pied de bambou l'avait transpercé. Il a été responsable de la catastrophe annoncée par baisse de niveau et échauffement de l'eau.
A noter également, la présence de sac d'engrais tapissant le fond du bassin et protégeant du poinçonnage. Le matériau est du polyéthylène indestructible (demander aux tortues et aux dauphins) à l'époque, facile à trouver auprès des agriculteurs du coin...
As soon as possible the next part.
cortejuan- Messages : 1897
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Bonjour,
la suite...
Voici le fond du bassin. Il était recouvert d'une couche de mortier très maigre dont le but était de dissuader les campagnols et autres bestiaux de percer le liner. On note des racines courant sur tout le fond. Il s'agit de racines de diospyros lotus sur lequel est greffé un de mes kakis. Vraie calamité.
Après avoir coupé à la meuleuse la couche de ciment pour ne laisser que le pourtour, j'ai attaqué le creusement du nouveau bassin.
Au fur et à mesure du déblaiement, la terre est tamisée, les cailloux d'un côté, la terre de l'autre, au cas où l'on trouverait un trésor... C'est ainsi que j'ai découvert une zone de faible épaisseur, plutôt sableuse et couverte de plusieurs tessons de poterie. J'ai ainsi reconstitué presque intégralement une jatte non datée (peut-être 16ième siècle ou plus ancienne) faite par colombinage.
La terre sera recyclée dans le jardin et surtout autour du nouveau bassin pour rectifier les surfaces.
Là on a bien avancé. Le fond est plat, on est 90 cm sous la surface du sol.
Pour durcir le sol, j'utilise la méthode TGV. La terre est arrosée avec une solution de plâtre, où, saupoudrée de plâtre puis arrosée. TGV parce que c'est ainsi que procède RFF quand il tombe sur des sols meubles, il consolide au plâtre. Des malins les poseurs de rails...
La margelle originellement en pierre jointoyées est remise parfaitement de niveau avec une couche de mortier. On en profite pour ménager une ouverture par où passeront les entrées et sortie d'eau (vers le système de filtrage placée dans la serre encore absente et les câbles électriques (pompe entre autres)).
C'est tout pour cette fois.
la suite...
Voici le fond du bassin. Il était recouvert d'une couche de mortier très maigre dont le but était de dissuader les campagnols et autres bestiaux de percer le liner. On note des racines courant sur tout le fond. Il s'agit de racines de diospyros lotus sur lequel est greffé un de mes kakis. Vraie calamité.
Après avoir coupé à la meuleuse la couche de ciment pour ne laisser que le pourtour, j'ai attaqué le creusement du nouveau bassin.
Au fur et à mesure du déblaiement, la terre est tamisée, les cailloux d'un côté, la terre de l'autre, au cas où l'on trouverait un trésor... C'est ainsi que j'ai découvert une zone de faible épaisseur, plutôt sableuse et couverte de plusieurs tessons de poterie. J'ai ainsi reconstitué presque intégralement une jatte non datée (peut-être 16ième siècle ou plus ancienne) faite par colombinage.
La terre sera recyclée dans le jardin et surtout autour du nouveau bassin pour rectifier les surfaces.
Là on a bien avancé. Le fond est plat, on est 90 cm sous la surface du sol.
Pour durcir le sol, j'utilise la méthode TGV. La terre est arrosée avec une solution de plâtre, où, saupoudrée de plâtre puis arrosée. TGV parce que c'est ainsi que procède RFF quand il tombe sur des sols meubles, il consolide au plâtre. Des malins les poseurs de rails...
La margelle originellement en pierre jointoyées est remise parfaitement de niveau avec une couche de mortier. On en profite pour ménager une ouverture par où passeront les entrées et sortie d'eau (vers le système de filtrage placée dans la serre encore absente et les câbles électriques (pompe entre autres)).
C'est tout pour cette fois.
cortejuan- Messages : 1897
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Les travaux d'Hercule !! je suis impressionnée qu'on puisse s'attaquer à de tels travaux et admirative une fois de plus de ta prévoyance ... on voit que tout est calculé , recyclé
Et merci pour toutes les astuces que tu donnes
J'ai une question: je note une allusion à l'action du mortier sur les campagnols
Est-ce à dire que les campagnol n'aiment pas la nature du matériaux , ou est-ce une question de granulométrie
ça m'intéresse de savoir si ça a un effet répulsif
Et merci pour toutes les astuces que tu donnes
J'ai une question: je note une allusion à l'action du mortier sur les campagnols
Est-ce à dire que les campagnol n'aiment pas la nature du matériaux , ou est-ce une question de granulométrie
ça m'intéresse de savoir si ça a un effet répulsif
neira- Magic'B
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Et c'est reparti.
Concernant les tolérances, peu importe si le fond n'est pas parfait dans son horizontalité, les poissons et les nénuphars s'en accommoderont. Par contre, il faut enlever tous les petits cailloux coupants car même si l'on utilise un bon feutre de protection, il y aura risque de poinçonnage, le jour où il faudra descendre dans le bassin.
Par contre, concernant la margelle, l'horizontalité doit être parfaite, c'est-à-dire que l'erreur doit se compter en millimètres car l'eau en pente n'existe pas... Pour réussir, utiliser la technique du poquet : on prépare une brouette de mortier (sable + ciment). On place des poquets tous les 2 ou 3 mètres et avec une règle en alu on peaufine l’horizontalité. Quand c'est presque pris (dur mais encore friable) on comble et avec la règle on égalise.
Voici le résultat avec gros plan sur les entrées-sorties. on distingue la couleur plus claire des poquets.
Avant d'aller plus loin, on récupère la terre tamisée que l'on étale pour avoir une surface la plus plane possible. Pourquoi le faire maintenant ? En fait, comme on va aller et venir sur le sol, les passages répétés vont damer le sol et ainsi, cela évitera que dans les semaines qui suivent on s'aperçoivent que le sol autour du bassin se tasse et oblige à recharger la zone. Donc marchons, marchons et damons.
Voilà la partie maçonnerie est terminée et le sol est bien plan et horizontal. Il faut attaquer la pose du liner.
Comme je suis un anxieux, j'ai couvert le fond de sacs d'engrais récupérés chez un cultivateur. Ils sont en polyéthylène épais, quasiment indestructible et vrai fléau en mer. Ici pas de problème, la mer s'est retirée il y a quelques millions d'années.
La phase suivante est l'installation d'un feutre géotextile mais attention, ce feutre n'a rien à voir avec ce que l'on trouve en jardinerie, il est spécifique à cet usage et doit être acheté chez un spécialiste en création de bassin. C'est très épais, quasiment non "perçable" même avec un objet pointu. C'est d'ailleurs dur à couper. Voici le produit :
Il est vendu en bandes. Il suffit de superposer d'au moins 50 cm les bandes pour bien protéger le liner.
Maintenant concernant le type de liner, j'en ai parlé au début de ce fil. Le meilleur est le EPDM, caoutchouc synthétique. insensible aux UV, facile à réparer, il ne rejette pas de solvants (il est à la base de la gomme des pneus de voiture). Seul inconvénient, il a tendance à se rétracter au cours du temps donc ne pas prévoir trop court.
Voici le produit tel que livré par le vendeur :
bientôt la suite
Concernant les tolérances, peu importe si le fond n'est pas parfait dans son horizontalité, les poissons et les nénuphars s'en accommoderont. Par contre, il faut enlever tous les petits cailloux coupants car même si l'on utilise un bon feutre de protection, il y aura risque de poinçonnage, le jour où il faudra descendre dans le bassin.
Par contre, concernant la margelle, l'horizontalité doit être parfaite, c'est-à-dire que l'erreur doit se compter en millimètres car l'eau en pente n'existe pas... Pour réussir, utiliser la technique du poquet : on prépare une brouette de mortier (sable + ciment). On place des poquets tous les 2 ou 3 mètres et avec une règle en alu on peaufine l’horizontalité. Quand c'est presque pris (dur mais encore friable) on comble et avec la règle on égalise.
Voici le résultat avec gros plan sur les entrées-sorties. on distingue la couleur plus claire des poquets.
Avant d'aller plus loin, on récupère la terre tamisée que l'on étale pour avoir une surface la plus plane possible. Pourquoi le faire maintenant ? En fait, comme on va aller et venir sur le sol, les passages répétés vont damer le sol et ainsi, cela évitera que dans les semaines qui suivent on s'aperçoivent que le sol autour du bassin se tasse et oblige à recharger la zone. Donc marchons, marchons et damons.
Voilà la partie maçonnerie est terminée et le sol est bien plan et horizontal. Il faut attaquer la pose du liner.
Comme je suis un anxieux, j'ai couvert le fond de sacs d'engrais récupérés chez un cultivateur. Ils sont en polyéthylène épais, quasiment indestructible et vrai fléau en mer. Ici pas de problème, la mer s'est retirée il y a quelques millions d'années.
La phase suivante est l'installation d'un feutre géotextile mais attention, ce feutre n'a rien à voir avec ce que l'on trouve en jardinerie, il est spécifique à cet usage et doit être acheté chez un spécialiste en création de bassin. C'est très épais, quasiment non "perçable" même avec un objet pointu. C'est d'ailleurs dur à couper. Voici le produit :
Il est vendu en bandes. Il suffit de superposer d'au moins 50 cm les bandes pour bien protéger le liner.
Maintenant concernant le type de liner, j'en ai parlé au début de ce fil. Le meilleur est le EPDM, caoutchouc synthétique. insensible aux UV, facile à réparer, il ne rejette pas de solvants (il est à la base de la gomme des pneus de voiture). Seul inconvénient, il a tendance à se rétracter au cours du temps donc ne pas prévoir trop court.
Voici le produit tel que livré par le vendeur :
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cortejuan- Messages : 1897
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Un moment de libre I go on...
Donc, on choisit son type de liner et on le déroule sur l'excavation. Attention c'est lourd, il faut être plusieurs.
Comme on le constate c'est très souple et facile à défroisser. Les coins sont (soigneusement ?) repliés. ce n'est que question d'esthétique.
Avant de verser l'eau on aménage le fond. Celui-ci sera équipé de deux pneus (marque au choix) soigneusement lavés et recouverts d'un plateau composé de planches de bois imputrescibles. J'ai choisi du maçaranduba, bois exotique brésilien de récupération classé 5, il est réellement quasi imputrescible et sa densité est supérieure à l'eau donc il ne flotte pas. Ce dispositif fournira une cache aux poissons surtout durant les longs mois d'hiver. Les pneus éviteront l'effet de poinçonnage d'un matériau comme l'aggloméré, la brique et même le bois. De plus, les pneus seront aussi de très bonnes cachettes pour les poissons.
La plate-forme supportera soit la pompe (comme ici au début de l'installation) ou les conteneurs de nénuphars et lotus (l'année suivante.
Puis on verse 10 cm d'eau pour le positionner correctement et enlever le maximum de plis. Ah fil du temps, le liner va se rétracter et une bonne partie des plis va disparaître.
Voilà on met l'eau :
On y est presque ...
J'oubliais, vous noterez que le feutre géotextile recouvre la margelle. Il protégera le liner situé sous les dalles de finition car celles-ci seront "marchantes"
Dans le prochain post je traiterai de la solution retenue pour la finition du bassin.
A bientôt
Donc, on choisit son type de liner et on le déroule sur l'excavation. Attention c'est lourd, il faut être plusieurs.
Comme on le constate c'est très souple et facile à défroisser. Les coins sont (soigneusement ?) repliés. ce n'est que question d'esthétique.
Avant de verser l'eau on aménage le fond. Celui-ci sera équipé de deux pneus (marque au choix) soigneusement lavés et recouverts d'un plateau composé de planches de bois imputrescibles. J'ai choisi du maçaranduba, bois exotique brésilien de récupération classé 5, il est réellement quasi imputrescible et sa densité est supérieure à l'eau donc il ne flotte pas. Ce dispositif fournira une cache aux poissons surtout durant les longs mois d'hiver. Les pneus éviteront l'effet de poinçonnage d'un matériau comme l'aggloméré, la brique et même le bois. De plus, les pneus seront aussi de très bonnes cachettes pour les poissons.
La plate-forme supportera soit la pompe (comme ici au début de l'installation) ou les conteneurs de nénuphars et lotus (l'année suivante.
Puis on verse 10 cm d'eau pour le positionner correctement et enlever le maximum de plis. Ah fil du temps, le liner va se rétracter et une bonne partie des plis va disparaître.
Voilà on met l'eau :
On y est presque ...
J'oubliais, vous noterez que le feutre géotextile recouvre la margelle. Il protégera le liner situé sous les dalles de finition car celles-ci seront "marchantes"
Dans le prochain post je traiterai de la solution retenue pour la finition du bassin.
A bientôt
cortejuan- Messages : 1897
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Humeur : Râleur
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Comme toujours, je me régale.
Je ne crois pas que j'aurai un jour l'occasion d'avoir un si beau et grand bassin, mais un tout petit, j'espère...
En attendant, si je compare au mini bricolage que j'ai fait aujourd'hui...
Je ne crois pas que j'aurai un jour l'occasion d'avoir un si beau et grand bassin, mais un tout petit, j'espère...
En attendant, si je compare au mini bricolage que j'ai fait aujourd'hui...
_________________
L'urgent est fait. L'impossible est en cours. Pour les miracles, prévoir un délai.
pamina : galerie photos --------------- FJpower! : répertoire général des plantes
pamina- administratopathe heuristique
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Région : Provence (13)
Humeur : explosée
Re: Rénovation/construction d'un bassin
j'admire, j'enregistre et je ...oahh
@
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AnJo11- expériplanteur intrépide
- Messages : 4798
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Région : Languedoc-Roussillon, Aude, limite Minervois/Cabardès, montagne sèche schisteuse à météo et hygrométrie aléatoires mais bien ventée, à 600m d'alt., exposition sud-est à sud-ouest.
Activités : artisan, loisirs variés, procrastineur cyclothymique, liseur accro dès que j'ai 5mn, fan de BD...
Humeur : de super soft à ultra GRRRRRR
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Faudrait bien que je fasse aussi un fil sur tous mes échecs, ce serait assez divertissant...
A plus pour la suite.
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Daniel, tes réalisations m'épatent toujours !
boliviana72- Messages : 2020
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Région : Le Mans
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Un des problèmes était la finition. J'ai opté pour des dalles épaisses en matériau très résistants à la finition soignée antimousse, ce n'est pas donné mais c'est très solide, on peut marcher dessus sans souci.
Au départ, je voulais les sceller au moyen d'un lit de ciment colle. J'ai commencé par simplement les poser sans joints et 4 ans plus tard, ils sont toujours simplement posés et c'est la bonne solution car de toute manière, la surface aurait travaillé, le ciment se serait fendillé et les herbes et fourmis se seraient installées entre les dalles. Simplement posées sur le liner, je peux les soulever, nettoyer et les replacer. Seul inconvénient, elles peuvent bouger, poussées par les touffes d'herbes. Donc de temps en temps, je rectifie. Voilà le résultat.
On note le dépassement du géotextile et moins visible du liner. Ils sont rabattus verticalement à ras de la dalle. Cette solution a été choisie pour éviter les phénomènes de capillarité ou tout du moins les réduire : supposons que le liner s'arrête sous la dalle, l'eau au niveau des plis va remonter par capillarité entre liner et dalle et doucement vider le bassin. Laisser dépasser le liner de telle sorte qu'il soit au niveau du gazon limite fortement ce phénomène physique.
Voilà c'est presque fini. Il reste à installer le système de filtration que je décrirai dans un prochain post. Mon expérience m'a montré qu'un bassin au soleil, même suffisamment profond se trouble fortement en été à cause des algues vertes. J'ai mis du temps à solutionner le problème. Maintenant l'eau reste claire quelles que soient les conditions climatiques.
voilà une photo d'aujourd'hui, l'eau est claire et les poissons semblent plutôt heureux.
à plus
Au départ, je voulais les sceller au moyen d'un lit de ciment colle. J'ai commencé par simplement les poser sans joints et 4 ans plus tard, ils sont toujours simplement posés et c'est la bonne solution car de toute manière, la surface aurait travaillé, le ciment se serait fendillé et les herbes et fourmis se seraient installées entre les dalles. Simplement posées sur le liner, je peux les soulever, nettoyer et les replacer. Seul inconvénient, elles peuvent bouger, poussées par les touffes d'herbes. Donc de temps en temps, je rectifie. Voilà le résultat.
On note le dépassement du géotextile et moins visible du liner. Ils sont rabattus verticalement à ras de la dalle. Cette solution a été choisie pour éviter les phénomènes de capillarité ou tout du moins les réduire : supposons que le liner s'arrête sous la dalle, l'eau au niveau des plis va remonter par capillarité entre liner et dalle et doucement vider le bassin. Laisser dépasser le liner de telle sorte qu'il soit au niveau du gazon limite fortement ce phénomène physique.
Voilà c'est presque fini. Il reste à installer le système de filtration que je décrirai dans un prochain post. Mon expérience m'a montré qu'un bassin au soleil, même suffisamment profond se trouble fortement en été à cause des algues vertes. J'ai mis du temps à solutionner le problème. Maintenant l'eau reste claire quelles que soient les conditions climatiques.
voilà une photo d'aujourd'hui, l'eau est claire et les poissons semblent plutôt heureux.
à plus
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
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Re: Rénovation/construction d'un bassin
Alors là je reste admiratif !
Très classe la bordure anthracite ! Et il y a déjà les poissons et un nénuphar !!!
J'aperçois même quelques palmes pour l'ornement de la plage !
Très classe la bordure anthracite ! Et il y a déjà les poissons et un nénuphar !!!
J'aperçois même quelques palmes pour l'ornement de la plage !
Vincent24- xériquentrotre
- Messages : 10129
Date d'inscription : 30/04/2012
Région : Dordogne - Périgord noir
Humeur : flurp piti flurp
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Je suis admirative quel superbe boulot
_________________
On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui seraient seulement pas foutus de faire pousser des radis. (Le Président -1961- M. Audiard)
cugandense- miel toutefleuriste imperturbable
- Messages : 14711
Date d'inscription : 26/10/2011
Région : 07 - Cévennes méridionales
Activités : Bidouilleuse
Humeur : Pimprenelle
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Superbe travail tu ne veux pas venir chez moi refaire le mien oui je plaisante mais il va falloir que j'envisage la chose.
Cormillonne- Messages : 4857
Date d'inscription : 16/04/2012
Région : Charente-Maritime
Activités : Retraitée
Humeur : Très bonne au milieu de mes plantes
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Un super boulot, le rendu est très beau! .
Baobab- Messages : 2819
Date d'inscription : 18/12/2013
Région : Sin-le-Noble 59
Activités : Mes plantes et Animaux, Coquillages, Minéraux
Re: Rénovation/construction d'un bassin
encore une fois, chapeau ! Tout est pensé et expliqué avec soin et puis le résultat est vraiment très classe
Merci pour ce super reportage
Merci pour ce super reportage
Oursine des volcans- Messages : 4394
Date d'inscription : 01/10/2012
Région : là-haut, sur la montagne... (63)
Humeur : à petites feuilles
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Merci, merci pour ces commentaires, mon souhait est d'aider même modestement ceux qui ont en tête de créer un bassin.
Voici la suite oui car ce n'est pas fini !
Maintenant il faut gérer l'apport d'eau. J'ai opté, comme pour mon premier bassin, pour la récupération des eaux pluviales avec en cas de manque en été, l'usage de l'eau de mon puits.
J'ai donc fait installer lors de la rénovation du toit de ma grange, une fontaine sur le tuyau de descente. l'eau ainsi récupérée est mise à décanter dans un grand bac, en fait un regard en ciment utilisé en voirie. L'eau est utilisée pour arroser le jardin et le trop-plein est dirigé vers le bassin. Ainsi, grâce au décantage et à un petit grillage placé à l'entrée j'ai très peu de détritus allant dans le bassin. Le bac est partiellement couvert de manière à éviter aux moustiques de venir y pondre (quoique les poissons se chargeraient de faire le ménage à la première pluie).
Voilà quelques photos résumant la chose.
Vue de l'ensemble
Vue de la fontaine
Vue du bac ouvert. On distingue à droite, le trop plein qui récupère l'eau en surface. Les tuyaux sont en pvc.
Sortie du trop-plein et départ via un regard vers le bassin.
Arrivée (discrète) dans le bassin sous le déversoir. Le tuyau inélégant n'a rien avoir avec l'arrivée d'eau (il faudra que je camoufle ça) il alimente une petite fontaine.
Et quant il pleut beaucoup où est le trop-plein du bassin ?
Il n'y en a pas, l'eau déborde tout simplement en passant sous les dalles entourant le bassin. Je n'ai jamais eu de problème avec cette approche simpliste. Mais au risque de me répéter, l'horizontalité parfaite du bassin est une nécessité, de la sorte le bassin déborde de manière uniforme sans création de ravines.
Voilà.
Encore un mot concernant le bac.
Il est vieux (30 ans) moussu et plus très beau. Pour créer quelque chose qui ait de l'allure, on mélange un tiers de sable fin, un tiers de tourbe blonde et un sixième de ciment blanc et un sixième de chaux hydraulique.
On mouille soigneusement le bac mis en place, on fait un mortier crémeux et on étale à la main en donnant l'impression que c'est une pierre naturelle. Le ciment donnera la dureté, la chaux la souplesse et le côté accrochant. Au fil du temps, la tourbe va disparaître laissant une multitude de pores donnant l'impression d'une pierre vieillie par les ans.
J'ai fait ça il y a longtemps mais je n'ai pas mis assez de matière donc le résultat est assez raté mais bon, comme le bac remplit parfaitement sa fonction malgré les fêlures dues aux gels hivernaux et les rapiéçages, je le garde encore une cinquantaine d'années. Après, je verrai.
A plus pour causer de l'assainissement de l'eau
Voici la suite oui car ce n'est pas fini !
Maintenant il faut gérer l'apport d'eau. J'ai opté, comme pour mon premier bassin, pour la récupération des eaux pluviales avec en cas de manque en été, l'usage de l'eau de mon puits.
J'ai donc fait installer lors de la rénovation du toit de ma grange, une fontaine sur le tuyau de descente. l'eau ainsi récupérée est mise à décanter dans un grand bac, en fait un regard en ciment utilisé en voirie. L'eau est utilisée pour arroser le jardin et le trop-plein est dirigé vers le bassin. Ainsi, grâce au décantage et à un petit grillage placé à l'entrée j'ai très peu de détritus allant dans le bassin. Le bac est partiellement couvert de manière à éviter aux moustiques de venir y pondre (quoique les poissons se chargeraient de faire le ménage à la première pluie).
Voilà quelques photos résumant la chose.
Vue de l'ensemble
Vue de la fontaine
Vue du bac ouvert. On distingue à droite, le trop plein qui récupère l'eau en surface. Les tuyaux sont en pvc.
Sortie du trop-plein et départ via un regard vers le bassin.
Arrivée (discrète) dans le bassin sous le déversoir. Le tuyau inélégant n'a rien avoir avec l'arrivée d'eau (il faudra que je camoufle ça) il alimente une petite fontaine.
Et quant il pleut beaucoup où est le trop-plein du bassin ?
Il n'y en a pas, l'eau déborde tout simplement en passant sous les dalles entourant le bassin. Je n'ai jamais eu de problème avec cette approche simpliste. Mais au risque de me répéter, l'horizontalité parfaite du bassin est une nécessité, de la sorte le bassin déborde de manière uniforme sans création de ravines.
Voilà.
Encore un mot concernant le bac.
Il est vieux (30 ans) moussu et plus très beau. Pour créer quelque chose qui ait de l'allure, on mélange un tiers de sable fin, un tiers de tourbe blonde et un sixième de ciment blanc et un sixième de chaux hydraulique.
On mouille soigneusement le bac mis en place, on fait un mortier crémeux et on étale à la main en donnant l'impression que c'est une pierre naturelle. Le ciment donnera la dureté, la chaux la souplesse et le côté accrochant. Au fil du temps, la tourbe va disparaître laissant une multitude de pores donnant l'impression d'une pierre vieillie par les ans.
J'ai fait ça il y a longtemps mais je n'ai pas mis assez de matière donc le résultat est assez raté mais bon, comme le bac remplit parfaitement sa fonction malgré les fêlures dues aux gels hivernaux et les rapiéçages, je le garde encore une cinquantaine d'années. Après, je verrai.
A plus pour causer de l'assainissement de l'eau
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
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Activités : Rayé des cadres (ou presque)
Humeur : Râleur
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Voici la suite...
Un bassin sans filtration c'est un cloaque sauf si sa surface est telle qu'un équilibre biologique peut s'y installer.
Donc en général il faut filtrer.
Il y a deux solutions :
- soit on utilise la filtration naturelle en utilisant des plantes de berge semi-aquatiques et aquatiques,
- soit on utilise une station de filtration.
Dans le premier cas, les plantes peuvent devenir vite envahissante, transformant le petit bassin en mare saturée de plantes. C'est ce que l'on voit souvent dans les réalisations. L'eau est claire mais les poissons ont peu de possibilités pour s'ébattre. De plus, les plantes consomment de l'oxygène. En fin de nuit en été on peut ainsi retrouver les poissons le ventre en l'air littéralement asphyxiés.
Toujours dans ce cas, le rêve d'un bassin arabo-andalou, miroir d'eau est impossible.
Enfin, il faudra régulièrement supprimer des plantes car en été l'extension peut être fulgurante.
Les plantes que j'affectionne sont les cératophylles, les myriophylles, les jacinthes d'eau, en fait nombre de plantes à forte croissance. Elles utilisent les mêmes niches que les algues et les privent ainsi de nourriture.
Cératophylles et jacinthes d'eau. Les premières ne sont pas broutées par les poissons, les racines des secondes sont souvent broutées en particulier par les carpes. Excellents support pour les œufs des poissons.
L'autre solution est une filtration. Il existe une multitude de solutions :
- Filtration UV complément souvent indispensable pour tuer les algues avant filtration
- filtration mécanique. Fonctionne par tous les temps, doit être nettoyé souvent
- filtration biologique. Efficace seulement au-dessus de 15 degrés
- mix des deux
- filtration gravitationnelle (par écoulement). Doit être au dessus du niveau du bassin. Donc inesthétique si aucun moyen de le camoufler
- filtration sous pression... Peut être enterré.
Bref on a le choix.
J'ai opté pour une filtration mixte, mécanique et biologique et gravitationnelle en utilisant le dispositif suivant composé de trois cuves vidangeables protégées à l'intérieur de la serre et donc bénéficiant de températures toujours clémentes:
La gaine blanche protège les robinets de vidange.
Le processus est le suivant : l'eau, poussée par la pompe immergée est dirigée dans le cylindre noir contenant une lampe UV protégée par un tube de quartz transparent aux UV. Le flux est dirigé dans le premier bac qui contient des brosses (écouvillons) qui retiennent les grosses impuretés. Le vortex créé aère l'eau.
On distingue les brosses disposées verticalement
Le trop-plein du bac 1 se déverse dans le bac deux mais celui-ci est équipé d'un deuxième bac qui l'épouse partiellement et dont le fond est équipé d'une grille. L'eau remonte donc par le fond du bac, traversant des blocs de mousse spéciale (tapis japonais) pour aller se déverser dans le bac 3. Celui-ci est aussi équipé d'un second bac équipé d'une grille dans le fond. Dans ce bac sont disposée des pièces en plastique (tubes, étoiles, bouts de gaines etc.) puis dans un sac des zéolithes ou/et de la pouzzolane. L'eau le traverse donc aussi par le fond, remonte et se déverse dans le tuyau de retour dans le bassin. Ouf c'est dur à décrire...
On distingue dans le bac à gauche (le bac 2) les mousses bleues
Le mécanisme est le suivant :
L'eau contenant les impuretés et les algues tuées par les UV traverse la mousse. Celle-ci fixe par sa structure les bactéries aérobies (qui ont besoin d'oxygène pour vivre). Comme l'eau provient du bassin et qu'elle est aérée par la projection dans le bac 1 elle est riche en oxygène. Les bactéries aérobies vont donc dégrader les composés ammoniaqués (contenant N et H) et les composés nitrités (contenant N, H et un peu d'oxygène) en nitrates (contenant beaucoup plus d'oxygène). Les composants carbonés sont eux transformés en CO2. On pourrait s'arrêter là. L'eau est claire car les nitrates sont généralement très solubles dans l'eau. Mais, dans ce cas, on rejetterait dans le bassin une eau bien nitratée. Demandez aux bretons ce qu'ils pensent des nitrates et des algues vertes...
Donc, il faut une nouvelle étape de filtration : c'est le rôle du bac 3.
Comme les bactéries ont boulotté les algues en utilisant l'oxygène présent pour créer les nitrates nitrates (ça s'appelle une oxydation), l'eau qui arrive dans le bac 3 est peu oxygénée. Elle traverse alors de nouveaux matériaux capables de fixer les bactéries, les bouts de plastique, les zoolithes, la pouzzolane. Comme il y a un manque d'oxygène, seules les bactéries anaérobies (capables de vivre sans oxygène libre) sont capables de se développer. Comme l'oxygène est vital à la vie elles vont boulotter les nitrates en leur prélevant ce qui leur manque, l'oxygène (ça s'appelle une réduction en chimie). Il en sortira alors de l'azote gazeux et de l'eau pure.
C'est pas beau la vie ?
Bref ça marche très bien, l'eau est claire mais tous les composants sont essentiels, lampe UV, aération et filtration dans le bac 1, filtrations aérobie et anaérobie dans les bacs 2 et 3.
Pour conclure, un mot sur la pompe, l'idéal est de pomper à la fois au fond (eau peu oxygénée contenant des composants ammoniaqués et nitrités) et en surface (eau oxygénée et riches en débris flottants). Un écumeur est donc presque indispensable comme sur la photo ci-dessous :
J'arrive au bout du bout... et félicitation à ceux qui auront eu le courage de tout lire.
.
Un bassin sans filtration c'est un cloaque sauf si sa surface est telle qu'un équilibre biologique peut s'y installer.
Donc en général il faut filtrer.
Il y a deux solutions :
- soit on utilise la filtration naturelle en utilisant des plantes de berge semi-aquatiques et aquatiques,
- soit on utilise une station de filtration.
Dans le premier cas, les plantes peuvent devenir vite envahissante, transformant le petit bassin en mare saturée de plantes. C'est ce que l'on voit souvent dans les réalisations. L'eau est claire mais les poissons ont peu de possibilités pour s'ébattre. De plus, les plantes consomment de l'oxygène. En fin de nuit en été on peut ainsi retrouver les poissons le ventre en l'air littéralement asphyxiés.
Toujours dans ce cas, le rêve d'un bassin arabo-andalou, miroir d'eau est impossible.
Enfin, il faudra régulièrement supprimer des plantes car en été l'extension peut être fulgurante.
Les plantes que j'affectionne sont les cératophylles, les myriophylles, les jacinthes d'eau, en fait nombre de plantes à forte croissance. Elles utilisent les mêmes niches que les algues et les privent ainsi de nourriture.
Cératophylles et jacinthes d'eau. Les premières ne sont pas broutées par les poissons, les racines des secondes sont souvent broutées en particulier par les carpes. Excellents support pour les œufs des poissons.
L'autre solution est une filtration. Il existe une multitude de solutions :
- Filtration UV complément souvent indispensable pour tuer les algues avant filtration
- filtration mécanique. Fonctionne par tous les temps, doit être nettoyé souvent
- filtration biologique. Efficace seulement au-dessus de 15 degrés
- mix des deux
- filtration gravitationnelle (par écoulement). Doit être au dessus du niveau du bassin. Donc inesthétique si aucun moyen de le camoufler
- filtration sous pression... Peut être enterré.
Bref on a le choix.
J'ai opté pour une filtration mixte, mécanique et biologique et gravitationnelle en utilisant le dispositif suivant composé de trois cuves vidangeables protégées à l'intérieur de la serre et donc bénéficiant de températures toujours clémentes:
La gaine blanche protège les robinets de vidange.
Le processus est le suivant : l'eau, poussée par la pompe immergée est dirigée dans le cylindre noir contenant une lampe UV protégée par un tube de quartz transparent aux UV. Le flux est dirigé dans le premier bac qui contient des brosses (écouvillons) qui retiennent les grosses impuretés. Le vortex créé aère l'eau.
On distingue les brosses disposées verticalement
Le trop-plein du bac 1 se déverse dans le bac deux mais celui-ci est équipé d'un deuxième bac qui l'épouse partiellement et dont le fond est équipé d'une grille. L'eau remonte donc par le fond du bac, traversant des blocs de mousse spéciale (tapis japonais) pour aller se déverser dans le bac 3. Celui-ci est aussi équipé d'un second bac équipé d'une grille dans le fond. Dans ce bac sont disposée des pièces en plastique (tubes, étoiles, bouts de gaines etc.) puis dans un sac des zéolithes ou/et de la pouzzolane. L'eau le traverse donc aussi par le fond, remonte et se déverse dans le tuyau de retour dans le bassin. Ouf c'est dur à décrire...
On distingue dans le bac à gauche (le bac 2) les mousses bleues
Le mécanisme est le suivant :
L'eau contenant les impuretés et les algues tuées par les UV traverse la mousse. Celle-ci fixe par sa structure les bactéries aérobies (qui ont besoin d'oxygène pour vivre). Comme l'eau provient du bassin et qu'elle est aérée par la projection dans le bac 1 elle est riche en oxygène. Les bactéries aérobies vont donc dégrader les composés ammoniaqués (contenant N et H) et les composés nitrités (contenant N, H et un peu d'oxygène) en nitrates (contenant beaucoup plus d'oxygène). Les composants carbonés sont eux transformés en CO2. On pourrait s'arrêter là. L'eau est claire car les nitrates sont généralement très solubles dans l'eau. Mais, dans ce cas, on rejetterait dans le bassin une eau bien nitratée. Demandez aux bretons ce qu'ils pensent des nitrates et des algues vertes...
Donc, il faut une nouvelle étape de filtration : c'est le rôle du bac 3.
Comme les bactéries ont boulotté les algues en utilisant l'oxygène présent pour créer les nitrates nitrates (ça s'appelle une oxydation), l'eau qui arrive dans le bac 3 est peu oxygénée. Elle traverse alors de nouveaux matériaux capables de fixer les bactéries, les bouts de plastique, les zoolithes, la pouzzolane. Comme il y a un manque d'oxygène, seules les bactéries anaérobies (capables de vivre sans oxygène libre) sont capables de se développer. Comme l'oxygène est vital à la vie elles vont boulotter les nitrates en leur prélevant ce qui leur manque, l'oxygène (ça s'appelle une réduction en chimie). Il en sortira alors de l'azote gazeux et de l'eau pure.
C'est pas beau la vie ?
Bref ça marche très bien, l'eau est claire mais tous les composants sont essentiels, lampe UV, aération et filtration dans le bac 1, filtrations aérobie et anaérobie dans les bacs 2 et 3.
Pour conclure, un mot sur la pompe, l'idéal est de pomper à la fois au fond (eau peu oxygénée contenant des composants ammoniaqués et nitrités) et en surface (eau oxygénée et riches en débris flottants). Un écumeur est donc presque indispensable comme sur la photo ci-dessous :
J'arrive au bout du bout... et félicitation à ceux qui auront eu le courage de tout lire.
.
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
Région : Haute-Saône, Franche-Comté
Activités : Rayé des cadres (ou presque)
Humeur : Râleur
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Encore une fois : merci.
C'est clair et précis, très utile pour tous ceux qui ont envie de se lancer.
Pour ta cuve recouverte de mousse, je me permet de suggérer une idée. Si le support pas très jojo est placé dans un coin adapté à la mousse, il est possible d'accélérer les choses et d'offrir plus rapidement au pot ou au mur etc... un revêtement en mousse.
On le fait pour certains bonsaï et même pour les graffiti en mousse (plus d'info -ici-, -là- ou encore là).
Même si je trouve la "peinture" en mousse potentiellement très jolie, je n'ai pas (encore) testé. En revanche, sur les pots et autres surfaces planes, c'est d'une simplicité enfantine
C'est clair et précis, très utile pour tous ceux qui ont envie de se lancer.
Pour ta cuve recouverte de mousse, je me permet de suggérer une idée. Si le support pas très jojo est placé dans un coin adapté à la mousse, il est possible d'accélérer les choses et d'offrir plus rapidement au pot ou au mur etc... un revêtement en mousse.
On le fait pour certains bonsaï et même pour les graffiti en mousse (plus d'info -ici-, -là- ou encore là).
Même si je trouve la "peinture" en mousse potentiellement très jolie, je n'ai pas (encore) testé. En revanche, sur les pots et autres surfaces planes, c'est d'une simplicité enfantine
Oursine des volcans- Messages : 4394
Date d'inscription : 01/10/2012
Région : là-haut, sur la montagne... (63)
Humeur : à petites feuilles
Re: Rénovation/construction d'un bassin
le système de filtration est vraiment très élaboré ; je reconnais certaines choses que j'ai utilisé autrefois en aquariophilie , avec la collaboration des bactéries indispensables , mais à une toute petite échelle
Encore merci à toi pour ce magnifique exposé !!
Encore merci à toi pour ce magnifique exposé !!
neira- Magic'B
- Messages : 46864
Date d'inscription : 16/10/2010
Région : Pôle nord centre
Activités : Cultivatrice exotique
Humeur : verdoyante
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Merci pour vos commentaires et pour votre courage de lire ma prose.
Pour répondre à oursine, en fait le but du revêtement tourbe-ciment était en plus de l'aspect esthétique d'offrir un support à la mousse.
Tiens, tes conseils m'incitent à m'y remettre et de rhabiller mon cuveau de manière plus esthétique. J'ai quelques idées.
Je vous tiens au courant
Pour répondre à oursine, en fait le but du revêtement tourbe-ciment était en plus de l'aspect esthétique d'offrir un support à la mousse.
Tiens, tes conseils m'incitent à m'y remettre et de rhabiller mon cuveau de manière plus esthétique. J'ai quelques idées.
Je vous tiens au courant
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
Région : Haute-Saône, Franche-Comté
Activités : Rayé des cadres (ou presque)
Humeur : Râleur
Re: Rénovation/construction d'un bassin
une filtration au point avec un détail des plus minutieux, bravo, chez moi j'ai supprimé la filtration trop d'entretien et surtout trop cher, mais bon sa se passe assez bien au plus chaud de l'été juste l'eau un peu verte, sa protège les carpes du héron
nono80- Messages : 317
Date d'inscription : 06/03/2013
Région : sud d'Amiens, Creuse
Activités : retraité
Humeur : mauvaise après 8 jours sans soleil
Re: Rénovation/construction d'un bassin
J'en ai parlé rapidement dans le sujet "Darmera" je suis donc entrain de repenser mon bassin et vais le laisse nu cet hiver car pour l'instant je ne sais pas comment je vais l'arranger
Voici quelques photos
Il me reste à faire retirer tout le tour toutes les racines et restes des plantes trop dur pour moi car il faut soulever des pierres, il retrouvera sa largeur initiale.
Je vais attendre le printemps pour voir si des plantes repartent car je n'en veux plus (du moins celles ci).
Je ne sais pas si je faire tendance zen très dépouillé, avec ou sans poissons, que des plantes ????
Cela va cogiter dans ma tête cet hiver
Voici quelques photos
Il me reste à faire retirer tout le tour toutes les racines et restes des plantes trop dur pour moi car il faut soulever des pierres, il retrouvera sa largeur initiale.
Je vais attendre le printemps pour voir si des plantes repartent car je n'en veux plus (du moins celles ci).
Je ne sais pas si je faire tendance zen très dépouillé, avec ou sans poissons, que des plantes ????
Cela va cogiter dans ma tête cet hiver
Cormillonne- Messages : 4857
Date d'inscription : 16/04/2012
Région : Charente-Maritime
Activités : Retraitée
Humeur : Très bonne au milieu de mes plantes
Re: Rénovation/construction d'un bassin
Bonsoir,
Puis-je te donner un conseil ?
Ta bâche sans doute en PVC me semble bien fatiguée. Si tu la change, opte pour un liner en EPDM. C'est du caoutchouc, le même que celui qui compose les pneus. C'est totalement insensible aux UV et ça se répare à coup de rustine.
Bon c'est plus cher mais ça dure très longtemps.
Puis-je te donner un conseil ?
Ta bâche sans doute en PVC me semble bien fatiguée. Si tu la change, opte pour un liner en EPDM. C'est du caoutchouc, le même que celui qui compose les pneus. C'est totalement insensible aux UV et ça se répare à coup de rustine.
Bon c'est plus cher mais ça dure très longtemps.
cortejuan- Messages : 1897
Date d'inscription : 28/01/2015
Région : Haute-Saône, Franche-Comté
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