Les botanistes

Revenons à notre livre guide des cultures des fruitiers de Versailles, des légumes, des agrumes et des fleurs qui décoraient le château en fleurs coupées .

Voici donc quelques noms pris dans les 1200pages du livre et pour commencer les variétés de poires  les plus communes de l'époque et qui de nos jours n'existent plus ?

Nous sommes sur un site de botanique aussi je me sens obligé de donner tous les noms et les dates de récoltes et de conservations

La plus commune ; "bon Chrétien " pourrait bien être la William's car lorsque l'on recherche cette variété on retombe sur la Williams référence pépinière Georges Delbard poire de fin d'été récolte aout septembre
"Virgoulé" : novembre décembre , janvier
"Louise Bonne" : septembre octobre , sans doute à l'origine de de le Louise bonne d'Avranches 1780  et qui se conserve novembre décembre
"Leschasserie": novembre décembre et janvier
" Beurré": septembre ocobre à l'origine des variétés Beurré Giffard, Beurré Clairgeau , Beurré Hardy, Beurré d'Anjou , Beurré Bosc, Beurré d'Angleterre  etc
"Crassane" : novembre sans doute aujourd'hui la Passe Crassane
"Doyenné" : doyenne, de la Doyenné Comice qui elle date du comice agricole d'Angers de 1849
"Cuisse Madame " et qui existe encore de nos jours précoce juillet aout
"Epine d'hiver"
"Epine Mareuil
"Bergamote " grosse poire d'hiver, cueillie en novembre décembre et se conserve jusqu'en mars avril
"Ambrette"
"Rousselet"
"Petit-oin"
"Colmar"
"Verte longue"
La variété "Bon Chrétien" étant la poire favorite de Louis XIV , on peut voir que suivant les variétés il pouvait y avoir des poires sur la table du roi de juillet à mars avril .

Les raisins à Versailles

"Muscat blanc
"Muscat rouge
Chasselas
Cioutat
Corinthe blanc Bourdelais

Figuiers
Figues longues blanches
Angelique origine sud ouest
Bourjassotte noire (figue de Solliès )moins prisée à Versailles que les figues blanche plus sucrées .

Pruniers
"Sainte Catherine
"Mirabelle blanche"
"Mignones"
"Perdrigon de Cernay"
"Castellane"
"Perdrigon violet et blanc "  
"Prune royale"

Cerisiers
Guignes blanches et rouge
Montmorency
Bigarreau
griotte

Pommiers
"Rainettes grises et blanches"
"Api" celle de la chanson existe encore en pomme de collection de décembre à avril
"Fenouillet" ou pomme d'anis presque toute l'année ? originaire de l'Anjou depuis 1589
"Colville" d'automne et d'été aout septembre jusqu'à février
"Court pendu" de septembre à mars voir plus .

Framboisier aux fruits rouge et blanc, groseilles rouge, cassis noirs

Voila qui donne un aperçu des fruits pour une bonne partie de l'année

J'allais oublier les agrumes ; cultivés en bacs et rentrés en hiver dans l'orangerie . Il y avait des citronniers, des orangers, des bigaradiers, cédratiers, limes . Rentrés vers le 15 octobre jusqu'à la Toussaint . conservés dans les serres au sec et serrés entre eux . Ressortis après les dernières gelées de mai les murs y sont très épais et les citronniers supportent les températures de 0°c , la lumière et le soleil pénètrent dans l'orangerie lorsque le soleil veut bien éclairer l'orangerie .
En plus des grenadiers, laurier tins, lauriers rose, et lentisques



Pour la partie légumes tout était cultivé comme de nos jours manque seulement la pomme de terre qui est cependant arrivée en Ardèche sous le nom de Truffoles en 1540 puis Olivier de Serres la démocratise un peu dans son livre , Charles de l’Écluse la disperse un peu dans le nord et l'est de la France et la Belgique . Enfin Parmentier en cultivera à grande échelle à Neuilly sur Seine sur 18 ha nous sommes à la révolution française et avec Louis XVI .

Les parterres sont cultivés avec des rotations précises , poireaux d'hiver , pois une bonne partie de l'année , cucurbitacées la panoplie complète avec les potirons d'hiver , choux, salades, tomates , haricot grimpants jaune, vert, fèves,  asperges forcées ou hâtées , artichauts ,ail, échalotes  melons sur couche tout est en essais pour avoir un maximum de légumes pour la cour du roi .
Le petit pois est consommé presque 9 mois dans l'année semé très tard à l'automne et très tôt au printemps en plus de la bonne saison il faut dire que le roi adore les petits  pois cela fait évoluer les cultures ?


Tous les aromates  y sont cultivés , persil , sauge, basilic, estragon, thym, romarins, sarriette, menthe ,romarin, mélisse, aneth, ciboulette , safran ? , bourrache ?  sont cultivés .
Arrive les fameuses épices qui viennent de Venise , le poivre, la noix de muscade , l'anis étoilé , la cannelle


La suite prochainement
Une erreur est toujours possible

Dans une de mes vies antérieures, mes parent tenaient dans une petite ville du Valois une graineterie, ancêtre des jardineries, et je peux vous assurer que ce n'était pas de la grande distribution! J'y passais du temps à la sortie de l'école en attendant que nous rentrions tous à la maison. C'était en quelque sorte FJP en tradition orale/locale. J''y ai entendu les jardiniers et maraîchers du coin tenirs des grands débats d'idées sur la "Louise Bonne" versus la "Crassane", déplorer ou se féliciter de leurs résultats avec la "Nantaise à forcer" ou la "Grosse bolonde paresseuse" (on ne connaissait pas le féminisme tendance facilement outré à l'époque!)… et dans d'autres dénominations qui me sont sorties de l'esprit…  Écouter les échanges entre les clients et ma mère me plongeait dans un univers étranger, poétique, tout comme l'inpection des paquets de graines exposés sur tout un mur (rien à voir avec les sélections exsangues que présentent les jardineries d'aujourdhui). Ce n'était pas un lieu de consommation mais d'échanges, voire de débats, sur la façon de jardiner. Nous ne trouvons plus guère cela que dans les fêtes des plantes.
… Mais j'aimais tellement cette profusion de noms de graines et de plants peut-être évocateurs pour les grands, mais si mystérieux et poétiques pour nous les enfants! Nous ne savions où donner de la tête, et jamais nous ne nous sommes ennuyés.
… C'était le HS du jour!

En voila un deuxième.
Dans le village à côté du nôtre, à 20 bornes de Paname, il y avait un grainetier. Une boutique que je trouvais sombre et mystérieuse avec tout ses casiers en bois remplis de graines.

Un Dimanche, mon paternel nous demande d'y passer en revenant de la messe et d'acheter 500g de pois cassés.
Obéissantes, ma soeur et moi demandons ça très poliment au monsieur qui éclate de rire. Une fois calmé, il a fini par nous expliquer que les pois cassés, du fait qu'ils étaient cassés ne se semaient pas mais se mangeaient.

Nous sommes revenues rouges de confusion et avons trouvé le paternel hilare d'avoir si bien réussi son Poisson d'Avril parce que oui, nous n'avions pas tilté qu'on était le 1er Avril  

Bonjour bonjour

Je me doutais bien que le sujet du jour ferait discuter......

Les grainetiers , ces marchands de graines tout une histoire .

Mon oncle était horticulteur et il avait un ancien apprenti qui était représentant d'une grande maison de graines maraichères et horticoles. Un jour cette maison de graines demande à mon oncle d'acheter un kilo de graines de Bégonias ce qui est considérable comme quantité (en général on dit 1 gramme =30.000 graines ) aussitôt le fournisseur de graines se déplace pour comprendre pourquoi cette commande si importante , mon oncle ne peut pas dire que ça part à la concurrence qui est en panne dans ce domaine ......

Vingt ans après il en parlait encore de son achat de 30.000 graines fois mille grammes soit : 30. 000.000 de futurs plants de Begonia :

Merci pour vos deux interventions et si vous avez d'autres histoires hors sujets n'hésitez pas

De nos jours il y aurait plus de quatre cents espèces de fruitiers et environ 60 formes fruitières de tailles différentes . Autant de variétés de légumes sont cultivés toute l'année .
Les murs d'enceinte construits sous Jules Ardouin Mansart conservent une chaleur qui à l'origine protégeaient des gelées de printemps . Les neuf ha étaient ainsi protégés dans un micro climat .
Je crois même que l'on conserve toujours dans les mêmes endroits les légumes et fruits d'hiver ?

Le jardin est classé monument historique depuis 1921

Un arbre honore notre botaniste jardinier c'est le botaniste  franco- Suisse Alphonse Pyrame de Candolle (1806 . 1893) qui l'honore .

Quintinia

Famille des Quintiniaceae depuis 2001 ou des Paracryphiaceae en 2009  

Arbres originaires des Philippines, de Nouvelle Guinée , Nouvelle Zélande, Nouvelle Calédonie, Vanuatu  et d'Australie

Le genre comprend environ et selon les cites 25 espèces

serrata originaire de Nouvelle Zélande semble la principale espèce . Espèce qui vit très bien à la fraicheur et à l'humidité jusqu'à 1200 mètres d'altitude

L'arbre peut monter entre dix à douze mètres de haut dans des sols ultramafique c'est à dire dans des sols magmatiques contenant des métaux donc de par la chaleur en France et par la nature des sols spécifiques on ne le trouve pas en France

Se multiplie par semis et se plante en hiver .

L’écorce du tronc est blanc grisâtre , les feuilles sont persistantes elliptiques et lancéolées vert , jaune, et vert foncé tachetées de marron rouge pouvant aller jusqu'à 15 cm de longueur  ondulées et en dent de scie (serrata) .
Les fleurs en bout de branches mesurent de 3 à 8 cm de longueur avec des fleurs de 3 à 7 mm de diamètre fleurissent de septembre à mars .

La Nouvelle Calédonie aurait 6 espèces présentes sur l'ile

Pas de photo disponible

Miguel de Lardizabal y Uribe

Né en Nouvelle Espagne (Mexique) en 1744
Mort à Bilbao en 1823 (Espagne)

Né dans une famille de onze enfants ,homme politique avec son frère Manuel .
D'origine Basque espagnol né au Mexique il fut également protecteur de la botanique .
Formé à l'université de Valladolid d'origine basque par ses parents .

A 17 ans il  étudie la géologie, la philosophie , l'histoire au jardin botanique de Madrid  ce qui le fait rentrer à l'Académie royale de géographie et d'histoire de Valladolid qui le donne une place au " Conseil suprême des Indes" (Amérique)

En 1791 il est exilé au pays Basque .

En 1814 il devient ministre universel des Indes,  conseil qui est aboli , il perd les faveurs de Ferdinand sept roi et est emprisonné au château de Pampelune


Ruiz et Pavon lui octroient le genre lardizabala en 1798 et la famille des Lardizabalaceae petite famille de plantes qui comprend Akebia, Bocquila , Decaisnea, Holboellia, Lardizabala, Sinofranchetia, Stautonia .

Akebia quinata

Holboellia coriacea ?



Lardizabala biternata Ruiz et Pavon 1798

Liane sud américaine , liane du Chili

Synonymes : Molina et Cogylia ternata synonyme de Lardizabala funaria



Domaine public

Originaire du Chili dans la région de Valparaiso et serait même présente jusque sur l'archipel  Juan Fernandez .

Pousse entre 0 m et 1500 m d'altitude

Plantes grimpantes d'un diamètre pouvant atteindre 20 cm et une longueur de 4m , ligneuse aux feuilles persistantes  bi ou triternées .

Plante dioïque avec des fleurs violacées avec des fleurs mâles en grappes et des fleurs femelles isolées .  6 sépales, 6 pétales, 6 étamines gynécée à 3 carpelles . les fruits sont allongés et comestibles

Lavater

Je ne pensais pas tomber sur un nom aussi contrariant ou plusieurs définitions ne se recroisent pas .

Aussi une erreur plus que jamais est possible .


Il semble que beaucoup de choses sont dites mais à la fin on parle des frères Lavater ayant existé au XVII siècle .
Le père Henri Lavater étant né à Zurich en 1560 et mort en 1623  médecin , naturaliste
Johann Henrich Lavater né à Zurich en 1611 et mort en 1691
Johann Jacob Lavater né à Zurich  en 1594 et mort en 1636 . Tous deux médecins et naturalistes suisse

Ne pas confondre avec Caspar ou Kaspar Lavater né en 1741 et mort en 1801 .


Joseph Pitton de Tournefort leur dédie le genre Lavatera qui sera ensuite confirmé par Linné en 1753
Furent en relation avec les frères Bauhin


Comme si ce n'était pas assez compliqué le genre Lavatera est passé depuis quelques années en genre Malva

Donc Lavatera arborea s'appelle de nos jours Malva arborea
Mauve en arbre .

Famille des Malvaceae , ceci explique cela .....


Dans son milieu naturel elle peut atteindre allègrement les deux mètre à trois mètres de hauteur
Photo prise sur l'ile du Gaou en face de Sanary sur Mer (83)



Malva thuringiaca 'Magenta Magic' à la fleur  plus claire (Lavatère de Thuringe)



Malva  maritima (subovata) sur la voie Olbia à Hyères les Palmiers


Malva moschata 'Rosea' la plus claire , vivace qui mesure dans les 60à 80 cm de haut

La suite lundi avec un autre botaniste

Tiens je découvre que le nom de genre Lavatera découle du nom d'un botaniste!
Et pour les changement de noms de genre chez les Lavatera/Malva je crains que ce ne soit pas terminer: il y a eu tellement de revirements

Oui c'est un ancien nom que Lavater il y a pas mal de Lavater en Suisse qui ont un rapport à la médecine et la botanique l'un découlant de l'autre .

C'est effectivement une famille de plantes qui bouge beaucoup avec le genre Malva plante mère des Malvaceae je pense que dans les années à venir le nom de Lavater va complètement disparaitre ??

ça peut... Sauf en cas de nouveau revirement!

Karl Friedrich von Ledebour
Carl Friedrich von Ledebour

Allemand

Né en 1785 à Stralsund
Mort en 1851 à Munich

Il fut professeur de botanique à Tartu aujourd'hui en Estonie.
Puis à Heidelberg et ensuite à Munich .

Ses activités allaient de la botanique à la minéralogie et à la zoologie .

Il aurait été en relation avec Carl Peter Thunberg ?

En 1826 il visite les monts Altaï avec deux autres scientifiques que sont le botaniste Alexander von Bunge et Carl Anton von Meyer botaniste russe qui deviendra entre 1850 et 1855  directeur du jardin botanique de saint Petersbourg .L' expédition est organisée par Friedrich August von Gebler membre de l'Académie impériale des sciences de Russie .
Durant ce voyage Karl Friedrich von Ledebourg va plus particulièrement s'intéresser et décrire le sapin de Sibérie (Abies sibirica en 1833)

En 1829 parait "Reise durch das Altaï - Gebirge "

Durant sa carrière de botaniste il devient membre de L'académie des sciences de Saint Petersbourg
Membre de l'académie bavaroise des sciences
Et membre de l'académie royale des sciences de Prusse

Une plante honore le botaniste le Ledebouria nom qui apparait que depuis 1970 .
Auparavant la plante était appelée Scille



Ledebouria socialis

De la famille des Hyacinthaceae aujourd'hui freversé dans la grande famille des Asparagaceae .

Plante originaire d'Afrique du Sud

Au feuillage caractéristique lancéolé et vert clair taché de nombreux points verts très foncés .

Son bulbe pourpre se développe largement au dessus du sol .

Des sujets adultes peuvent faire de grosses touffes qu'il faut alors diviser .

Comme toutes les plantes en provenance d'Afrique du Sud elle aime la chaleur et beaucoup moins le froid .

En période de repos diminuer les arrosages .

Les fleurs ne sont pas l’attrait principale de la plante .

Maintenir en hiver à minimum 5 °c et supporte allègrement les 30 °c l'été , gèlerait à environ - 5°c






Un pied que j'avais cultivé il y a quelques années ou l'on peut voir facilement les bulbes colorés

Plante toxique

James Lee


Il est né en 1715 en Écosse
Mort en 1795 toujours en Écosse

Il fait partie des botanistes , horticulteurs britanniques .

Il fut jardinier à Syon House au sud ouest de Londres dans une propriété avec un château qui surplombe la Tamise . Propriété de 80 ha des comtes de Northumberland . On dénombre dans le parc un grand nombre de vieux arbres et arbustes rares qui donnent une dimension plus importante au château .

Syon House est tout proche de Kew-Gardens . Parfois les prairies qui longent la Tamise sont inondées en hiver .

Associé à Lewis Kennedy notre botaniste jardinier devient viticulteur en 1760  dans Hammersmith créant les pépinières Vineyard en 1745

Il fait paraitre "Introduction to the sciences botany" qui représente une partie des œuvres écrites sur le système sexuel des plantes de Linné en 1760 .

Mais c'est certainement à cause de l'introduction du Fuchsia en Angleterre qu'il est sans doute plus reconnu ayant trouvé un pied de Fuchsia chez une personne qui revenait d'Amérique et qu'il multiplia .

Il a longtemps correspondu avec Linné qui était de la même génération que lui et était la référence absolue de l'époque .

Une plante honore le botaniste horticulteur et jardinier . Le Leea


Leea

Aujourd'hui classé dans la famille des Vitaceae

Ces origines viennent d'Asie, des Philippines, Nouvelle Guinée, Birmanie , Papouasie, Saolomon, Vietnam, Singapour Inde etc....

D'une hauteur de 1 m à plus de deux mètres de haut .

Sans doute existe il deux ou trois espèces dont l'une peut être plus connue rubra qui fait des tiges un peu rouge identifiée et décrite en 1834 .

Toute la plante est toxique et comme toutes les plantes des régions tropicales aime la chaleur et l'humidité , elle préfère également l'ombre d'un arbre afin de ne pas avoir du soleil toute la journée .


Un jeune pied bien en forme dans la serre du parc Olbius Riquier de Hyères les palmiers , il doit bien mesurer environ 2,50m de haut



Le détail des toutes petites fleurs

J'avais fait par ailleurs une fiche au sujet de cette plante mal connue

Bonne journée à tout le monde .

Une magnifique plante qui mérite d'être cultivée !
Voilà le lien vers la fiche que tu as rédigée : ICI

Merci d'avoir remis la fiche .

Je peux rajouter multiplication par bouture sur bois aouté ou semis à chaud .

Autre propriété de la plante l'écorce aurait des propriétés larvicides et insecticides sur les escargots .

Oh que c'est mignon ces petits fruits.
Akebia quinata est adorable aussi !
Quant au changement de nom des plantes, certains devraient être "protégés" quand ils font référence à un botaniste !

On rencontre assez fréquemment l'Akebia dans les endroits ensoleillés du sud de la France ou il aime bien le soleil là il est exposé le long d'un mur et attaché car les branches retombent . Résiste aussi au froid à plus de - 12 °c .

Dans mes recherches il y a des noms de plantes que l'on connait (des noms de botanistes) mais impossible de trouver des documents les concernant . Ils sont désormais déjà oubliés .
Dommage chaque personne à son histoire et certaines histoires sont parfois très intéressantes je viens de terminer un livre sur Saint Domingue dans les années 1790 . 1800 et le botaniste Descourtiltz qui herborisa dans l'ile dans ces années qui étaient très tourmentées avec notre ami Toussaint Louverture .

Je recherche aussi des documents concernant le botaniste Ignazio Bernardo Molinieri 1741 . 1818 italien genre (Molineria)

Charles Antoine Lemaire

Né à Paris en 1800
Il meurt toujours à Paris en 1871 .

Il n'est pas très connu et commence sa carrière comme professeur de littérature .

Au cours des années il s'intéresse aux cactus et en devient un spécialiste . C'est aussi une très bon écrivain .

Il est à l'origine  du genre Schlumbergia .

C'est dans les années 1835 devenu spécialiste des cactaceae qu'il publie
"Jardin fleuriste "
"L'horticulteur universel "

En 1845  il part en Belgique pour coécrire avec Louis van Houtte
"Flore des serres et jardin de l'Europe "
Il devient également l'éditeur
"De l'illustration horticole "de Ambroise Verschaffelt horticulteur à Gand et y restera 15 ans .C'est Edouard André qui lui succède  

Il se retire à Paris et y meurt un an plus tard après avoir écrit de très nombreux articles sur différentes cactées .

Le genre Lemaireocereus lui est dédié

Lemaireocereus

De la famille des Cactaceae  fortement retoqué . Beaucoup d'espèces sont parties dans d'autres genre comme le genre
Pachycereus hollianus espèce type cierge de Lemaire devenu Cereus hollianus avec le temps
Pachycereus marginatus
Stenocereus thurberi
stenocereus montanus
Polaskia chichipe

Le genre a été créé par Britton et Rose en 1909 avant que le genre ne disparaisse (pas sur toutes les étiquettes ) en effet il semblerait qu'après bien des tergiversations par analyses ADN Pachycereus hollianus (espèce type pourrait peut être revenir ) avec une ou deux autres espèces comme l'espèce lepidanthus ? .


Toutes ces plantes sont des cactacées cierge qui pour la plupart peuvent adultes mesurer au maximum 5 m de hauteur et environ 1 à 2 mètres de largeur . Ces cactus ont bien sur des épines et font de 4 à 8 aréoles espacées de 1 à 4 cm


L'espèce type Lemaireocereus hollianus au jardin de la tête d'or à Lyon

Aujourd'hui Pachycereus hollianus


Sous son ancienne étiquette Lemaireocereus chichipe  au jardin botanique de Nice aujourd'hui Poliaskia chichipe



Pachycereus marginatus toujours à Lyon



Pachycereus militaris à Lyon avec des épines plus concentrées



Stenocereus griseus parfois aussi synonyme de Cereus griseus qui peut atteindre 9 m de haut en milieu naturel , floraison nocturne et se maintient jusqu'à midi 6 à 9 épines radiales fleurs blanches . Maintenir à environ dix degrés l'hiver . Originaire du Mexique .

Une erreur est toujours possible

Victor Lemoine et sa famille

Un bel hommage pour cette famille d'horticulteurs

Victor Lemoine le grand père créateur des établissements horticoles .
Émile Lemoine le fils
et le petit fils Henri jusqu'en 1968

Je vous présente aujourd'hui l'un des plus grand horticulteur pépiniériste de son époque . Son pére étant par ailleurs jardinier .

Né en 1823 à Delme dans la Meurthe
Mort en 1911 à Nancy

Tout jeune il part faire un stage en pépinière chez les frères Joseph Bernard et Augustin Baumann à  Bollwiller dans le Haut-Rhin (une espèce de begonia porte leur nom bégonia baumannii). Les frères Baumann sont également auteurs d'un livre sur les Camelias

Toujours dans sa jeunesse il fait un stage chez l'horticulteur le plus renommé de cette époque et dont je vous en ai parlé un peu plus tôt le belge Louis van Houtte ou il aurait appris à reconnaitre les plantes venues des quatre coins du monde . Il a sans doute également appris à hybrider les plantes ce qui lui servira plus tard lors de l'établissement de son entreprise en 1848 il a alors 25 ans .

Son entreprise va vite se développer et il en profite pour se marier avec Marie Louise son épouse qui s'occupe d'hybrider ,  et plus tard par son fils Émile (1862. 1943)

Il fait partie des horticulteurs qui firent beaucoup pour l'introduction des plantes en Europe comme le firent Louis van Houtte ,Ambroise Verschafelt , Jean Linden , l'anglais Veitch et quelques néerlandais .

En 1877 il fonde avec françois Felix Crousse (celui du pelargonium peltatum et des variétés Crousse) Léon Simon pépiniériste et horticulteur à Metz et son ami et voisin Émile Gallé nancéen maitre verrier
"La société centrale d'horticulture de Nancy"
Grosse d'une trentaine d'horticulteurs de plein air et de serres de pépiniéristes et d'arboriculteurs  

Reste de cette époque des établissements  Crousse beaucoup de variétés qui poussent toujours dans nos jardins des pélargoniums peltatum (lierres )
Madame Crousse
Papa Crousse
Alice Crousse Scarlet Crousse
Alice Crousse
Il était aussi spécialisé en Begonias tubéreux et en Pivoines . .


Paeonia 'Felix crousse'


Léon Simon était pépiniériste , créateur de roses à Metz et très impliqué dans la société horticole régionale .

Emile Gallé c'est bien le maitre verrier ébéniste de Nancy très connu dans le monde entier et chose moins connue botaniste dans les premières années de sa vie , à quinze ans il détaillait déjà toutes les parties des fleurs et s'en servit plus tard pour faire ses soliflores , ses vases , ses bonbonnières, soupières et coupes magnifiques .



Vase Émile Gallé art nouveau hauteur 30 cm fleurs de bignones sur internet

Victor Lemoine surtout le grand père et le fils c'est entre 5000 et 8000 créations de nouvelles espèces et variétés .
Surtout dans les variétés de lilas ( je crois d'ailleurs que c'est plus sa femme qui travaille aux hybridations ) après il faut relever ce que l'on a hybridé, récolter les graines , semer, laisser fleurir  garder uniquement que ce qui est intéressant, de nos jours on parle de dix ans pour une nouvelle variété de rosier .
Mis à part les variétés de lilas (200nouvelles variétés en fleurs simples et doubles) il y a les Bégonias de jardins B  semperflorens , les Fuchsias, les hortensias, Deutzias, Seringats, Glaieuls, Crocosmias, Phlox, Primevères, Weigelias, Heucheras , Spireas, clamatites , Astilbes , Delphiniums etc ....
Il avait également un catalogue avec le prix de vente pour chaque plante .


Begonia semperflorens celui qui pousse dans tous les jardins durant la belle saison . existe en feuillage rouge et fleurit soit rouge, rose ou blanc .


Fleurs rose et fleurs doubles feuillage rouge presque noir

A suivre .

Pour tout son travail d'hybridation effectué il reçoit la première médaille commémorative Veitch attribuée à un étranger par la "Royal horticultural Society"

Plantes avec espèce lemoinii ;
Philadelphus lemoinii
Deutzia lemoinii
Paeonia lemoinii

Un Syringa vulgaris au parfum très puissant 'Victor Lemoine' à fleurs doubles boutons pourpres  
Un Syringa vulgaris 'Madame Lemoine'  aux fleurs blanches et doubles légèrement parfumées

Une rose 'Victor Lemoine' en 1888 Hybride remontant avec de grosses fleurs pouvant atteindre 10 cm , très double de couleur rouge franc et des nuances plus foncées hauteur 1,20 m de haut .

Il crée un Begonia 'Gloire de Lorraine'  un Begonia issu d'un croisement entre le B socotrana et le B dregeï  tout rose


Il existe également un Paeonia lactifolia  'Felix Crousse' une pivoine herbacée rouge à fleur très double et parfumée , un investissement qui peut durer une soixantaine  d'années et fleurir votre maison à la fin de mai

Jean Marie Pelt a essayé et est arrivé à retrouver la plupart des hybridations de Lilas des pépinières Lemoine il les réunit aujourd'hui au 100 rue du  jardin botanique de Villiers les Nancy (54) classé 'jardin remarquable'
On peut y voir 550 espèces d' Aracées dans les serres , 250 espèces de fougères, 550 espèces de plantes carnivores, 150 espèces de plantes myrmécophiles et 365 espèces d'hybrides des obtenteurs lorrains

Dans la mesure où Jean-Marie Pelt est décédé depuis 2015, est-ce que ce jardin est toujours protégé et entretenu ?

Oui le jardin existe plus que jamais , il ne serait pas concevable qu 'un tel jardin disparaisse , les photos du site en attestent .
Ouvert toute l'année sauf à noël au premier janvier et au premier mai, avec des tarifs spécifiques et des horaires été hiver .
Ouvre ce matin à 9h 30 également la serre à 9h 30 il y a même des visites guidées qui durent entre 45 à 90 minutes .
Cogéré par la métropole du grand Nancy et l'université de Lorraine
2500 m carré de serre tropicale et 25 à 35 ha de parc de collection pour 12000 espèces végétales du monde entier annoncées

Inauguré en 1975

Une bibliothèque est constituée d'environ 7000 livres

Peut être qu'une personne a déjà visité cet endroit et aurait des photos ? cela complèterait les écrits

En fait c'est le jardin botanique historique de Nancy qui se trouvait au centre de Nancy (qui est devenu jardin Dominique-Alexandre Godron)qui a déménagé  en dessous du château du Montet sur la commune de Vandoeuvre les Nancy. Il est devenu Jardin Botanique du Montet sous la responsabilité de Pierre  Valk, conservateur alors de ce jardin avec en complément le jardin d’altitude du Haut Chitelet. Sous son mandat a été développé la collection des lilas de Lemoine avec Jean-François Gonot jardinier responsble de la collection. Au décès de J-M Pelt il a été décidé de l'honorer en changeant le nom du jardin botanique mais J-M Pelt n'a pas de lien direct avec la création de la collection de lilas.Par contre Il a peut-être par la suite participé à la recherche de certains cultivars. J'ai visité ce jardin plusieurs fois et connaissait P. Valk et d'autres responsables (années 1980). Dans le jardin historique se trouvait un vieux Decaisnea fargesii magnifique mais je crois qu'il n'existe plus maintenant

Merci Jadero pour tes informations complémentaires concernant en fait deux jardins sur le grand Nancy .

Tu n'aurais pas de photos de ce parc par hasard ? et du Decaisnea ?

Ivan Ivanovitch Lepekhine
Ivan Ivanovitch Lepechin

Né en 1737
Mort en 1802

Il était Russe , naturaliste, zoologue,  botaniste, algologue et explorateur .

Membre de l'Académie des sciences de Saint Petersbourg et obtient son doctorat à la faculté de Strasbourg .

Il part pour une exploration de la région de la Volga et de la mer Caspienne avec le zoologue Peter Simon Pallas allemand qui se met au service de la Russie
Fait l'Oural durant cinq années et repart pour la Sibérie en 1774 . 1775

En 1783 il devient le secrétaire permanent  de l'Académie impériale de Russie .

Il aura dirigé le Jardin botanique de saint Petersbourg qui comprend aujourd'hui plus de 80.000 spécimens

Ce jardin botanique au départ construit sur une ile était un jardin d'apothicaire édit de Pierre Legrand du 22 février 1714 . Ivan Lepekhine en sera directeur à la fin du dix huitième siècle et au début du dix neuvième siècle .
Aujourd'hui le jardin botanique est riche de 80.000 spécimens  avec une section orangerie de plusieurs serres d'une superficie de 1 ha composée de vingt six serres ou poussent des orchidées, des palmiers (serre de 23 mètres de hauteur) , des fougères , bruyères, succulentes, nénuphars avec le fameux Victoria amazonica  et un grand nombre de cactaceae .
A l'extérieurun petit jardin de rocaille , un jardin à la française, un jardin à l'anglaise, un arboretum  
L'herbarium est bâti en 1913


Une plante très jolie honore le botaniste le Lepechinia par le botaniste Carl Ludwig Willdenow botaniste allemand

Lepechinia

Famille des Lamiaceae

Une quarantaine d'espèces


Je suppose qu'un connaisseur a "emprunté" une bouture vu la taille avant le redémarrage sur deux branches ?


Lepechinia hastata très proche des sauges nom commun sauge de Pitcher  . Floraison d'aout aux gelées . Vivace

Originaires de toute l'Amérique du sud mais aussi de Californie pour certaines espèces

En France on retrouve de nos jours l'espèce floribonda à fleurs blanches qui résiste à environ - 8°c

chamaedryoides du Chili donné pour - 5°c

bella espèce d'un très beau bleu 1,25 de h pour 0,75 de largeur endémique de Bolivie , feuillage gaufré . La souche meurt à -5°c

En moyenne on peut lui reprocher sa non résistance au froid . Il faudra donc la pailler ou le multiplier au chaud ou la considérer en annuelle .

L calycina (baume des bois) couleur  légèrement rosée rusticité donnée zone 7 . 10

L caulescens : Amérique centrale , du sud , du Mexique , Californie etc ...

François Mathias René Leprieur

Né en 1799 à Saint Dié dans la Drôme
Mort en 1870 à Cayenne (Guyane)

Il est reconnu comme botaniste, pharmacien de la marine et collecteur de plantes plus ou moins médicinales .

A l'age de 25 ans il parcourt le Sénégal et la Gambie (Sénégambie) entre 1824 et 1829 avec son ami botaniste le franco- Suisse George Samuel Perrottet (1790 . 1870 ). C'est surement à cette époque qu'il décrit le Ficus portant son nom Ficus natalensis subp leprieurii ?
Ils auront durant 5 années visités des régions intéressantes et encore mal connues que sont le Sénégal et la Gambie ou le désert est au nord du Sénégal ,ou pousse entre autre de grandes forêts de baobabs au centre du pays , le fleuve Gambie inséré dans le Sénégal avec son fleuve et au sud du Sénégal la Casamance bien verte et encore sauvage .
C'est un merveilleux contraste de paysages et de plantes à y découvrir de tous les milieux .

De retour à Paris un livre va sortir
"Florae Seneganbiae Tentamen " publié entre 1831 et 1833 tome 1






Réalisé par Achille Richard et Jean baptiste Antoine Guillemin . et J Decaisne

Pendant ce temps Francois Mathias René Leprieur est parti en Guyane , recommandé pour remonter le fleuve Maroni à la frontière du Suriname jusqu'à sa source au brésil . Il va passer quinze mois sans réussir à parvenir à la source . Tous ces accompagnateurs sont morts de maladie .
Dans un second voyage en 1836 il remonte le Maroni jusqu'en haut Oyapok , là encore le manque de  nourriture , les fatigues extrêmes et la maladie viennent à bout d'un deuxième échec .

On lui reconnait aujourd'hui 136 taxons de plantes avec parfois des noms changés .

Indigofera leprieurii
Crotalaria leprieurii
Xanthoxylum leprieurii
Ficus ssp leprieurii
Macromitrium leprieurii
Adiantum leprieurii
Cologlossa leprieurii
Capparis leprieurii
Ipomea leprieurii
Camillea leprieurii
Ostheocephalus leprieurii

Pour Perrottet : Indigofera perrottetii

Entre 1850 et 1857 il séjourne en Martinique .

Il meurt en 1870 .

Ses collectes en Guyane sur les Hyménoptères sont décrites par Maximilien Spinola
Les cryptogames par Camille Montagne dans les anales des sciences naturelles .
"Cryptogamia Guyanensis" 1835.1849  



Ficus natalensis subs leprieurii forme panachée qui au départ est à feuillage vert


Une erreur reste toujours possible